Oeuvres complètes, tome II: De la recherche de la vérité, Livres IV-VI

Éveillé à la philosophie par la lecture du Traité de l'homme de Descartes, Nicolas Malebranche privilégie une analyse physiologique et mécaniste de l'imagination dans son grand ouvrage anthropologique, De la recherche de la vérité. Si l'on y retrouve encore des influences éclectiques, comme celles de la médecine antique, de la morale stoïcienne, du libertinage érudit et même de la culture populaire, il s'y opère en réalité un profond renouvellement du questionnement philosophique sur l'imagination. Malebranche ramène définitivement la faculté imaginative du côté de la science et ses puissances du côté de l'analyse rationnelle.

Cette édition comprend en annexe l'Éclaircissement IX, ainsi que les textes sur l'imagination de Montaigne, Descartes, Malebranche, Pascal, Arnauld et Nicole, Condillac, Wier, Burton et Cyrano de Bergerac.

De la recherche de la vérité - Livre 2

Traité De Morale

" Ce n'est pas un défaut que d'avoir le cerveau propre pour imaginer fortement les choses et recevoir des images très distinctes et très vives des objets les moins considérables ; pourvu que l'âme demeure toujours la maîtresse de l'imagination, que ces images s'impriment par ses ordres et qu'elles s'effacent quand il lui plaît, c'est au contraire l'origine de la finesse et la force de l'esprit. Mais lorsque l'imagination domine sur l'âme et que, sans attendre les ordres de la volonté, ces traces se forment par la disposition du cerveau et par l'action des objets et des esprits, il est visible que c'est une très mauvaise qualité et une espèce de folie ".

De la recherche de la vérité - Livre 2, De l'imagination

Oeuvres complètes - Tome 19, Correspondance et actes (1690-1715)

Oeuvres complètes, tome XXIII: Index microfiches de l'ensemble des concordances

Les Entretiens sur la mort auraient été écrits par Malebranche au sortir d'une grave maladie où il aurait "vu l'éternité de près". Dans ce dialogue à trois où Ariste se plaint de ce que la vie est trop courte et Théotime de ce qu'elle est trop longue, Théodore conjugue foi et raison pour leur faire entendre à tous deux que "la mort, qui nous ferme les yeux, nous ouvre l'esprit". Toutefois, ce qui fait l'intérêt et la grandeur de ces Entretiens sur la mort, c'est la prise en compte des résistances que notre imagination oppose aussi bien à l'espoir qu'à la crainte d'une vie après la mort. Christianisme et philosophie affrontent ici cela même qui leur est le plus réfractaire : l'abîme du néant. Germain Malbreil, qui a établi le texte de cette édition, dégage dans sa lecture le sens proprement philosophique de ces Entretiens.

Oeuvres complètes, tome II: De la recherche de la vérité, Livres IV-VI

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