Le fou du père
Fais ta guerre, fais ta joie
Publié par Boréal, le 06 février 2020
130 pages
Résumé
Le premier récit de Robert Lalonde depuis C'est le coeur qui meurt en dernier, véritable succès public et critique. Une rencontre père-fils sous l'angle de la création. Une méditation libre et singulière sur les rapports de la littérature avec la peinture. Un garçon au seuil de l'adolescence observe son père, peintre du dimanche, " peintraillon ", comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l'enfant apparaît la feuillaison rouille d'un grand hêtre, celui-là même qu'il a aperçu l'autre jour à l'entrée de la grande baie, encerclé d'épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu'a peint son père lui semble-t-il plus conforme au souvenir qu'il a du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, hanté d'oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il est plus vrai que vrai, n'est-ce donc pas parce qu'il a été réinventé par le peintre ? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette " scène primitive " dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits, faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin, de Suzor-Coté, d'Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l'écrivain, que menace et aiguillonne à la fois la peur de l'échec, la peur de ne pas se montrer à la hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au doute, à l'à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant tout pour mettre au monde une oeuvre.
Plus de livres de Robert Lalonde
Voir plusIotékha'
Un jour le vieux hangar sera emporté par la débâcle
Le dernier ete des indiens
Iotékha
Où vont les sizerins flammés en été ?
Un coeur rouge dans la glace
Les écrits. No. 142. Novembre 2014 - 60 ans de création. Passage de témoins : 20 duos
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎