Avec les transformations contemporaines, des frontières disparaissent, apparaissent ou s'imposent, géopolitiques, sociétales, sociales, politiques... Dans cette évolution s'imposent aussi les frontières mentales qui séparent les espaces vécus des espaces perçus. Cet ouvrage propose des éléments pour comprendre les transformations par ou qui provoquent de nouvelles frontières souvent articulées avec des anciennes. Il est important de rechercher leur sens, d'en décrire les usages et les enjeux.

Quelles frontières pour quels usages ?

Rédigée par des Slovaques, Roumains, Tchèques, Géorgiens, Polonais et Bulgares, voici une mise en perspective des processus et réalités de l'intégration et du voisinage européen. Après les vagues d'intégration de 2004, 2007 et 2013, les "nouveaux" citoyens de l'Union européenne ont parfois une image d'autant plus positive de la construction européenne que leur défiance envers leurs institutions nationales augmente : le choix européen se fait plus par défaut que par conviction.

Intégration et voisinage européens

Les choix d'implantation et d'intégration dans la cité, en particulier d'équipements publics, participent à l'esthétisation de l'espace public. Mais les préoccupations esthétiques, le respect d'un pseudo-projet artistique et urbain, intégrés dans le discours politique, aboutissent à multiplier les contraintes architecturales qui réduisent la fonctionnalité des équipements, or c'est cette dernière qui justifie l'investissement public.

Esthétiques de la ville

Les derniers élargissements sont globalement considérés comme un succès, et bénéficient aux nouveaux comme aux anciens Etats-membres, ce qui est rassurant pour les éventuels prochains élargissements. Pour autant, l'Union a besoin de fonctionner efficacement et d'être légitimée par ses citoyens. Le paradoxe est manifeste : les élargissements seraient bénéfiques alors que l'Union resterait insaisissable, bureaucratique, éloignée des citoyens, voire rejetée. De plus, le renforcement de ta cohésion sociale et de la responsabilité démocratique est également nécessaire pour augmenter l'efficacité communautaire: la problématique dépasse ainsi largement la légitimation citoyenne. Cet enjeu concerne évidemment la capacité d'intégration future de l'UE mais aussi la Politique de Voisinage car il s'agit bien de ta mise en place, avec te concours des Etats frontaliers, d'une "zone " de voisinage au fonctionnement démocratique compatible et organisé dans le cadre d'Etats de droit et dans le respect des droits de l'homme. La liaison entre les élargissements et la politique de voisinage dépasse cependant ce seul aspect politique, de fait assez abstrait: la PEV évolue en fonction des élargissements qui modifient les frontières. délimitent te voisinage et, en conséquence, déterminent le contenu même de la PEV. La relance du processus de Barcelone (pour les frontières maritimes) comme la mise en place d'une coopération régionale dans la région de la Mer Noire (pour les frontières terrestres) illustrent cette détermination. Néanmoins, la PEV ne fonctionne pas seulement par rapport aux conséquences des élargissements, aux volontés politiques de l'UE ou à la pertinence et à l'efficacité des instruments proposés mais repose avant tout sur une logique de coopération et, donc, s'appuie sur l'histoire même des relations entre Etats de l'UE et Etats du voisinage, l'interlocuteur étant désormais l'UE elle-même. Globalement, les voisins de l'UE, tels que définis par ta PEV sont non seulement situés en "périphérie" de l'Union mais ont également au moins trois autres caractéristiques: ils ont des progrès à faire en matière de droits de l'Homme, ils sont volontaires pour coopérer avec l'Union dans le cadre d'une "relation asymétrique" avec elle (ce qui explique te caractère particulier des relations UE-Russie) et ils n'ont pas, à moyen terme, vocation à adhérer à l'UE. La PEV est ambivalente: à la fois élargissement sans les institutions communautaires et instrument politique d'une Union européenne qui en-tend affirmer sa puissance. Les contributions proposées dans cet ouvrage déclinent explicitement la liaison entre élargissement et PEV et implicitement, souvent, cette ambivalence, dans le cadre d'une confrontation d'universitaires issus d'une dizaine de pays. membres "anciens" ou "nouveaux" de l'UE. "voisins" ou candidats à l'adhésion. Il s'agit d'articuler, parfois dans le détail, logiques d'élargissement et de voisinages avec une tonalité particulière largement déterminée par un centre de gravité originalement situé à l'Est de l'UE, sur une de ses frontières.

Elargissement et politique européenne de voisinage

Les citoyens des pays membres de l'Union européenne sont devenus "citoyens européens" avec des droits réels, mais sans vraiment avoir accepté des devoirs particuliers. Beaucoup vivent leur appartenance européenne comme un ensemble de contraintes plutôt que comme un processus volontaire. L'espace démocratique de cette citoyenneté reste à construire. L'intégration européenne est loin d'être un long fleuve tranquille, et il est également nécessaire d'envisager l'évolution de la citoyenneté européenne avec les changements d'attitudes et d'usages, en tenant compte des migrations et de la mobilité, du développement de nouvelles formes de participation citoyenne, et de l'évolution des médias. Les processus identitaires et les engagements sociaux révèlent également la capacité des citoyens à légitimer cette intégration européenne, processus complexe et de longue durée. Le rôle des institutions éducatives, culturelles, économiques et diplomatiques de chaque Etat membre au sein de l'Union européenne est fondamental pour relier les citoyens au projet européen, qu'il s'agit de partager et de légitimer.

Les citoyens et l'intégration européenne

La nationalité peut se définir à partir d'un sentiment, de l'adhésion à des valeurs, en particulier culturelles, qui s'expriment au quotidien, donc dans le cadre du travail et de l'entreprise. Cet ouvrage contribue aux débats sur les nationalités en Europe en intégrant logiques culturelles et dimensions de l'entreprise, car les nouvelles citoyennetés s'insrivent aussi bien dans le culturel que l'économique le social ou le politique...

Nations, cultures et entreprises en Europe

Si les modes de régulation des conflits au pénal sont bien connus, l'histoire du recours à la justice civile a été, en revanche, peu étudiée. Pourtant la justice civile a une grande place dans la vie quotidienne des Français, au moins avant 1930. Cet ouvrage propose, à partir d'une compilation inédite des statistiques de la justice civile, une périodisation renouvelée de l'évolution judiciaire en France, depuis 1840, en mettant l'accent sur son appropriation par les justiciables.
Alors qu'actuellement la justice civile et son fonctionnement sont au centre de nombreux débats politiques comme sociologiques, l'histoire des rapports entre la justice et les justiciables peut permettre de mieux tenir compte du contexte de l'institution et d'écarter certaines idées reçues.

Justice et justiciables aux XIXe et XXe siècles

Cet ouvrage sur le management et le numérique propose, en 100 notions, un parcours évidemment non exhaustif de l'impact de la révolution numérique sur les pratiques, usages, méthodes et outils du management. La "transformation digitale" (ou numérique) est devenue une priorité stratégique pour beaucoup d'entreprises comme d'administrations qu'il s'agit d'initier, d'accompagner, de prolonger. Il faut intégrer de nouveaux outils, de nouveaux comportements, de nouveaux modes de relations avec les clients, les usagers, les consommateurs, les actionnaires, les citoyens. Le numérique transforme les métiers et les compétences à valoriser, les modes collaboratifs s'imposent, des organisations deviennent plus ou moins "plates" ou "latérales" , les "silos" implosent. Il ne s'agit pas uniquement de chercher à obtenir de meilleures performances collectives, ces évolutions dépassent très largement les aspects technologiques et questionnent notre responsabilité sociétale. Nous sommes témoins et acteurs des profondes mutations sociales, culturelles, organisationnelles, idéologiques et avons à maîtriser ces transformations parfois radicales et très rapides d'écosystèmes d'affaires comme de services. Plus de quarante professionnels, consultants, experts, enseignants, chercheurs, ont permis la réalisation de cette publication : Thomas Alix, Christophe Assens, Mourad Attarça, Gilles Balmisse, Pierre Bauby, Radhia Ben Messaoud, Benjamin Benoit, Jean-Pierre Bouchez, Tarik Boussisse, Thierry Burger-Helmchen, Thierry Côme, Delphine De St Julien, Mathieu Dunes, Jérôme Dupuis, Joëlle Ensminger, Maria Fuhrlmann, Michel Germain, François Goxe, Jean-Roch Houllier, Nicolas Jullien, Vincent Lecorche, Marc Lippa, Christophe Lips, Carine Luangsay-Catelin, Stéphane Magne, Audray Ludivine Mavoungou Yesset, Muriel Michel-Clupot, Dany Mont, Jean-Luc Moriceau, Hongxia Peng, Gérald Péoux, Christelle Perrin, Sophie Raedersdorf, Louis-Caleb Remanda, Isabelle Reyre, Serge Rouot, Sana Rouis Skandrani, Mounir Soudani, Edouard Tessier, Guillermo Velazquez-Valadez, Marc Veyrat, Michael Viegas Pires & Marcello Vitali-Rosati.

Quelles frontières pour quels usages ?

Résumé

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