Le volume IX des OEuvres complètes de Huysmans regroupe les textes parus dans les années 1905-1907. En publiant Les Foules de Lourdes, l'écrivain affronte, avec autant de vigueur que de liberté formelle, les sujets controversés que sont alors les questions du pèlerinage religieux et du miracle.

Oeuvres complètes - Tome 9, 1905-1907

St. Lydwine of Schiedam. St. Lydwine was bedridden from age 15, when she broke a rib, endured a lifelong illness which was recognized to be of supernatural origin. Her body became covered with sores and abscesses and virtually came apart into three pieces-symbolically representing the condition of the Church. She ate no food except Holy Communion and experienced many mystical phenomena. An incredible story of one of the most heroic victim souls in the history of the Church. Impr. 252 pages.

Sainte Lydwine de Schiedam précédé de Lydwine de Schiedam, figure de proue

À rebours offre à Huysmans une place à part dans le paysage littéraire. En 1884, ce fut une déflagration. Barbey réutilisa la formule par laquelle il avait salué Les Fleurs du Mal : après un tel livre, l'auteur n'a plus qu'à choisir «entre la bouche d'un pistolet et les pieds de la croix». Mais cette formule ne rend pas compte de l'extraordinaire nouveauté du roman. Avec le personnage de Des Esseintes, Huysmans saisit l'essence de la fin-de-siècle : l'heure est à la névrose. S'il est bien le roman d'une génération, salué par Mallarmé, et inspirateur notamment du Portrait de Dorian Gray, À rebours opère une percée vers le XXe siècle.Cet arbre ne devrait pourtant pas cacher la forêt romanesque de Huysmans. Roman naturaliste, Marthe, histoire d'une fille (1876) – qui fut interdit en France – lui permet de se lier avec Zola, à qui est dédié Les Sœurs Vatard en 1879. Sac au dos (1877 et 1880) est une courte et burlesque épopée de la guerre de 1870. En ménage (1881) décrit l'itinéraire d'André Jayant, romancier raté, célibataire en proie à des «crises juponnières» : l'un des meilleurs romans de Huysmans, selon le héros de Soumission de Michel Houellebecq, qui s'y connaît. Puis vient le Folantin d'À vau-l'eau (1882). Il est Huysmans, l'homme moderne, M. Tout-Iemonde, personne. Il a renoncé à tout, sauf à se nourrir ; c'est l'«Ulysse des gargotes», disait Maupassant. À vau-l'eau est un très grand petit livre. Mais Huysmans suffoque dans le «cul de sac» naturaliste. À rebours marque le tournant que l'on sait. En rade (1887), c'est le rêve avant Freud, ou le passage du naturalisme au surnaturel. Là-bas (1891) est le roman du satanisme, et En route (1895) le livre de la conversion et une autobiographie spirituelle.

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L'Oblat

Recueil de nouvelles pleines d'humour noire.

Nouvelles

Si Huysmans est connu pour être un romancier et nouvelliste majeur et à l'influence durable de notre littérature, il n'en a pas moins illustré de façon magistrale la longue tradition du poème en prose. C'est même par là qu'il a commencé son ouvre avec Le Drageoir aux épices en 1874, puis Croquis parisiens en 1880. Dans la lignée d'Aloysius Bertrand, Rimbaud et surtout des Petits poèmes en prose (Le Spleen de Paris) de Baudelaire, ces deux recueils, pour la première fois réunis en édition courante, évoquent de façon saisissante des scènes de rue, de music-hall ou de brasseries, mêlant les portraits de gens du peuple aux grâces sensuelles des demi-mondaines dans des vignettes qu'on dirait gravées à l'eau-forte par un Toulouse-Lautrec ou un Hogarth auquel le poète du reste se réfère. Mais surtout le lecteur y trouvera la jouissance d'une écriture alerte, colorée, charnelle au rare pouvoir de suggestion.

Le Drageoir aux épices suivi de Croquis parisiens

Huysmans n'a pas voulu entreprendre une énième histoire des apparitions les plus célèbres de France mais il se contente de raconter ce qu'il y a vu et ce que Lourdes lui inspire, sans perdre son sens critique comme le prouvent des pages féroces et drôles sur certaines dévotes... ? Il va donc faire le voyage de Lourdes et va observer, voir, froidement disséquer. Ce livre deviendra même un grand succès de librairie. Huysmans déclare peu temps avant de mourir : "Rien n'est plus dangereux que de célébrer la douleur et je paie, sans repentir, les pages de Sainte Lydwine et des Foules de Lourdes". ?

Les Foules de Lourdes de Joris-Karl Huysmans [Texte intégral, revu, corrigé et annoté], précédé de « la Foi qui guérit » par Jean-Martin Charcot.

Les Foules de Lourdes, précédés de La Foi qui Guérit [Texte intégral annoté, revu et corrigé]

Resté inédit du vivant de Huysmans, le manuscrit de ces Rêveries est tout à fait étonnant. Le mot « Rêveries » dans le titre, que Huysmans a préféré au mot « Propos » dans une première rédaction, paraît à la limite de l'antiphrase lorsqu'on lit le texte de cette diatribe contre l'Église de France, ou plus exactement contre le catholicisme à la française.
Les Rêveries d'un croyant grincheux sont l'un des tout derniers textes de Huysmans. L'affaire Loisy, à laquelle ces Rêveries font référence, permet de le dater, avec une certaine probabilité, de l'année 1904. Comme l'écrit Huysmans à son amie Mme Huc le 17 décembre 1903, Alfred Loisy ne croyait pas à la Résurrection et contestait les sacrements. Il avait été démis de ses enseignements à l'Institut catholique de Paris en janvier 1903 et Rome, après de longs atermoiements, avait fini, en décembre, par mettre à l'Index cinq de ses ouvrages. Ce qu'en dit Huysmans semble suivre cette décision.

Oeuvres complètes - Tome 9, 1905-1907

Résumé

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