Histoire litteraire du mouvement monastique dans l'antiquite t.9 ; regle de saint benoit

Désirer la vie éternelle ; l'espérance hier et aujourd'hui

Collection : Vie monastique 40 La plupart des moines catholiques d'Occident font profession depuis des siècles selon la Règle de saint Benoît. C'est dire si cette Règle a été souvent scrutée et commentée, ainsi que la vie de son auteur, Benoît de Nursie († v.580), écrite, quelques dizaines d'années plus tard, par le pape Grégoire le Grand. Le lecteur ne trouvera pas dans le présent volume, qui fait suite à l'étude du même auteur, " Le monachisme en Occident avant saint Benoît ", un récit hagiographique, ni une étude littéraire, ni un commentaire spirituel, mais une présentation synthétique des deux documents que sont la " Vie " de Benoît par Grégoire et sa " Règle ". Ceux qui les connaissent déjà pourront mieux discerner les grands ensembles sans se perdre dans les analyses de détails ; ceux qui ne les connaissent pas encore seront invités à découvrir des textes qui ont façonné une multitude d'hommes et de femmes partout dans le monde et continuent d'en fasciner encore de nos jours. Bien sûr, ce commentaire ne dispense pas de la lecture des textes eux-mêmes, mais il en facilite grandement la compréhension en y traçant de larges avenues de sens. Beaucoup de laïcs chrétiens cherchent aujourd'hui à connaître la vie et l'œuvre de grands témoins qui ont marqué les générations passées et interpellent toujours hommes et femmes de notre temps. Benoît de Nursie fait partie de ceux-là

Saint Benoît - l'homme et l'oeuvre

Saint Benoit, sa vie, sa règle

Dans un climat de catastrophe politique - Rome est prise par les Goths en 410 - le mouvement monastique poursuit son expansion à travers le monde romain et son approfondissement spirituel dans tous les domaines.
Les débuts de la vie communautaire chez les femmes sont particulièrement mis en lumière par ce que Jérôme laisse entrevoir du monastère de Paula, à Bethléem, ainsi que par les messages qu'envoient Augustin au monastère de sa soeur, à Hippone. Des Homélies sur les Psaumes, prononcées par l'êvèque d'Hippone, illustrent magnifiquement l'idéal d'une vie commune qui tend à la concorde parfaite. Mais, dans le même temps, un Asterius, un Apponius, un Zachée montrent l'attraction puissante que constitue d'exercer l'image de l'anachorète solitaire, qui s'est séparé de tous pour s'unir à Dieu.
Au reste, le monachisme communautaire lui-même produit des pousses sensiblement différentes de celles qui viennent d'apparaître en Afrique : sur l'autre rive de la Méditerranée, l'îlot de Lérins voit s'organiser une communauté fascinée par l'exemple égyptien. Sérapion, Macaire, Paphruce : les auteurs de la Règle lérinienne se dissimulent sous les noms des Pères d'Egypte, et leur programme d'union autour d'un chef unique, auquel tous obéissent comme au Seigneur, rappelle la communion pachômienne de la Thébaïde.

Histoire littéraire du mouvement monastique dans l'Antiquité Tome 5

Histoire litteraire du mouvement monastique dans l'antiquite - tome 10

Aimer le jeune

Aux Sources Du Monachisme Colombanien.  Volume 2, Regles Et Penitentiels Monastiques

En ces débuts du VIe siècle, deux ouvrages surtout s'imposent à l'attention : la "Vie des Pères du Jura", où se dessine l'évolution d'un monachisme qui se réclame de modèles orientaux tout en s'en détachant, et la "Règle du Maître", législation italienne préparant celle de saint Benoît. Non loin de ce dernier, l'abbé napolitain Eugippe célèbre le mystérieux Séverin, patron de sa communauté, et rédige pour celle-ci une règle qui, comme celle de Benoît, emprunte beaucoup au Maître, tout en se réclamant avant tout d'Augustin. Dans le Valais, la fondation royale d'Agaune entreprend de louer Dieu sans interruption, jour et nuit, par un office choral qu'assurent à tour de rôle plusieurs équipes de moines. Une certaine hypertrophie de la prière commune se sent aussi dans les Règles de Césaire pour les moniales et pour les moines. Ce grand évêque d'Arles et ses collègues légifèrent pour les moines depuis le concile d'Agde (506) jusqu'à celui de Clermont (535), d'où semble émaner la mystérieuse " Règle orientale ". Le monachisme oriental proprement dit se manifeste en Italie par les menées tumultueuses des moines scythes et l'oeuvre pacifique de Denys le Petit, tandis qu'un concile de Carthage (525) règle les différends des monastères d'Afrique avec l'épiscopat. C'est au milieu de ces tentatives et de ces remous que s'est élaborée I'oeuvre de Benoît.

Histoire litteraire du mouvement monastique dans l'antiquite t.9 ; regle de saint benoit

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