Le capitalisme est en train de s'autodétruire
Les incendiaires
Publié par Perrin, le 21 août 2014
88 pages
Résumé
La Banque centrale européenne (BCE), définie par son statut indépendant, a été créée à une époque où le risque d'inflation demandait à être contrôlé rigoureusement. Or les conditions économiques et les risques ont changé - pas la BCE. La Banque centrale est-elle obsolète, ou peut-elle évoluer ? Nous vivons, en Europe en particulier, avec une organisation institutionnelle très bizarre : il a été décidé que, parmi toutes les institutions qui prennent les décisions de politique économique, la BCE aurait un statut particulier : elle est indépendante du pouvoir politique et des autres administrations, ce qui pose évidemment un problème de contrôle démocratique. Elle ne s'intéresse qu'à la stabilité des prix des biens et des services, et à rien d'autre (croissance, emploi, prix des actifs). Il faut naturellement des raisons majeures pour qu'une telle anomalie institutionnelle ait été mise en place. Ces raisons majeures viennent de l'analyse des coûts, en production, en emploi, qu'ont entraînés les politiques de désinflation des années 1980 et du début des années 1990, après les pics d'inflation dus aux chocs pétroliers. L'économie mondiale a beaucoup changé. Pas la BCE. Elle reste concentrée sur le risque du retour de l'inflation, alors que les risques aujourd'hui sont différents : perte d'emploi et de croissance (délocalisations), excès de liquidités mondiales, variation forte du prix des actifs, peut-être même déflation. De plus la zone euro n'est pas une vraie union monétaire : il n'y existe ni solidarité, ni fédéralisme, ni mobilité du travail, ni homogénéité des modes de financement, ce qui pose des difficultés redoutables que la BCE semble ignorer. La Banque centrale est donc une institution d'un autre temps, déphasée et insensible aux critiques des opinions. Comment cela finira-t-il ?
Plus de livres de Patrick Artus
Voir plusPolitique monétaire (édition 2001)
La France sans ses usines
Les Apprentis Sorciers
Regards sur la zone euro
Pourquoi il faut partager les revenus
Globalisation, le pire est à venir - Inégalités croissantes, gaspillage des ressources, spéculation financière, course absurde aux profits et implosion de l'Europe
40 ans d'austérité
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎