Le Chiffre de la nuit

Les ténèbres de l'espérance

L'odyssée inconnue

Après Le Chant profond (José Corti, 1985), Lire comme on se souvient (Phébus, 2000), Jean Mambrino déverse une fois de plus sa hotte de liseur impénitent, pour le plus haut régal de ceux qui savent que les livres - en tout cas les meilleurs d'entre eux - sont d'incomparables amplificateurs du simple bonheur d'exister. Seul Bachelard avant lui aurait su composer, quasi musicalement parlant, une " suite " aimantée par une si intime empathie: en une succession de brefs chapitres, Mambrino nous convie à revisiter une vingtaine d'écrivains du siècle qui vient de s'achever, de Proust à Follain, de Strindberg à Canetti ; et plutôt que d'analyser leur singularité, il nous invite à retrouver le chemin de leur rêverie intime, éclairant leur oeuvre " de l'intérieur " par le jeu d'une méditation songeuse enrichie de surprenantes citations. De quoi vous faire courir toutes affaires cessantes à la plus proche librairie acheter les dix, les cent livres que vous venez de découvrir dans ces pages (car vous n'avez pas tout, lu !), lesquels vous paraissent dès lors aussi indispensables que le pain et le vin.

La patrie de l'âme

L'histoire du monde (de ses conquêtes, folies, légendes, énigmes) peut-elle tenir en quelques pages ? Tout n'est-il pas dans le langage, ample respiration à la mesure du lointain, ou mot de passe des complices de la Métamorphose ? N'est-il pas simple comme l'aurore, et compliqué comme les plis de la rose ? Faut-il refouler le cri de la colère, de la stupeur ? refuser l'hymne du choeur des multitudes, et le souffle des lèvres qui avouent dans leur sommeil ? Comment traduire la parole des arbres, des montagnes, des océans ? la musique des constellations ? Où est la différence ? Qui entend ce qui se dit entre le verbe et l'esprit, entre les âmes et les corps, les morts et les vivants ? Une seule saison pour répondre.

La saison du monde

L'histoire du monde (de ses conquêtes, folies, légendes, énigmes) peut-elle tenir en quelques pages ? Tout n'est-il pas dans le langage, ample respiration à la mesure du lointain, ou mot de passe des complices de la Métamorphose ? N'est-il pas simple comme l'aurore, et compliqué comme les plis de la rose ? Faut-il refouler le cri de la colère, de la stupeur ? refuser l'hymne du chour des multitudes, et le souffle des lèvres qui avouent dans leur sommeil ? Comment traduire la parole des arbres, des montagnes, des océans ? la musique des constellations ? Où est la différence ? Qui entend ce qui se dit entre le verbe et l'esprit, entre les âmes et les corps, les morts et les vivants ? Une seule saison pour répondre.

Il faut abriter chaque mot dans le poème, le rossignol, le muid, l'amarante, l'aurore, et encore le sang, la sanie, le blasphème, les parcelles d'arc-en-ciel, au soir de la vie. Seul ce qu'on appelle poésie peut tisser le fil qui relie le divers à l'unité.
Jean Mambrino

La Penombre De L'Or

Lire ce que la critique encense et choisit parmi des œuvres du temps c'est trop souvent faire un constat affligeant : quelques têtes d'affiches médiatiques retiennent l'attention et un certain copinage (voire un copinage certain) fait le reste. Dès lors sont passées à la trappe du silence bon nombre d'œuvres majeures. C'est pourquoi l'objet de ce livre sera simple : réparer quelques injustices cruciales - même s'il y en aurait bien d'autres à réparer - afin de prouver que le roman comme la poésie sont vivants. Certes, les auteurs retenus ici sont victimes de deux handicaps premiers : ils demeurent au fil du temps sans vanités et leurs œuvres restent aux antipodes des modes-prurits. Nourries d'exigence hautaine, elles parlent pourtant à qui voudra faire l'effort de s'y frotter. J. P. G. P.

Le Chiffre de la nuit

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