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La gratuité, une question de droit ? | Gilles-J Guglielmi • Gilles-J Guglielmi • Collectif • Collectif • Geneviève Koubi • Geneviève Koubi
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La gratuité, une question de droit ?

Publié par L'Harmattan, le 01 février 2003

240 pages

Résumé

Malgré l'avènement du modèle de l'Etat libéral, il apparaît difficile de faire une impasse sur la question de la gratuité en droit. Ce mot de gratuité dispose, en effet, d'une charge affective substantielle pour les individus qui, dans leur vie quotidienne, expriment le désir comme le besoin d'obtenir des biens ou des services sans avoir à s'acquitter d'une somme d'argent. La gratuité se pense ainsi du côté de ceux qui ne devraient pas avoir à payer des biens et des services essentiels, qui leur permettent de satisfaire à des besoins fondamentaux, et plus justement, leur assurent la jouissance effective des droits sociaux et économiques dont ils sont titulaires (instruction, santé, culture, loisirs, justice), sans que soient mises à mal leurs libertés individuelles et collectives. La notion de gratuité met alors en scène les institutions publiques qui, soucieuses de satisfaire aux besoins d'intérêt général, se doivent de rappeler la nécessité de la contribution publique, car les biens et services ainsi offerts ont un coût. Aussi, dans les débats publics comme dans les revendications sociales, la référence à la gratuité concerne principalement les services publics, ces services qui, assurés par la collectivité publique, mis à la charge des institutions publiques, contribuent au maintien du lien social. La notion de gratuité, l'idée de solidarité qui la sous-tend ou la pensée du désintéressement qui la soutient, remettent alors en question la valeur économique et la perception marchande d'une chose ou d'une prestation. Elles détiennent un sens particulier qui invite à réfléchir sur l'organisation juridique, politique et sociale ainsi que sur les modalités de redistribution des richesses. Dans un univers juridique et politique construit sur le paradigme du marché, la gratuité se dégagerait-elle du sens civique et social qui est le ferment des sociétés démocratiques ? Serait-elle une affirmation doctrinale dépourvue de toute portée pratique ? Pourrait-elle être réduite aux seules actions à l'adresse des personnes défavorisées, à l'égard des plus démunis ? Le mérite de cet ouvrage est de souligner certains anachronismes dans une société qui s'évertue à masquer les effets pervers des distinctions sociales. Juristes, politistes et sociologues s'attachent ainsi à relever la fonction politique plus qu'économique de la gratuité, afin que l'expression de la solidarité sociale ne soit pas atteinte par le virus du marché, du commerce, du bénéfice, de l'argent.

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