Au fil de l'Inde

Comme son adaptation au cinéma sous le titre Chambre avec vue l'a montré, le charme qui se dégage de ce roman d'apprentissage amoureux, écrit par le grand écrivain britannique E.M. Forster (1879 - 1970), n'a rien perdu de son intensité au fil du temps. C'est que l'initiation à l'amour est un thème éternel, et lorsqu'il est traité avec l'humour et la fine psychologie de l'auteur de Route des Indes, il n'est pas près de passer de mode. C'est ainsi qu'entre un baiser volé parmi les cataractes de violettes sur les ravins de Fiesole, un autre baiser raté par un fiancé au pince-nez d'or et un troisième arraché par un amoureux passionné sur un sentier étroit, la jeune Lucy va se libérer du carcan victorien de son milieu pour devenir une héroïne qui fait rêver aujourd'hui encore, comme elle a enchanté et enthousiasmé ses lecteurs voici un siècle.

Avec vue sur l'Arno

After a mysterious accident during their visit to the caves, Dr Assiz is accused of assaulting Adela Quested, a naive young Englishwoman. As he is brought to trial, the fragile structure of Anglo-Indian relations collapses and the racism inherent in colonialism is exposed in all its ugliness.

A passage to india

La Machine nous a volé le sens de l'espace et du toucher, elle a brouillé toute relation humaine, elle a paralysé nos corps et nos volontés, et maintenant, elle nous oblige à la vénérer. La Machine se développe - mais pas selon nos plans. La Machine agit - mais pas selon nos objectifs. Nous ne sommes rien de plus que des globules sanguins circulant dans ses artères.

La machine s'arrête

Pour certains, les événements ne semblent pas faire trace. À peine creusent-ils un léger sillon dans l'existence, qui se déroule non pas au rythme de la contingence, mais selon la temporalité de leur vie intérieure. Lorsque Howards End s'ouvre sur les lettres qu'Helen adresse à Margaret, le lecteur a d'emblée le sentiment que les soeurs Schlegel font partie de cette catégorie d'anges qui traversent la vie de leur pas immatériel, feutré pour l'aînée, flamboyant pour la cadette. Dans cette confrontation du probable et du matériel, de l'exprimé et de l'indicible, il n'est pas aisé de décider de quel côté le triomphe se situe. C'est donc que l'imagination ne va pas sans la réalité et que seule la synthèse est supportable. Cette synthèse, c'est Howards End qui l'opèrera, demeure imaginaire inspirée de Rooknest, la maison où Forster enfant fut si heureux, propriété où le temps est suspendu et où l'esprit de la défunte Mrs Wilcox poursuit son oeuvre conciliatrice à travers la jeune Mrs Wilcox, qui forme alliance entre les Wilcox et les Schlegel, entre l'Angleterre et l'Allemagne, entre la sensibilité et la raison. Howards End connut un succès retentissant dans l'adaptation que James Ivory en fit à l'écran et valut à Emma Thompson un oscar pour son interprétation de Margaret. --Sana Tang-Léopold Wauters

Howards End

Publié en 1907, deux ans après Monteriano, Le Plus Long des voyages est le roman le plus autobiographique de Forster, et celui qu'il était "le plus heureux d'avoir écrit", si l'on en croit l'"Introduction de l'auteur" qu'il lui adjoignit en 1960, publiée ici pour la première fois en français.

Le Plus Long des voyages

Au fil de ses romans, E.M. Forster se fait le peintre des passions confrontées aux convenances morales et sociales de l’Angleterre de son époque. Sa plume subtile, son regard acéré ainsi que son talent de satiriste font de cet humaniste ironique et grave un écrivain britannique majeur du XXe siècle. Publiés de 1907 à 1924, les quatre ouvrages présentés ici forment le cœur de son œuvre. Ils sont suivis d’"Arctic Summer", roman inachevé et inédit en France.Le plus long des voyages.Avec vue sur l'Arno.Howards End.Route des Indes.Arctic Summer.

Au fil de l'Inde

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