Ainsi ruse le mystere

Le palimpseste - ou les dialogues du desir

Casser les soleils

Le Chiffre de la nuit

Chroniqueur littéraire de la revue Etudes mais surtout poète, Jean Mambrino, à peu près seul de son espèce, a pendant des années évoqué non en critique mais en âme sensible les livres qu'il aimait et eux seuls, loin de toute mode et de toute urgence : en prenant son temps - le temps du rêve.
Transposant le vœu de Joubert (" Ecrire après un long repos de l'âme, et comme on se souvient "), il invite ici à une sorte de lecture qui tirerait, comme un miel, ses hautes voluptés du recueillement, de la solitude habitée. Une lecture, on le verra, qui parle sinon à tous en tout cas à beaucoup, dans la mesure où elle s'abreuve aux sources les plus claires.
Il propose ici une soixantaine de ces proses chacune consacrée à un grand et beau livre de littérature paru au cours des trente dernière années : de René Char à Henry Miller, de Bradbury à Borges, de Pa-kin à Kawabata, de Gracq à Jünger, de Michaux à Duras, de Ritsos à Umberto Saba... Une sorte de bibliothèque idéale de l'époque.
Claude Roy, parti avant d'avoir eu le temps de rédiger une préface à ce recueil, parlait de la découverte d'une forme d'écriture " schubertienne ". apte à réconcilier en nous réflexion et émotion.
Un livre " compagnon de route " pour tous ceux qui consentent encore à placer la littérature au centre de la vie.

Lire Comme On Se Souvient. Livres Pour Eclairer La Solitude

L'histoire du monde (de ses conquêtes, folies, légendes, énigmes) peut-elle tenir en quelques pages ? Tout n'est-il pas dans le langage, ample respiration à la mesure du lointain, ou mot de passe des complices de la Métamorphose ? N'est-il pas simple comme l'aurore, et compliqué comme les plis de la rose ? Faut-il refouler le cri de la colère, de la stupeur ? refuser l'hymne du chour des multitudes, et le souffle des lèvres qui avouent dans leur sommeil ? Comment traduire la parole des arbres, des montagnes, des océans ? la musique des constellations ? Où est la différence ? Qui entend ce qui se dit entre le verbe et l'esprit, entre les âmes et les corps, les morts et les vivants ? Une seule saison pour répondre.

Ainsi ruse le mystere

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