Jeune garçon débrouillard met plein d'allant, Aladdin déjoue les ruses d'un devin qui va, sans le vouloir, l'initier aux arcanes de la magie. Grâce à la lampe merveilleuse, Aladin rencontrera la princesse Badoulboudour. Il saura sortir vainqueur de ses mésaventures et vivre tous ses rêves.

Aladdin ou la lampe merveilleuse

Istanbul

Prise dans de souples vestons ou de stricts complets des meilleurs faiseurs, la silhouette mélancolique de Leiris, tête penchée, regard scrutateur, front taraudé de rides, s'enveloppait naguère aussi dans les plis d'une légende dorée. Oui, disaient en aparté de rares et essentiels lecteurs, c'est un écrivain rigoureux, exigeant, mais qui n'a pas encore sa vraie place, parmi les grands. La renommée - embouchant sans doute les trompettes de Verdi, qu'il aimait tant - a désormais grandi et l'œuvre est reconnue, lue, explorée. Peu auront, autant que cet écrivain enclin à la réserve, aussi exactement épousé les passions, les méandres, les avatars de son siècle. Mais une seule ligne de vie, même parallèle au siècle, n'a pu suffire à contenir les vies parallèles de Michel Leiris. Combien de doubles, de moi-fantômes ne lui aura-t-il pas fallu débusquer de son écriture ? Leiris a, comme on le sait, donné un nouveau tour à la quête autobiographique en tirant méthodiquement, méticuleusement, les conséquences de la réalité de l'homme comme être de langage ; de la geste des mots, perdus et retrouvés, il a attendu le déchiffrement de son existence ; gravés en inscriptions sur les frontons romains de ses rêves, étoilés sur la page du poème, disposés dans l'autel privé d'un glossaire, coulissant, dans l'autobiographie, tout au long de lentes périodes proustiennes à la résolution différée, pour donner la plus grande chance aux associations aléatoires, aux échos imprévus. On ira ici à la rencontre d'un écrivain fascinant et l'on démêlera, sans en rompre aucun, les fils multiples et colorés de l'œuvre, de la vie, des rêves.

Europe N° 847-848 Novembre-Decembre 1999 : Michel Leiris

La Chanson de Roland mettait en scène la mort de Roland à Roncevaux et ses conséquences.
La chanson d'Aliscans, parallèlement en quelque sorte, met en scène, sous le règne de Louis, le fils de Charlemagne, la douloureuse mort de Vivien et le désastre subi par Guillaume qui tentait de protéger l'empire contre des Sarrasins débarquant toujours plus nombreux. Sur ce schéma, somme toute assez traditionnel, de chanson de geste, se développent plusieurs thèmes parfois dramatiques (un désastre militaire qu'il faut venger), parfois comiques (un géant brutal, Rainouart, qui effraie son entourage mais réjouit le public), mais aussi héroïques (ce Rainouart se révèlera le meilleur combattant de l'armée et épousera la fille du roi), voire tout simplement humains, car le drame politique et militaire se joue...
En famille (si tout le lignage de Guillaume vient à son secours, si son épouse, Guibourc, est pour lui une assistante admirablement efficace, le roi qui le méprise est son beau-frère, les plus grands chefs ennemis sont des parents de son épouse et Rainouart connaît les affres de devoir se battre contre son propre lignage). Cette chanson de la fin du XIIe siècle est caractéristique de la tonalité de l'ensemble du cycle de Garin de Monglane dont elle représente le centre de gravité.

Aliscans

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Breton stripes sky blue

Maryse et Masumi Shibata continuent à nous livrer le fruit de leurs recherches de textes, inédits en France, du Tch'an chinois et du Zen japonais. Ils nous offrent ici les dix-sept kôans principaux tirés du Recueil de la Falaise verte, la bible des fameuses phrases énigmatiques parfois employées par les maîtres du bouddhisme extrême-oriental pour éveiller leurs disciples. D'une rare et surprenante poésie, ces kôans, appelés également règles, sont commentés par des grands maîtres de la tradition.
    Cet ouvrage présente aussi d'autres oeuvres empreintes des subtilités de l'esprit d'éveil cher au Tch'an et au Zen : La Montagne froide réunit des poèmes de Han-chan, ermite chinois du IXe siècle ; Le monde est lamentable et mélancolique est un conte inoubliable de Kunikida Doppo, écrivain japonais de l'ère Meiji, qui assista aux bouleversements vécus par le Japon traditionnel au XIXe siècle ; enfin, des poèmes de Sengaï (1750-1837) regroupés sous le titre Le monde est éphémère mais je suis joyeux.

Aladdin ou la lampe merveilleuse

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