Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 5, 1830-1834

Instrument politique par excellence, le budget de l'Etat possède ses raideurs et ses souplesses. C'est du budget des cultes qu'il est ici question : les gouvernements successifs l'ont mis à disposition des religions concordataires pendant la période 1801-1905. Les crédits que l'Etat leur affecte servent essentiellement à la rémunération du personnel ecclésiastique, mais ils contribuent aussi à faciliter les initiatives lorsqu'ils sont abondants ou à les entraver lorsqu'ils diminuent : ils concernent la création des circonscriptions paroissiales, la formation des séminaristes, l'entretien du patrimoine religieux... Il n'est pas seulement question du catholicisme : le budget sert aussi à favoriser, ou encadrer, les Eglises protestantes, le judaïsme et, en Algérie, l'islam. Un groupe de spécialistes livre ici le résultat de leurs enquêtes. L'ouvrage comporte en seconde partie la réédition de la classique et introuvable étude de Charles Jourdain, publiée en 1859 : Le Budget des cultes en France depuis le Concordat. J.-M. L.

Le budget des cultes

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 6, 1835-1839

Il n'est pratiquement aucune commune en France qui ne soit dotée d'une église. Le réseau des paroisses, jusqu'aux réorganisations présentes, correspond étroitement à celui des circonscriptions territoriales. Cette densité et cette stabilité du réseau paroissial ne montrent pas seulement les lents progrès au fil du temps de l'évangélisation dans les campagnes, mais aussi le processus de la conquête agricole, économique, éducative et culturelle du territoire de l'ancienne Gaule. Cette imbrication des constructions ecclésiastiques et de l'aménagement du territoire contribue à expliquer la place qu'occupe le patrimoine cultuel dans la construction mentale de la France mais aussi la violence des conflits dans lesquels l'Etat, dans ses successives phases de croissance, s'est engagé avec les Eglises. Jean-Michel Leniaud, historien de l'architecture, propose dans cet ouvrage une analyse de l'architecture religieuse en rapport à la fois avec l'évolution des pratiques cultuelles et de la démographie autant qu'avec la diversité des styles et des techniques de constructions. Il apporte les outils nécessaires à une meilleure compréhension de l'architecture religieuse des grandes confessions présentes en France.

Vingt siècles d'architecture religieuse en France

La décision et la personnalisation de l'action administrative

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 3, 1821-1825

Viollet-le-Duc ou les délires du système

Charles Garnier (1825-1898), architecte de l'Opéra. Architecte immense et prolifique, Charles Garnier est resté très mal connu jusqu'à ce jour. Celui qui, par la construction de l'Opéra, a mieux qu'un autre symbolisé la civilisation brillante du Second Empire, a subi la même défaveur que le régime de Napoléon III, si bien que de rares études rendent compte des bâtiments qu'il a construits. Cet ouvrage en présente la biographie et l'œuvre complet, depuis son grand prix de Rome jusqu'au casino de Monte-Carlo, aux thermes de Vittel, aux villas de Bordighera et à l'église de La Capelle-en-Thiérache. Par cette évocation, c'est tout le monde des financiers, promoteurs immobiliers, constructeurs de chemins de fer et même éditeurs qui se profile, mais aussi celui de cette pléiade d'artistes dont Garnier avait fait ses collaborateurs. Richement illustré, l'ouvrage comprend en annexe un catalogue de l'œuvre.

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 5, 1830-1834

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