Les Nègres

Écrites neuf ans avant Le condamné à mort - le premier livre de Jean Genet -, les lettres qui ouvrent cette correspondance font découvrir un jeune homme de vingt-trois ans qui fréquente, à Paris, dans les cafés de Montparnasse et du Quartier latin, artistes et intellectuels, et se lance en proposant un article à une revue éphémère appellée Jeunes. Elles constituent un précieux témoignage sur Genet pendant ces années trente qu'il a toujours passées sous silence et dont aucun écrit n'avait été retrouvé jusque-là. Une période pourtant décisive pendant laquelle Genet s'engagea dans l'armée, découvrit la Syrie et le Maroc, puis déserta pour vagabonder à travers l'Europe. 
Ces Lettres surprendront d'autant plus les lecteurs de Genet qu'elles contiennent tous les grands thèmes de l'oeuvre à venir. Genet parle d'amour, glisse de la prose au vers, se moque de son ambition : « J'aurai plus tard, écrit-il, des proses incandescentes au milieu des rosées et des triolets frais parmi les sables rouges », et vit dans l'attente d'un départ imminent. 
Mais elles révèlent aussi le personnage épris d'absolu de sa correspondante, Andrée Pragane, alias Ibis, qui le fit entrer dans les cercles de ses amis, jeunes gens dont les traces sont aujourd'hui presque toutes effacées. 
Une dernière lettre, écrite par Genet en 1984 au fils d'Ibis, referme cet ensemble. Elle dit superbement le rapport de Genet au temps, au souvenir comme à l'oubli.

Lettres à Ibis

Између 1954. и 1957. уметник Алберто Ђакомети често је виђао писца Жана Женеа, кога тек што је Жан-Пол Сартр избавио из затвора. Уметник је заправо сликао писца, и од тих позирања настала су четири цртежа и три слике. За велики портрет из 1955. радна сеанса трајала је чак четрдесет дана. Али, за то време је и писац радио своје: настао је Атеље Алберта Ђакометија, у исти мах есеј о уметности и сусрету две самоће, говора и разговора. То је поглед бачен на други поглед, на мистерију стварања, не необичност везе између смрти и уметности. Ово дело сведочи о Женеовој љубави према једином уметнику коме се дивио, а који то апсолутно заслужује и с наше стране.

Атеље Алберта Ђакометија

Le tome IV des Oeuvres complètes de Jean Genet est le premier volume consacré à son théâtre. Il comprend notamment trois pièces:Les Bonnes, créée au Théâtre de l'Athénée le 19 avril 1947, Haute Surveillance, créée au Théâtre des Mathurins le 26 février 1949, et Le Balcon, créée au Théâtre du Gymnase le 18 mai 1960. Ces oeuvres sont précédées et suivies de textes qui, d'une façon ou d'une autre, traitent du problème de la création théâtrale et de son aboutissement dans la mise en scène. L'étrange mot D'... expose la relation étroite que l'auteur imagine entre la Ville, le Théâtre et le Cimetière. Ce qui reste d'un Rembrandt déchiré en petits carrés se présente comme un monologue, à propos du peintre hollandais. Les Lettres à Roger Blin commentent le travail du metteur en scène des Paravents. On lira de même:Comment jouer «Les Bonnes» et Comment jouer «Le Balcon».

Oeuvres complètes Tome 4

Photographies d'Ernest Scheidegger. Nouvelle édition en 2007

L'atelier d'Alberto Giacometti

Les Nègres: Pour jouer les nègres

Si toute l'œuvre de Jean Genet peut être qualifiée de «poétique», l'auteur de Notre-Dame-des-Fleurs et des Paravents n'a composé que quelques poèmes, tous écrits dans la première période créatrice de sa vie, entre 1942 et 1947.C'est en prison, provoqué par des camarades de cellule qui s'essayaient à imaginer de médiocres pièces sentimentales, que Genet rédigea les strophes du Condamné à mort et la dédicace en prose à Maurice Pilorge. En prison aussi qu'il écrit Marche funèbre, La galère, La parade. Ces poèmes s'apparentent d'ailleurs à des chefs-d'œuvre de prisonniers, dont la seule possibilité est de fabriquer des ex-votos ou de construire un bateau toutes voiles dehors dans une bouteille.Une différence majeure s'impose pourtant, qui tient à l'époustouflante maîtrise de Genet quant au maniement de la langue et à la faculté qu'il semble avoir de versifier comme en se jouant. Le voyou entend, et il l'a souvent proclamé, user de tout l'attirail classique et de toutes les séductions afférentes, afin d'en pervertir plus radicalement les valeurs et les pompes. La grâce qui hante les poèmes de Genet est celle d'un ange qui s'est volontairement dévoyé. D'où le charme trouble et violent, la fascination séditieuse et irrécupérable qui émanent de ces pages.Cette édition des poèmes de Jean Genet inclut Le funambule, magnifique texte, véritable poème en prose, qui trouve ici sa place, comme en point d'orgue de l'œuvre poétique donnée dans son entier.

Le Condamné à mort et autres poèmes, suivi de "Le Funambule"

Genet's fictionalized and distant account of his rambles through France, Czechoslavakia, Germany and elsewhere in the '30s and '40s, covering his time in prison, his relationships with men such as the one-armed Stilitano, along with erotic accounts of his lovers during the period, and interspersed with meditation and daydreams.

The Thief's Journal

Scritto in carcere nel 1943-44 sui fogli forniti ai detenuti per la confezione di sacchetti di carta e ambientato nel penitenziario di Fontevrault durante l'inverno 1940-41, Miracolo della rosa è un'opera di scandalo e malizia. In parte è un resoconto immaginario della vita di prigionia del protagonista « Jean Genet », in parte è una rievocazione realistica della permanenza dello scrittore nella colonia penale di Mettray, dove a sedici anni era stato incarcerato per furto. A Fontevrault Genet ritrova altri reduci di Mettray: il giovane Bulkaen, oggetto di una passione febbrile; Divers, lo « sposo » della giovinezza; ma soprattutto Harcamone, il « ?danzato mistico », bellissimo giovane condannato alla pena capitale per omicidio. Fontevrault, ex abbazia, poi carcere, diventa infine epicentro del desiderio e degli intrecci erotici fra i compagni di detenzione, in un susseguirsi di episodi che costituiscono una sorta di romanzo a puntate in cui i personaggi si ritrovano immersi in un clima di torride e incontenibili pulsioni virili. Su tutti domina proprio Harcamone, che dalla sua cella d'isolamento si manifesta come un'epifania libidinosa e trasmuta agli occhi di Genet le catene che gli serrano i polsi in miracolose ghirlande di rose bianche. Miracolo della rosa - qui presentato con prefazione e traduzione rivista di Dario Gibelli - è un'autobiogra?fia visionaria che trasfigura la materia sordida da cui trae origine, fatta di verghe e violenza, e la sublima in poesia. È un'apologia di esistenze marginali sottratte all'ignominia e trasformate in emblemi eroici dalle mistiche alchimie del canto. È una celebrazione della potenza della scrittura, strumento di salvezza e di reinvenzione delle vittime sociali, e una meditazione sulle virtù evasive della fantasticheria - il lusso specifico di chi si trova in un carcere, fisico o simbolico che sia. È l'opera più eccessiva di Jean Genet.

Les Nègres

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