Pupille, Bestiole, Le Fou, Deuxième Homme, un huis-clos halluciné et percutant. "Edith Azam creuse les failles du langage pour parvenir à exprimer les grandes questions irrésolues, le sens de la vie, la mort, l'amour, l'incommunicabilité... Disons juste que "c'est une poésie de la chair, du souffle, du rythme... et de l'indicible" comme l'écrit Agnès Houart dans sa postface.

Bestiole-moi Pupille

Haïkus d'amour et de neige

Retours de langue

"On sait : l'autre. On sait qu'il va venir. Il arrive toujours. Il nous tient par les yeux, nous oppresse. Il contamine notre espace, veut nous réduire à petit feu. On sait qu'il est en bas, là, derrière le mur. C'est à devenir dingue. C'est à devenir : on devient. Presque. Mais non, on ne le laissera pas faire, on ne veut pas finir si vite. Alors on se concentre, on se concentre puis on l'attend, l'autre, le pied ferme. On ne veut pas céder à la panique. On court vers la salle de bains se rincer le visage, puis on relève la tête et soudain, le reflet dans la glace, nous dit droit dans les yeux : On : c'est l'autre."

On sait l'autre

Rupture

Caméra, en silence, fouille le sol, gratte la terre, recueille les traces de vies incrustées dans la pierre, des résidus de cris, des agglomérats d'hommes totalement inadaptés : à mourir. La douleur ? Caméra ne veut rien en dire. Lorsqu'elle ferme les yeux le néant lui fait signe allongeant toutes les nuits les unes sur les autres. Elle comprend, Caméra, le vide aussi se nomme.

Mais comment faire alors, si la langue n'est plus : qu'une arme face à sa cible ?

Caméra

Salle de spectacle du silo d'Arenc

Découverte par Julien Blaine et Antoine Simon au festival de Lodève, Edith Azam dit de sa poésie " qu'elle a quelque chose d'animal qui la dépasse. Ce chant cellulaire, tension-couteau, est fait d'émotions, du doux jusqu'au carnage, où sons, vibrations et rythmes construisent un langage dans lequel elle cherche la possibilité d'un nouveau souffle qui l'avalerait, et la ferait disparaître. "

Bestiole-moi Pupille

Résumé

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