Théâtre choisi

Le fantome amoureux

Louis XIV apprécia beaucoup Alceste, la nouvelle tragédie de Quinault, mise en musique par Lully, représentée en janvier 1674, mais le public parisien la bouda. En juillet parut une Critique d'Alceste, due à la plume de Charles Perrault, favorable à Lully et à son librettiste : il s'agissait de défendre la valeur des vers et la réécriture d'une tragédie antique. Racine prit le contre-pied dans sa Préface d'Iphigénie. Deux textes de Charles et Pierre Perrault complètent cette Querelle d'Alceste qui préfigure la Querelle des Anciens et des Modernes des années 1680 et laisse entrevoir le chemin que va suivre la nouvelle forme théâtrale que représente la tragédie lyrique.

Alceste - Suivi de La Querelle d'Alceste. Anciens et modernes avant 1680

Avant de ne se consacrer plus qu'à l'opéra, Philippe Quinault servit abondamment le théâtre déclamé et composa, entre 1658 et 1671, quatre tragédies : La Mort de Cyrus, Astrate, Pausanias et Bellérophon. Ces pièces méritent d'être réexaminées à l'aune de la théorie et de la pratique dramatiques des années 1660.

Théâtre complet - Tome 1, Tragédies

Dramaturge habile aux succès incontestables (Bellérophon, TLF, N° 380), Quinault fut également connu et apprécié pour ses nombreux livrets d'opéra, écrits essentiellement pour Lulli. Atys est considéré comme l'un de ses chefs-d'oeuvre.

Atys

Le Temple de la paix , ballet dansé devant S. M., à Fontainebleau, le [15] d'octobre 1685Date de l'édition originale : 1685Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.

Le Temple de la paix , ballet dansé devant S. M., à Fontainebleau, le 15 d'octobre 1685

Philippe Quinault (1635-1688) fait représenter en novembre 1668 son avant-dernière tragédie, Pausanias, écrite à la hâte en sorte de combler une lacune dans le répertoire de la troupe de l'Hôtel de Bourgogne. Inspiré par l'Andromaque de Racine, créée un an auparavant, Pausanias n'en est néanmoins pas une répartie sommaire. Désavouant la tradition selon laquelle le théâtre serait une littérature d'élite, Quinault ambitionne de châtier quelques-unes des fautes qui auraient entaché l'ouvrage de son jeune rival. Ce faisant, il nous livre Démarate, héroïne furieuse et violente qui ourdit un dénouement inoubliable, et Cléonice, dernier rôle endossé par la célèbre Mademoiselle Du Parc qui avait aussi créé celui d'Andromaque pour Racine.
Le texte, établi et annoté par Edmund J. Campion, paraît pour la première fois depuis plus de deux siècles. Il est rehaussé d'une étude, par William Brooks, de la genèse, de la construction et du destin de cette tragédie dont la réputation a été arbitrairement flétrie.

Pausanias

Les comédies de Quinault, créées de 1653 à 1665, révèlent un dramaturge habile et à l'écriture virtuose. Représentatives du théâtre comique entre la Fronde et Molière, elles contribuèrent au développement de la comédie en cinq actes et en vers, dont elles exploitent les virtualités métathéâtrales.

Théâtre complet - Tome 2, Comédies

Avant de ne se consacrer plus qu'à l'opéra, Philippe Quinault servit abondamment le théâtre déclamé et composa, entre 1658 et 1671, quatre tragédies: La Mort de Cyrus, Astrate, Pausanias et Bellérophon. Ces pièces méritent d'être réexaminées à l'aune de la théorie et de la pratique dramatiques des années 1660.

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