Esthetique. Tome 8

Phenomenologie de l'esprit (monde)

« Nous croyons pouvoir affirmer que le beau artistique est supérieur au beau naturel, parce qu'il est un produit de l'esprit. L'esprit étant supérieur à la nature, sa supériorité se communique également à ses produits et par conséquent, à l'art. C'est pourquoi le beau artistique est supérieur au beau naturel. Tout ce qui vient de l'esprit est supérieur à ce qui existe dans la nature. La plus mauvaise idée qui traverse l'esprit d'un homme est meilleure et plus élevée que la plus grande production de la nature, et cela justement parce qu'elle participe de l'esprit et que le spirituel est supérieur au naturel. »

Introduction à l'esthétique ; le beau

Librarian note: an alternate cover for this edition can be found here.For Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831), art almost ranked with religion and philosophy in its power to reveal the fundamental nature of existence. But although he lived in the German golden age of Goethe, Schiller and Mozart, he also believed that art was in terminal decline.To resolve this apparent paradox, as Michael Inwood explains in his incisive Introduction, we must understand the particular place of aesthetics in Hegel's vast intellectual edifice. Its central pillars consist of logic, philosophy of nature and philosophy of spirit. Art derives its value from offering a sensory vision of the God-like absolute, from its harmonious fusion of form and content, and from summing up the world-view of an age such as Homer's. While it scaled supreme heights in ancient Greece, Hegel doubted art's ability to encompass Christian belief or the reflective irony characteristic of modern societies. Many such challenging ideas are developed in this superb treatise; it counts among the most stimulating works of a master thinker.Table of ContentsIntroductory Lectures on Aesthetics Introduction A Note on the Translation and CommentaryINTRODUCTORY LECTURES ON AESTHETICSChapter I: The Range of Aesthetic Defined, and Some Objections against the Philosophy of Art Refuted[α Aesthetic confined to Beauty of Artβ Does Art merit Scientific Treatment?γ Is Scientific Treatment appropriate to Art?δ Answer to βε Answer to γ]Chapter II: Methods of Science Applicable to Beauty and Art[1. Empirical Method - Art-scholarship(a) Its Range(b) It generates Rules and Theories(c) The Rights of Genius2. Abstract Reflection3. The Philosophical Conception of Artistic Beauty, general notion of]Chapter III: The Conception of Artistic BeautyPart I - The Work of Art as Made and as Sensuous1. Work of Art as Product of Human Activity[(a) Conscious Production by Rule(b) Artistic Inspiration(c) Dignity of Production by Man(d) Man's Need to produce Works of Art]2. Work of Art as addressed to Man's Sense[(a) Object of Art - Pleasant Feeling?(b) Feeling of Beauty - Taste(c) Art-scholarship(d) Profounder Consequences of Sensuous Nature of Art(α) Relations of the Sensuous to the Mind(αα) Desire(ββ) Theory(γγ) Sensuous as Symbol of Spiritual(β) The Sensuous Element, how Present in the Artist(γ) The Content of Art Sensuous]Part II - The End of Art3. [The Interest or End of Art(a) Imitation of Nature?(α) Mere Repetition of Nature is -(αα) Superfluous(ββ) Imperfect(γγ) Amusing Merely as Sleight of Hand(β) What is Good to Imitate?(γ) Some Arts cannot be called Imitative(b) Humani nihil - ?(c) Mitigation of the Passions?(α) How Art mitigates the Passions(β) How Art purifies the Passions(αα) It must have a Worthy Content(ββ) But ought not to be Didactic(γγ) Nor explicitly addressed to a Moral Purpose(d) Art has its own Purpose as Revelation of Truth]Chapter IV: Historical Deducation of the True Idea of Art in Modern Philosophy1. Kant[(a) Pleasure in Beauty not Appetitive(b) Pleasure in Beauty Universal(c) The Beautiful in its Teleological Aspect(d) Delight in the Beautiful necessary though felt]2. Schiller, Winckelmann, Schelling3. The IronyChapter V: Division of the Subject[1. The Condition of Artistic Presentation is the Correspondence of Matter and Plastic Form2. Part I - The Ideal3. Part II - The Types of Art(α) Symbolic Art(β) Classical Art(γ) Romantic Art4. Part III - The Several Arts(α) Architecture(β) Sculpture(γ) Romantic Art, comprising(i) Painting(ii) Music(iii) Poetry5. Conclusion]Commentary

Introduction à l'Esthétique / Le Beau

The development of philosophic science as science, and, further, the progress from the Socratic point of view to the scientific, begins with Plato and is completed by Aristotle. They of all others deserve to be called teachers of the human race.

Leçons sur l'histoire de la philosophie 2

=How philosophy includes common senseLe philosophe étonne déjà l'homme du commun en voulant comprendre le monde dans lequel celui-ci se contente de vivre. Mais lorsqu'il prétend, de plus, qu'il faut tout comprendre ou comprendre le Tout, l'entendement borné est scandalisé et ne peut supporter cette prétention. C'est sur la contingence que porte le débat, ce qui est mais qui pourrait aussi bien ne pas être, et ne sera bientôt plus. Où est la raison d'être de ce qui n'est que raison ? Les exemples peuvent être facilement évoqués pour se moquer du philosophe, et le sens commun en reste là. L'un de ses porte-parole, dénommé Krug, a ainsi jeté un défi à la philosophie idéaliste : qu'on déduise donc la plume avec laquelle il écrit ! Hegel relève ici ce défi, et montre l'inanité des requêtes d'un certain "sens commun", qui n'est en fait que vulgaire. Mais, par-delà l'anecdote, s'annonce une pensée, qui, la seule sans doute, peut comprendre la contingence dans toute sa radicalité, faisant place en soi à l'Autre de soi même. Telle est la dialectique - celle de la contingence.

Comment le sens commun comprend la philosophie

Hegel Esthétique  * * De la poésie mahométane à la technique de Giotto, de la signification de la symbolique hindoue aux interprétations de Schiller, le texte est impérial. [...] Cette Esthétique est, sans doute, la première oeuvre, dans l'histoire de la culture occidentale, à conjoindre une réflexion sur l'activité artistique dans sa relation avec l'oeuvre historique de l'homme en général, une définition du concept de beauté dans ses manifestations diverses et une histoire générale de l'art. [...] Jamais on n'était allé aussi profond dans la compréhension que les diverses sociétés se sont donnée de leurs productions artistiques. De cette profondeur, Elie Faure et André Malraux sont la progéniture.

François Châtelet.

Prononcé par Hegel (1770-1831) durant ses années berlinoises, entre 1818 et 1829, le cours d'esthétique s'est imposé comme une entreprise sans équivalent, que tout artiste ou tout philosophe doit lire pour comprendre ce qu'il en est du processus, mais aussi de l'histoire de la création et de l'art en général. Prenant appui sur la réflexion kantienne de la Critique du jugement, Hegel la dépasse sur deux points au moins. D'une part, il montre que l'unité qui se réalise dans l'art entre la liberté et la nécessité, entre l'universel et le particulier, entre le rationnel et le sensible, ne se rencontre pas seulement dans l'esprit du créateur de l'oeuvre d'art ou dans l'esprit de celui qui la contemple : cette unité se trouve aussi dans la réalité objective. De l'autre, en établissant que la fusion de l'idée et de son extériorisation sensible, à l'intérieur d'une libre totalité, ne peut s'accomplir que selon un mode historique, Hegel met en évidence que l'esthétique est indissolublement liée à l'histoire.

Traduction revue et augmentée, commentaires et notes par Benoît Timmermans et Paolo Zaccaria.

Esthétique Tome 2

Publiés en 1820 par Hegel, les Grundlinien der Philosophie des Rechts, ouvrage connu en France sous le titre de Principes de la philosophie du droit, sont une des ouvres majeures de la philosophie moderne. Sur la base d'une idée considérablement élargie du droit, correspondant à l'ensemble des manifestations de ce qu'il nomme « l'esprit objectif », Hegel expose successivement les structures du « droit abstrait » (qui correspond au droit privé), de la « moralité » (qui traite du rapport du sujet agissant aux normes morales), et enfin de « l'éthicité », notion qui désigne l'ensemble des configurations institutionnelles (famille, société civile, État) organisant l'agir des individus et des groupes sociaux dans le contexte de la modernité. L'étude de la société civile, intégrant certains acquis de l'économie politique naissante, a exercé une profonde influence, en particulier sur Marx. L'étude de l'État moderne (post-révolutionnaire, constitutionnel) cherche à répondre à certaines des apories de la modernité et se conclut par un examen de l'histoire universelle.

Principes de la philosophie du droit

Lever de soleil spéculatif, éclosion conceptuelle du monde, telle est bien l’Encyclopédie hégélienne. Elle surmonte par avance l’opposition ultérieure prétendue entre l’être se donnant existentiellement dans une ontologie alors vide et les étants donnés dans une fixation métaphysique les privant par là de leur sens. Car, se voulant et pensant résolument comme le verbe à la fois déterminé et vivant de l’être, dont l’autodétermination l’identifie, ce qui atteste sa nécessité, à lui-même, ce qui l’assure en sa liberté, l’Encyclopédie des sciences philosophiques fait s’actualiser en l’esprit humain la raison qui est liberté et la liberté qui est raison : elle se sait la fondation de soi de l’être dans la totalisation donnant sens aux étants. La maîtrise de soi encyclopédique de l’être dans le savoir de l’ordre logique, naturel et spirituel de sa réalité globale, d’abord explorée dans l’expérience et la science, peut ainsi aider l’homme contemporain à mieux s’y retrouver dans son monde et à s’y comporter de façon plus sage.

Esthetique. Tome 8

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