Banquet

Ces trois textes appartiennent aux « dialogues métaphoriques » du corpus platonicien et font de Platon un des premiers « historiens de la philosophie ». En effet ces trois dialogues, fictifs, sont une étude des oppositions foncières de la pensée sous forme d'histoire synoptique de la philosophie. Les physiciens pluralistes Ionie, Socrate, les Eléates, les tenants d’Héraclite et ceux du matérialisme, tous les grands courants de la philosophie se rencontrent, dialoguent et s’affrontent dans ces trois textes, véritable condensé de la pensée grecque. Outre par la profondeur philosophique de ces traités, le lecteur est subjugué par la richesse, l’humour et la finesse de ces trois dialogues qui révèlent un Platon autant penseur que poète.Notre édition rassemble en trois volumes Parménide, Théétète et Le Sophiste. Le premier volume comporte une riche notice proposant une analyse détaillée des dialogues et de leur réception tant dans l’Antiquité que par la critique contemporaine. Chaque traité est en outre précédé d’une notice qui lui est propre. Celle-ci donne toutes les informations, historiques et philosophiques, nécessaires à la bonne intelligence du texte. La composition du dialogue et les personnages font l’objet d’une étude éclairante, tandis que de judicieuses pistes de lecture sont proposées. L’histoire des manuscrits est brièvement relatée. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, pour Théétète, par des notes complémentaires.

Le Sophiste (Oeuvres Completes: Tome VIII, 3e Partie)

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Republique, Livre 6

Le Lach�s est un dialogue de Platon sur le courage. Les dialogues de jeunesse de Platon, qu'on appelle dialogues socratiques, tant ils sont impr�gn�s de la pens�e de son ma�tre, sont des dialogues qui cherchent � d�finir certaines vertus morales (Charmide, Euthyphron et M�non). Ath�n�e reproche � Platon d'attaquer la r�putation de M�l�sias, qui s'opposa aux vues politiques de P�ricl�s, et Lysimaque, fils d'Aristide: il dit qu'ils d�shonoraient la vertu de leurs p�res1.La discussion rapport�e par Platon dans le Lach�s voit Socrate aux prises avec le c�l�bre g�n�ral ath�nien Lach�s. Lors de cette discussion, les protagonistes tentent de d�finir le courage. Lach�s, pourtant bien plac� pour savoir ce que d�signe ce mot, propose plusieurs d�finitions successives qui, toutes, sont d�truites par les questions de Socrate et les distinctions conceptuelles qu'elles entra�nent. Le dialogue s'ach�ve sur un �chec: les interlocuteurs se quittent sans avoir r�ussi � apporter une d�finition satisfaisante.Le dialogue appartient � la s�rie dite des Premiers Dialogues ou Dialogues de jeunesse. Le dialogue, dont l'authenticit� ne fait aucun doute, est cens� se d�rouler pendant la guerre du P�loponn�se, sans doute peu apr�s la bataille de D�lion en 424 av. J.-C.. Aristote, au Livre IV de son �thique � Nicomaque dit que Socrate consid�rait le courage comme une science.Le Lach�s traite de la nature du courage et, � l'exemple du Lysis et du Charmide, n'offre en apparence aucune conclusion satisfaisante au lecteur. Le courage est l'une des cinq vertus platoniciennes.Le sujet de ce dialogue est d�battu, �tant donn� que la question du courage n'intervient que vers la moiti� de l'ouvrage. Un th�me qui est trait� du d�but � la fin, c'est l'opposition ou la conciliation entre les actions et le courage et l'intention que l'on y met, et la parole relativement � ce que l'on pr�tend savoir des qualit�s de ses propres actes.Lysimaque et M�l�sias viennent d'assister, au gymnase, � une s�ance d'entra�nement donn� par un ma�tre d'armes, en compagnie de Nicias et de Lach�s, deux g�n�raux tr�s r�put�s. Socrate prend l'exemple du courage des professionnels, parce qu'un m�tier demande l'exp�rience (des circonstances qui lui sont particuli�res) pour base. Soucieux d'assurer une excellente formation � leurs enfants, afin que leur gloire puisse un jour rayonner autant que celle de leurs illustres grands-p�res Aristide le Juste et Thucydide, les deux amis demandent aux g�n�raux leur avis sur l'utilit� d'un tel entra�nement pour la jeunesse. Socrate, pr�sent sur les lieux, s'int�resse � la conversation et encourage les deux militaires � r�pondre5. Socrate engage un d�bat sur le courage et son utilit�. Pour une d�finition du courage, Socrate va premi�rement s'inspirer du courage qui vient de l'exp�rience du combat en armes6.La philosophe Louise Rodrigue, en rassemblant tous les �l�ments non r�fut�s du dialogue, propose cette d�finition du courage: vertu consistant dans l'affrontement d'un ennemi - au sens large du terme - qui est propre � l'agent et qui le menace r�ellement, action qu'il ex�cute avec fermet�, c'est-�-dire en tenant ferme jusqu'� l'issue du combat, laquelle fermet� ne repose pas sur un savoir technique, mais sur la confiance issue de la connaissance de sa bonne action, fermet� qui lui permet par ailleurs de faire face au sentiment inspir� par la connaissance du danger, la crainte, laquelle contribue n�anmoins � la vertu en conf�rant � l'agent sa combativit�.

Lachès, ou Du courage

Menon" de Platon. Platon, philosophe grec, eleve de Socrate (427- 347 av JC).

Ménon

Gorgias est un dialogue de Platon, ayant pour sous-titre De la rhétorique même s'il ne s'agit pas d'un traité sur l'art d'écrire, parler ou composer un discours. Il s'agit d'examiner la valeur politique et morale de la rhétorique. Deux thèses s'affrontent : celle de Gorgias, sophiste qui enseigne la rhétorique et considère que « l'art de bien parler » est le meilleur de tous les arts exercés par l'homme, contre celle de Socrate, qui dénonce la rhétorique comme un art du mensonge. Celui-ci lui répond qu'il est orateur et maître de rhétorique. Socrate, selon sa fameuse exigence qui consiste à rechercher la nature des choses, l'essence se cachant derrière le mot, va demander à Gorgias, représentant de la rhétorique, une définition de son art. Gorgias rencontre les plus grandes difficultés à lui répondre. Il affirme que la rhétorique est l'art des discours. Socrate demande sur quoi portent ces discours. Gorgias répond que les discours de l'orateur apportent une conviction sur ce qui est juste ou injuste, en politique par exemple. Socrate s'interroge alors sur le type de conviction qu'apporte la rhétorique. En distinguant la connaissance de la croyance, il amène Gorgias à dire que le rhéteur fait croire qu'une chose est juste ou injuste mais qu'il ne le fait pas savoir, qu'il ne l'explique pas par manque de temps, tandis que Socrate insinue qu'il s'agit d'ignorance. La rhétorique apporte donc de la persuasion, et non pas une conviction rationnelle étayée par des preuves logiques et cohérentes, contrairement à la philosophie telle que l'envisage Socrate.Cependant, la définition de la rhétorique n'avance pas. Socrate demande alors à Gorgias, au nom de l'assemblée présente si la rhétorique relève d'un savoir précis et technique nécessitant un spécialiste en la matière ou si c'est une pratique qui ne se limite pas à un domaine bien précis, mais peut répondre à n'importe quelle question, cherchant par là à savoir si la rhétorique est un art ou un savoir-faire technique, un atout ne nécessitant aucun savoir précis. Socrate voit la rhétorique comme une pratique sans valeur car elle n'apporte pas la vérité avec son langage (les rhéteurs prétendaient pouvoir soutenir une thèse et son contraire avec la même intensité). En outre, la rhétorique peut être dangereuse pour deux raisons : d'une part, elle peut manipuler l'opinion d'une personne ou d'une foule et s'en servir à sa guise - parfois même à mauvais escient comme le reconnaîtra plus tard Gorgias ; d'autre part, l'enseignement du rhéteur est une « mauvaise nourriture » pour l'âme car elle n'apporte pas la vérité et le savoir rationnel. La rhétorique apporte un semblant de vérité, une apparence de cohérence sans bases solides, qui peut fausser la vertu de l'homme.

Gorgias, Ou de la Rhétorique

Le Procès de Socrate

La republique de Platon, huitieme livre / traduction francaise de Grou; revue et corrigee et precedee d'une introduction et d'une analyse par J. CarrauDate de l'edition originale: 1881[La republique. Extraitfrancais). 1881]Ce livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp: //gallica.bnf.fr/ark: /12148/bpt6k5701822b

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