Soixante-cinq chefs-d'œuvre reproduits en grand format et en couleurs vous invitent à un parcours passionnant dans l'univers de Tàpies. Un texte clair et précis situe son œuvre dans le XXe siècle, montre ses principales découvertes et raconte l'histoire de sa vie.

Antoni Tapies. 1923

Authouart

Comme Degas, qu'elle admire, Hortense Damiron a reçu une formation de peintre avant d'aborder la sculpture et, comme lui, elle a adopté le modelage et non la taille. L'analyse de deux pièces majeures occupe la première partie du livre, toutes deux étant sur le thème du dialogue de l'homme avec l'ange. En effet, Hortense Damiron (qui obtient le prix Fénéon en 1969 grâce à une toile abstraite) a rejoint la figuration parce que "la beauté lui donne envie
de la reproduire". Le projet de sculpture monumentale sur le thème du rocher et des oiseaux qu'elle vient d'achever donne lieu à d'importants développements en deuxième partie du livre, Jean-Luc Chalumeau y voyant une remarquable illustration des thèses d'Etienne Souriau sur l'art " instaurateur ". Il y a bien, dans la manière dont Hortense Damiron s'empare, en tant qu'artiste, d'un spectacle de la nature choisi par elle, un processus d'installation, c'est-à-dire un mouvement par lequel l'artiste accomplit ce que la nature a esquissé. Hortense Damiron, ici, est celle qui répond à un appel, et qui par là est en mesure d'atteindre le sublime. Cette monographie de l'œuvre d'Hortense Damiron chemine ainsi dans le sentier de la création d'une des artistes les plus secrètes et originales de sa génération.

Hortense Damiron

Après avoir publié L'Art dans la ville (Editions Cercle d'art, 2000) et LA Ville dans l'art (Editions Cercle d'art, 2001). Jean-Luc Chalumeau s'interroge sur l'actualité de ces deux thèmes parmi les jeunes plasticiens d'aujourd'hui. Il profite d'une carte blanche offerte par le Président du Sénat pour réunir et exposer, sous le titre " L'Art et la ville ", trente artistes, presque tous nés au milieu des années 70, qui s'intéressent au sujet. Un véritable panorama de la jeune création contemporaine en résulte. Les propositions actuelles ne témoignent d'aucun complexe vis à vis de celles du passé, elles rivalisent avec ces dernières au contraire, et témoignent d'une réjouissance rivalité.

L'art et la ville

Infinis espaces, entre gris, ocres et noirs... Harmonie et déséquilibre... Ce sont les territoires d'art d'Albert Bitran (né en 1931).
Venu d'Istanbul à Paris, à l'âge de 17 ans, pour suivre des études d'architecture qu'il abandonne rapidement pour se consacrer à la peinture, Albert Bitran reste marqué par sa ville et par la Turquie de l'époque. « Ce n'était pas le bleu actuel, fabriqué pour les touristes, mais des gris, des tons sombres, couleurs de poussières, des ocres jaunes, qu'on voit beaucoup dans mes tableaux. Le noir fait partie de ma culture ottomane d'origine. » Peintre précoce, sa première exposition est organisée en 1951. Il côtoie alors l'avant-garde et participe à de nombreuses manifestations consacrées à l'abstraction géométrique. « Mais je trouvais tout cela trop sec, je voulais plus de vérité ».
Il se tourne alors vers une abstraction d'une autre nature, faite à la fois de fi gures abstraites et de détails : des lettres, des petits dessins, des mouvements tirés de l'art fi guratif, des lignes directrices noires, droites ou courbes, dans lesquelles se croisent et se mélangent des formes variées. Parfois, une tache de couleur vive vient rehausser l'ensemble, lui donner un relief qui assure des perspectives très séduisantes, tranchant avec l'horizon brumeux et incertain.
Bitran appartient à cette catégorie d'artistes qui ont voulu profi ter de la grande manufacture d'idées de l'abstraction en France, en Italie ou aux États-Unis, comme Atlan, Fautrier ou Henri Michaux.

Albert Bitran ; de la peinture géométrique à la géométrie de la peinture

En partant d'une définition : " Est beau, en définitive, ce qui est digne d'attention ", le livre indique, en peu de mots et en s'appuyant sur les jugements des plus grands historiens de l'art, en quoi chacune des 200 œuvres choisies est plus particulièrement digne d'attention. Etant bien entendu que la beauté d'une œuvre " s'éprouve et ne se prouve pas ", le livre offre au lecteur l'expérience d'un parcours au sein des plus grands musées du monde, parcours au sein duquel se mêlent les plaisirs esthétiques complémentaires de la tradition et de la rupture, depuis le début du XVe siècle (moment de l'histoire où se détache le tableau en tant qu'objet de contemplation jusqu'à nos jours.

Les 200 plus beaux tableaux du monde

Myriam baudin

Le thème de l'art dans la ville est abordé ici sous un angle nouveau. Jusqu'alors perçu comme la question de la seule sculpture dans les lieux publics, ou bien compris comme " l'inscription de l'art dans le site ", ce qui n'évoque encore que des travaux de sculpteurs ou d'environnementalistes, le thème de l'art dans la ville s'élargit dans ce livre d'histoire à l'échelle du siècle et pour le monde entier, à celui des gestes artistiques qui ont apporté de la beauté aux villes. Ces gestes sont principalement dus à des architectes et à de plasticiens d'abord soucieux de se mettre au service de l'homme dans la cité.
A travers soixante exemples significatifs, c'est un parcours dans la ville au XXe siècle qui est proposé selon deux grands axes : l'art au service du corps dans la cité (en tant qu'il façonne le contexte de l'habitat, de la production, de la négociation et des échanges) et l'art au service de l'esprit (connaître, témoigner, communier et croire).
L'ouvrage suggère ainsi les prémisses de l'art dans la ville du XXIe siècle.

L'art dans la ville

De fait, depuis l'Antiquité jusqu'il y a peu, ce sont les hommes qui ont peint, sculpté, dessiné les femmes. Colette Deblé affronte aujourd'hui l'histoire de l'art dans une démarche iconoclaste. "Je tente de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu'à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène." La figuration, chez Colette Deblé ne part pas du sujet en soi, mais de l'interprétation qui en est déjà faite dans l'œuvre historique, donc chargée de connotations culturelles, allégoriques, symboliques. Pour Colette Deblé, "la citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire, parce qu'elle passe par la main et la manière du citateur. D'où un léger tremblé doublement allusif entre l'œuvre citée et le citateur. Mon projet explore ce tremblé parce qu'il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue." Pas moins de deux mille dessins et lavis donnent à chaque femme regardée une personnalité, une vérité et une réalité charnelle qui, indirectement, provoquent l'interrogation sur un ordre depuis longtemps établi.

Antoni Tapies. 1923

Résumé

Plus de livres de Jean-Luc Chalumeau

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques