Descartes

Extrait: Depuis douze ans que ce livre fut écrit, de notables changements se sont produits dans notre pays, sur lesquels nous avons insisté dans notre recent ouvrage: La Démocratie politique et sociale en France. Le plus important peut-être de ces changements a été la séparation des Églises et de l'État, événement plein de conséquences morales et sociales. Cette séparation était inevitable, et la logique de notre histoire, depuis la Revolution française, devait tot ou tard l'amener. C'est dans l'enseignement scolaire que les premiers effets de la séparation se sont fait déjà sentir et se feront sentir de plus en plus. Les programmes élabores il y a trente ans par Jules Simon, Paul Janet et divers philosophes spiritualistes contenaient des notions, d'ailleurs vagues, de religion naturelle, en dehors de toute religion révélée. Ces notions furent assez mal accueillies du clergé catholique, qui y voyait une sorte d'invitation pour les enfants à se contenter de la religion naturelle et de la morale laïque. On prétendit, malgré tous les programmes de Jules Simon, que l'État avait institué l'école sans Dieu, l'école contre Dieu. Le clergé catholique soutint que tout enseignement théiste ou déiste, donné en dehors des dogmes, était une usurpation de l'État sur te rôle du prêtre et une occasion fournie aux instituteurs de miner plus ou moins sourdement la foi positive aux religions révélées.

La France au point de vue morale

La Philosophie de Platon, Vol. 2: Exposition, histoire et critique de la théorie des idées

Large est le cerveau, étroit est le monde, dit Schiller dans Wallenstein; les pensées n'ont pas de peine à subsister les unes à coté des autres, mais les choses s'entrechoquent durement dans l'espace; partout où une chose prend sa place, une autre chose doit céder. Pour ne pas être chassé, il faut chasser soi-même; la lutte règne, et c'est la force qui triomphe. Le monde de l'espace et du mouvement, le monde de la pratique, est en effet celui des collisions de toute sorte entre les volontés. Notre liberté est liée à un corps qui ne peut exister sans une place qu'il occupe au sein de l'étendue, sans le pouvoir de changer de lieu, sans le travail, sans la transformation des objets extérieurs pour son usage, sans de perpétuels emprunts à la nature. Alors se développe pour la liberté une série de servitudes, c'est-a-dire de fatalités: à une première une seconde vient se joindre, et on peut dire que la chaine est sans fin. Les conflits éclatent entre une liberté physique et une autre: un homme veut une chose, un autre la veut aussi; leurs mouvements et leurs actions extérieurs se font obstacle, quoique la volonté intérieure du premier n'empêche pas la volonté intérieure du second. Cet accord des volontés à vouloir un objet qui ne peut appartenir qu'à une seule est le principe même de la discorde: Quelle merveilleuse harmonie, disait ironiquement Sforza, entre mon cousin Charles VIII et moi ! nous voulons tous les deux la même chose, - Milan. ...

La Pénalité et les collisions de droits

Extrait:Celui-là est un sage qui ne voit pas la différence entre le corps d'un prince et celui d'un esclave.... L'essentiel en ce monde, c'est ce qui peut tout aussi bien se trouver dans un corps vil (la vertu), et que les sages doivent saluer et honorer.

Extraits des grands philosophes

Extrait:Dans le livre premier de cette nouvelle édition, nous avons completé et rapproché toutes nos observations rélatives à la psychologie des peuples et à l'histoire des théories du droit. De cette manière, la partie purement historique sera plus distincte de la partie théorique, avec laquelle il importe de ne pas la confondre. Le le côté philosophique du problème sera aussi mieux dégagé des considerations nationales en internationales. Toute confusion des points de vue deviendra alors impossible pour le lecteur.

L'Idée moderne du droit

Extrait:Pour se débarrasser de tous les fantômes métaphysiques, religieux et moraux dont on tenterait de l'épouvanter, le Moi n'a qu'à les secouer d'un geste. Un haussement d'épaules, dit Stirner, me rend le service de la réﬂexion la plus laborieuse; je n'ai qu'à allonger mes membres pour dissiper les angoisses de mes pensées; un saut écarte le cauchemar du monde religieux, un cri d'allégresse terrasse l'idée-fixe sous laquelle on me faisait plier durant tant d'années. Cette idée fixe, que Zarathoustra, lui aussi, écartera du même geste, c'est celle de l'impératif catégorique, de la moralité, de l'esprit.

Nietzsche et l'Immoralisme

Extrait:Volonté de conscience telle est la formule que, dans notre Morale des idées orces, nous avions déjà proposée et que nous proposerons de 110111 eau pour exprimer le fond de lexistence. 11 nous a paru nécessaire d'emprunter la terminologie de Schopenhauer et de ses continuateurs volonté nous marquons ainsi notre opposition à ceux qui - ne considèrent que la volonté de vie, ou la volonté de puissance, ou encore la volonté d'action. Pratique. Les termes que nous mons adoptés volonté de conscience doivent d'ailleurs être pris en un sens tout expérimental, comme traduction de l'expérience la plus profonde et la plus primitive. Termes ont l'avantage de mieux situer la los0phie des idées - forces parmi les théories contemporaines avec lesquelles elle soutient des rapports. Nous ne voudrions pas sembler faire des emprunts à certaines de ces doc trines, comme celle de Nietzsche ou celle de M. William James alors que, sur plusieurs points, la philosophie des idées forces les a au contraire devancées; on nous excusera donc si nous rappe.

La Pensée et les nouvelles écoles anti-intellectualistes

Extrait:Intelligente, en vertu de son orientation naturelle et acquise, repondra à toutes les impulsions possibles. Le caractère est donc la direction générale prise par la volonté, qui la fait réagir d'une manière propre à l'égard de chaque classe d'impressions, de motifs et de mobiles.

Descartes

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