Et pourtant je tourne

Hitchcock Poche Cinema

« J’ai dit à mes débuts qu’il ne fallait pas plus de quatre heures – et encore, quand on est pas doué – pour apprendre la mise en scène, et je le pense toujours.Il suffit de quatre heures pour apprendre ce qui est nécessaire : à quoi correspondent les objectifs, la petite grammaire sur la direction des regards, comment réaliser les mouvements d’appareil, la profondeur de champ ».Claude ChabrolDu choix du sujet à l’écriture du scénario, de la recherche d’un producteur à l’aventure du tournage, de la direction d’acteurs à celle des techniciens, de la finition du film à la sortie en salles – le service après vente –, Claude Chabrol nous donne une vision chaleureuse et caustique de son métier.

Comment faire un film

"Le pari était casse-gueule. Mais au vrai, qui d'autre mieux que Claude Chabrol pour adapter le chef-d'œuvre de Flaubert à l'écran ? À la fois adepte de l'ironie cinglante, du détachement narratif et d'un esprit frondeur, l'auteur du Boucher et de La Femme infidèle a trouvé en Flaubert une sorte de double littéraire. Et avec Madame Bovary – huit fois portée à l'écran, notamment par Jean Renoir et Vincente Minnelli –, la matrice de son œuvre. Peut-être en raison d'une trop évidente proximité entre ces deux monstres du patrimoine, le film n'a pas trouvé l'écho qu'il méritait à sa sortie. Et pourtant, porté par une Isabelle Huppert éblouissante, ce film non seulement reste constamment fidèle à l'intrigue mais aussi à l'esprit du roman de Flaubert. À la fois portrait acide d'une femme en proie à ses fantasmes et son imaginaire, dénonciation railleuse d'une petite bourgeoisie à l'existence médiocre et étriquée – délectables Jean Yanne en Homais et Jean-François Balmer en Charles Bovary – et tableau d'une humanité désœuvrée en proie à l'ennui, Chabrol s'en donne à cœur joie. Minutie de la reconstitution, intelligence du scénario, maîtrise totale du sujet, perfection de l'interprétation : un modèle d'adaptation littéraire à l'écran." --Sylvain Lefort

Autour d'Emma : Madame Bovary, un film de Claude Chabrol avec Isabelle Hupert

Le Recit Feminin

Dans ce texte d'ordures, où Diderot sent bon La Bruyère, Jean Curtelin s'en prend à tous ceux qui, à défaut d'être l'honneur de notre civilisation, ont été couverts d'honneurs par elle. D'ici à les déshonorer, il n'y avait qu'un plaisir à franchir et ce n'est pas le moindre de ce livre étonnant. Jean Curtelin crache à la gueule des hommes de mauvaise foi ; son texte est une arme dangereuse contre la bêtise. A ne pas mettre entre les mains des imbéciles. Claude Chabrol

Les vipères de Paris

La plupart des activités humaines reposent sur des interactions communicatives, qui sollicitent la parole et le corps et prennent de multiples formes : apprendre, travailler, accomplir une action impliquent en effet d'interagir avec autrui, avec des intentions plus ou moins explicites et des effets plus ou moins prévisibles.
C'est pourquoi l'étude des ressorts qui sous-tendent ces interactions ne peut s'envisager sous un seul angle disciplinaire. Cet ouvrage témoigne ainsi de l'articulation de recherches issues de la psychologie sociale avec les sciences du langage et les sciences de la communication. Les travaux exposés ici se proposent d'analyser d'une part les différents paramètres en jeu dans toute interaction (le langage, la langue, le corps, l'influence, l'identité...), et de rendre compte d'autre part d'études réalisées à l'intérieur de champs particuliers. Ainsi le domaine de l'éducation mobilise des interactions à visée de connaissance pour stimuler le développement, tandis que celui du travail met en œuvre des interactions visant à agir avec autrui sur les réalités de l'environnement, et que celui des relations sociales tend à faciliter l'élaboration dans l'interaction de la signification du lien social.

Et pourtant je tourne

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