Jacquelin Gueux

Depuis la Renaissance, l'estampe a constitué une révolution capitale dans l'histoire de la culture visuelle et de la perception de l'ouvre d'art : l'idée de graver un sujet sur une matrice, puis de l'imprimer en de multiples exemplaires, a totalement bouleversé les notions d'originalité et d'unicité traditionnellement attachées à l'ouvre d'art. Bien moins coûteuse et moins fragile que le dessin ou la peinture, l'estampe a trouvé des applications extrêmement variées - des plus nobles aux plus humbles - destinées à des publics élargis, mettant quasiment l'image à la portée de tous. Mais paradoxalement, le caractère multiple des estampes originales, la soumission au modèle inhérente à l'estampe dite de « reproduction », la complexité de certains procédés techniques, la question des retirages posthumes de planches, ont pu entraîner, incompréhension, méfiance et préjugés. L'évolution des statuts de l'image imprimée est une question des plus actuelles et des plus transversales à travers les siècles. Elle se rattache pleinement à l'histoire de la culture visuelle et appelle de stimulantes approches interdisciplinaires. Elle est au cour de ce recueil auquel ont contribué de nombreux spécialistes, chercheurs en histoire de l'art, en économie de l'art, conservateurs de musées, conservateurs de bibliothèques, experts...

L'estampe, un art multiple à la portée de tous ?

L'histoire des avant-gardes s'est souvent confondue avec celle des records, les artistes devant dépasser et se dépasser. Les termes de moderne et contemporain disent l'état d'une concurrence qui ressemble à s'y méprendre à une course. Librement inspiré de l'exposition Km/h, plus qu'un catalogue, cet ouvrage ne montre pas des machines utopiques mais interroge les utopies qui ont motivé artistes, designers, architectes, ingénieurs. La relation des créateurs à la machine n'est pas univoque : certains s'en méfient, d'autres la redoutent. Ils passent de la technophobie à l'admiration, de la concurrence à la stimulation, sentiments finalement assez proches ou confondants pour des artistes tantôt dubitatifs ou inquiets, tantôt enthousiastes ou insouciants. L'exposition et la présente publication servent de métaphore à des records de vitesse affichés aux compteurs de l'histoire culturelle.

Kilomètres/heure - Utopies automobiles et ferroviaires (1913-2013)

Hypnos - Images et inconscients en Europe (1900-1949)

A l'occasion de l'inscription de l'horlogerie et des arts mécaniques sur la Liste représentative de l'UNESCO, ce titre traite de la question du Patrimoine culturel immatériel sur le territoire de l'arc jurassien franco-suisse, au travers de la photographie qui, en tant que production artistique contemporaine, est à même de proposer des approches nouvelles et sensibles du patrimoine horloger. Six photographes professionnels ont remporté un concours, retenus sur la base de leur proposition artistique et pour la complémentarité de leurs visions, pour leur capacité à se distancier des représentations existantes et à offrir de nouvelles approches et perspectives sur la manière de considérer, de faire voir et de faire valoir les savoir-faire horloger. L'idée étant en effet de souligner le caractère indissociable des collections matérielles avec le Patrimoine culturel immatériel et d'interpeller le lecteur sur sa propre conception du patrimoine immatériel. Une exposition se tiendra simultanément au Musée du Temps de Besançon et du Musée international de la Chaux de Fonds. Les images seront également projetées lors de la Nuit de la photo organisée en février 2021 à La Chaux-de-Fonds.

Transmission - L’immatériel photographié. Six séquences sur les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d'art

Les Larmes modernes - Larmes et modernité dans la littérature et les arts du XIXe siècle à nos jours

Le travail de Thierry Géhin se définit dans le champ élargi de la sculpture et se focalise autour de questions liées à l'espace, toujours à partir de données précises. Ses projets mettent souvent en jeu une structure d'habitat, ou la fonction et la nature d'un espace à investir, voire l'identité et le vécu de ses usagers. La réalisation peut prendre la forme d'objets, de sculptures, d'interventions architecturales ou picturales, de dispositifs ou d'installations mais peut également s'étendre à la vidéo ou à la photographie. Lieu et mémoire sont une dualité que l'on retrouve dans chaque création du plasticien et qui donne lieu à une véritable réflexion sur les relations croisées de l'espace et du temps. En mêlant fréquemment réel et fiction, l'artiste crée des perturbations, des glissements dans les rapports qui régissent les différentes composantes des oeuvres. Cette monographie a pour but de présenter une trentaine d'oeuvres, pour la plupart des interventions ou installations réalisées in situ, réalisées depuis 2000 et réunies pour la première fois dans un seul ouvrage, qui permettra un nouvel éclairage sur l'ensemble du travail de l'artiste. Trois auteurs, aux regards différents et complémentaires, ont été invités à écrire à l'occasion de cette édition, questionnant chacun à sa manière l'univers de Thierry Géhin dans un texte inédit ; Célia Charvet philosophe et auteur, Yves Ravey auteur de romans, de récits et de pièces de théâtre, Nicolas Surlapierre, historien de l'art et auteur.

Thierry Géhin en lieux - Installations & interventions

Quatre-vingt-dix chefs d'œuvres reproduits en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers des artistes mexicains. Un texte clair et précis présente l'évolution de leurs créations picturales de 1900 à 1950.

Artistes mexicains

Le Guide des collections du Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon est sans doute le meilleur moyen pour appréhender l'histoire du Musée, le bâtiment qui accueille les oeuvres, mais aussi les différentes sensibilités. Il permet de connaître le goût des collectionneurs qui ont grandement participé à la constitution d'un patrimoine unique. Plus de 300 pages pour parcourir les collections du paradoxe préhistorique à la collection Adèle et George Besson. La découverte des oeuvres les plus significatives des collections, dans un parti pris purement chronologique, invite également à la déambulation. Des focus richement illustrés viennent rythmer les notices. Ils relatent les singularités des collections patrimoniales bisontines dans un panorama harmonieux.

Jacquelin Gueux

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