PTP, étude de cas - BTS, PME, PMI, corrigé

Lecteur de Descartes et de Locke, disciple du Quintilien éducateur du De oratore, Rollin confronte les pratiques établies et les idéaux reçus à la réalité des établissements scolaires des années 1700 et aux exigences encore informulées d'une société qui allait changer plus vite que ses écoles, et conduit aussi loin qu'il était possible le double héritage pédagogique de la Renaissance et du jansénisme.
A ce titre déjà, le Traité des études, dont les principales propositions sont rassemblées dans le Discours préliminaire, est, derrière un apparent " classicisme ", un ouvrage singulièrement novateur. Mais surtout il fonde résolument l'action éducative sur l'unité, déjà visée par la paideia grecque, du savoir et de l'être : c'est d'un même mouvement que l'étude est acquisition de connaissances, mise en place d'outils intellectuels et de compétences transposables, et instauration de comportements fondateurs de la citoyenneté.
Ce texte qui donne à l'éducation humaniste sa forme la plus achevée en tire toutes les conséquences pédagogiques pour son époque et pour d'autres.

Discours préliminaire du traité des études

Epidémie moderne et la culture du malheur : petit traité du chikungunya

De l'analyse de la techné médicale, Platon avait dégagé ce qui fait d'elle un modèle de compétence et de rationalité et ce qui permet à partir d'elle un éclairage métaphorique sur la cité. Avec Aristote, la philosophie rencontre véritablement la médecine, non plus comme activité de référence pour d'autres fins mais comme une science du visible. Un discours médical nouveau, oeuvre exemplaire de la raison, va résulter de cette confrontation.

Aristote et la médecine

Alors que l'éducation à la citoyenneté est invoquée comme un remède aux maux de la société, une réflexion sur les rapports fondateurs de l'école et de la cité permet de préciser non seulement le sens et les enjeux de cette demande de plus en plus insistante, mais aussi, en regard de ce qui constitue la vocation fondamentale de l'école, le cadre dans lequel s'inscrit à présent la tâche d'enseigner.

Philosophie de l'éducation : questions d'aujourd'hui : L'école et la cité

La peinture du siècle d'or est pour l'histoire de l'art un moment privilégié, où le lien entre l'histoire et la création picturale semble rendre limpide la signification des oeuvres. Les spécialistes n'ont cessé de perfectionner le système explicatif créé au XIXè siècle et le discours traditionnel est fait à présent de déductions si assurées que les événements auxquels elles s'appliquent semblent avoir été inéluctables. Au-delà d'une lecture savante, la vocation de l'histoire de l'art est bien de découvrir l'itinéraire dont les oeuvres sont la trace séduisante.

Peinture et société dans les Pays-Bas du XVIIe siècle ; essai sur le discours de l'histoire de l'art

Instruments du règne conjoint de l'éphémère et du récurrent, les épidémies imposent leur éternel retour tout en conservant leur immuable pouvoir de sidération. A travers elles s'expriment le désordre du monde et l'énigmatique nouveauté, qui sans cesse défient le savoir. Laboratoires biopolitiques depuis l'exclusion de la lèpre et le quadrillage de la peste, elles sont aujourd'hui au centre du débat éthique, épistémologique et pour finir politique de l'émergence. Dans ce contexte, COVID-19, première grande pandémie de la mondialisation triomphante, a présenté d'emblée ce trait caractéristique de toute épidémie d'apparaître à la fois comme une répétition des précédentes selon un modèle préexistant, et au contraire comme le surgissement d'un changement radical, le déploiement d'un monde que rien ne laissait prévoir. Elle s'offre ainsi comme nouvel objet philosophique, épisode presque banal au regard de l'histoire des épidémies et en même temps épopée d'une absolue singularité à laquelle le monde soudain devenu ancien a semblé ne pas pouvoir survivre.

Philosophie de l'épidémie - Le temps de l'émergence

L'indifférence au savoir et aux exigences de la raison, marque d'une certaine modernité, soulève plus que jamais la question des devoirs de l'Ecole envers la cité savante et envers la cité tout court. Six études de Bruno Barthelmé, Charles Coutel, Bernard Jolibert, Jean Lechat, Yves Lorvellec et Bernard Vandewalle réexaminent, à partir des pratiques pédagogiques actuelles et des idéaux qui les fondent, les conditions et les enjeux de l'accès scolaire au savoir scientifique, les apports de la philosophie à ce débat fondateur, la " contre-révolution épistémologique " qui fait de la science elle-même un obstacle, l'idée, essentielle mais souvent malmenée, de culture scientifique. Si l'enseignement des sciences pose avec plus d'acuité les problèmes actuels de l'action éducative, c'est qu'il a dans l'éveil à la vérité une responsabilité et un pouvoir propres.

L'école et les sciences

La référence platonicienne à la techné médicale projette d'abord une clarté métaphorique sur la recherche du savoir et l'organisation de la cité. Des métiers sur lesquels Socrate a l'habitude d'appuyer ses démonstrations, la médecine est, sans aucun doute, le plus fréquemment cité. Elle sert de modèle à la possession et à l'usage du savoir et à l'indispensable distinction de l'authentique et de l'usurpé. Elle permet aussi de définir les niveaux de compétence requis par la vie politique et morale. Mais au-delà de cet usage analogique, Platon traite aussi de la médecine pour elle-même, examinant tour à tour la maladie et la santé, le diagnostic et le traitement, les symptômes et la guérison. Au fil des dialogues, l'examen s'étendra aux limites et à la rationalité de l'art hippocratique. Loin de confirmer la thèse d'une pensée platonicienne qui aurait fait obstacle à l'essor de la pensée scientifique, cette constante interrogation met au contraire en évidence le souci d'élucider une condition fondamentale de l'élaboration de la science : la capacité de distinguer science fausse et fausse science.

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