L'alliance et le verbe

Depuis toujours, le chrétien se définit par trois qualités essentielles. Il a la foi, comme tout croyant, si ce n'est que sa foi découle du Christ : chrétien vient de Christ (Ac 11, 26). Il garde l'espérance dans la venue de ce Royaume très particulier, qui est une terre renouvelée, à laquelle il doit travailler.
Mais surtout il est celui qui n'a reçu de son fondateur, le Christ, qu'un seul commandement : " Aimez-vous les uns les autres ". Et c'est là seulement qu'il sera reconnu comme disciple de son maître.
La charité a besoin de la foi pour ne pas s'égarer dans n'importe quel sentiment. Et la charité a besoin de l'espérance pour partir, repartir, donner, pardonner, c'est-à-dire savoir inlassablement que nous avons à traiter l'autre comme Dieu nous traite, avec patience et pardon. Car la charité vise la résurrection de l'autre. L'espérance ouvre à la charité un espace pascal.

Trois Vertus Pour Exister - Occasion

Travailler Autrement. Travail, Chomage, Solidarite, Des Chretiens S'Expriment

Comment dire sa foi, avec ce qu'elle a d'exact, de vrai et d'intangible, sans tomber dans l'intolérance ? " Je crois " : tellement de gens le disent de toutes les manières et, avec tous les contenus ! Il faut avoir le courage de creuser le sens des mots, de savoir en quoi ils sont chrétiens. Le Credo n'est pas un résumé de la foi, il en est le symbole : il ne dit pas tout, mais il dit justement l'essentiel, que Dieu est toujours mystère pour nous. Ce que nous disons, nous convertit. Ce que nous annonçons, nous transforme. Ce que nous croyons, nous constitue comme chrétiens. Dire sa foi nous rend meilleur croyants. Il y a toujours un rapport direct entre l'annonce de la foi et la conversion. Car nul ne peut dire " le crois ", sans poser sa vie dans les mains du Ressuscité. Et comme ses mains sont trouées et ne gardent rien, le Christ, à qui vous vous donnez, vous donne les uns aux autres. Le symbole de la foi est communion.

Autour du Credo

Individualisme, pragmatisme, pensée unique, exclusion... Les mots fleurissent pour décrire l'aggravation des inégalités sur lesquelles surfe un libéralisme total et triomphant. La société s'est organisée pour que rien ne change vraiment. Trop de gens se contentent d'être... On sait occuper la passivité. La tolérance absorbe tout. Ce livre ne présente pas une nouvelle théorie de la société ; une de plus ou de moins... Analysant les méfaits des intérêts immédiats, la prétendue fin des idéologies, les auteurs proposent de faire sortir de l'homme une utopie, celle de son existence et de sa fécondité sociale, celle de la récolte et de la conscience. Forger de nouveaux concepts est urgent pour concrétiser une société ouverte à une existence humaine jamais achevée, une société humaine pour un homme inachevé. Préoccupés de l'homme et de sa libération, un économiste agnostique et un évêque présentent leurs points d'accord et jettent dans cet ouvrage les bases d'une utopie réaliste et créative.

L'Homme Inacheve. Plaidoyer Pour Un Nouveau Developpement Humain

Dans un climat où l'indifférence massive à l'égard de la religion suscite l'exaltation identitaire, Albert Rouet propose une voie singulière : vivre la foi chrétienne comme l'expérience d'un Dieu incarné dans des gestes quotidiens, désirable, c'est-à-dire bon pour vivre. Que signifie croire dans un monde qui n'est plus séparé en deux, d'un côté le profane et ses contingences matérielles et de l'autre le sacré et ses préoccupations spirituelles ? De quoi peut témoigner la foi chrétienne dans une société où "la Bourse est devenue un temple et le foot une grande messe" ? C'est à cette question essentielle que se confronte Albert Rouet. Au lieu de gémir sur l'état de la société actuelle en déplorant son indifférence massive à l'égard de la pratique religieuse, l'ancien archevêque de Poitiers propose un christianisme qui se déprend d'un sacré aliénant pour s'engager "dans les domaines où l'humanité joue les conditions de son existence : la justice et la paix, la dignité et le respect". En se démarquant de la volonté de constituer des citadelles chrétiennes pour faire face à l'indifférence, cet essai dessine les traits d'une foi chrétienne qui accepte de se laisser questionner par le désir. Aux antipodes de la figure d'un Dieu qui juge "d'en haut" les conduites des femmes et des hommes, Albert Rouet trace, en s'appuyant sur la tradition biblique, notamment les récits évangéliques, une voie autre : faire du dialogue avec Dieu, le lieu où l'existence se creuse, une expérience où l'insatisfaction du désir n'est pas comblée par la possession et la consommation toujours plus grandes d'objets. Loin de se limiter un nouveau discours, cet essai très argumenté invite à vivre le christianisme comme une expérience qui libère le désir car "quand des hommes disent ne plus croire à rien, il leur reste encore à mieux devenir humains... Ouvrir sa porte débouche sur l'inconnu de tous les possibles". En se mettant à l'écoute des récits que font les hommes de leur vie, la foi chrétienne peut se vivre au quotidien : elle devient alors cette "sortie de soi vers le bien de l'autre qui caractérise le lieu où Dieu peut être cité".

Croire, mais en quoi ? - Quand Dieu ne dit plus rien

« Ceux qui s'étonnent de croire comprennent ceux qui se montrent indifférents à la foi.

Car l'indifférence pose à la foi la plus redoutable question : non pas l'opposition qui reconnaît toujours son adversaire et, par là, l'honore, mais celle du désintérêt. Le Christ s'est intéressé à l'homme, s'exposant à la mort publique et déshonorante. Et il ne force personne. Il est là, silencieux, sans reproche ni amertume. Disponible. Ce don total et muet attire ceux dont la totalité de la vie plonge dans un silence auquel nul autre ne fait attention. La percevoir, c'est prendre la route et faire son chemin. Non pas un système religieux, mais une conduite. Et une conduite accompagnée. »

Albert Rouet



Après avoir confié ses raisons de croire dans son livre J'aimerais vous dire (Bayard Éditions, 2009) vendu à plus de 30 000 exemplaires, Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers, met en évidence un fait souvent oublié, l'indifférence massive d'un nombre croissant de contemporains à l'égard de la foi chrétienne. Un tel constat remet en cause la posture du croyant bardé de certitudes. Si, en revanche, croire est un étonnement, un chemin peut s'ouvrir.

L'étonnement de croire

Fiches pour prier avec la Bible - Je cherche Dieu

A l'heure où notre société peine à comprendre la dimension symbolique de l'homme, les sacrements de l'initiation chrétienne traitent des questions de vie ou de mort. Mourir pour vivre, affirme le baptême à la suite du Christ. La vraie nourriture qui fait vivre d'amour est donnée par l'Eucharistie. Comment vivre pour que l'existence échappe aux mortelles prisons, voilà l'Esprit de la confirmation.
Si nous sommes chrétiens, ce n'est pas simplement parce que nous nous référons au Christ, mais parce que nous sommes marqués par l'onction de l'Esprit. Un chrétien n'interprète l'Ecriture, la vie du Christ et les sacrements qu'à la lumière de Celui qui les rend présents aujourd'hui, l'Esprit.
Devenir chrétien, c'est entrer dans l'allégresse de la vie trinitaire. L'initiation revient à l'origine. L'initiation est une espérance.

L'alliance et le verbe

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