La mangeuse d'ames : sorcellerie et famille en afrique noire

Des carcasses de bétail mort, des corps humains faméliques, telle est l'image de la sécheresse sahélienne que l'on diffuse dans l'opinion publique. Et pourtant les sociétés locales - qu'elles soient nomades ou sédentaires - connaissaient déjà la sécheresse et la famine. Elles savaient même y riposter ou s'y adapter mais les moyens techniques et sociaux dont elles disposaient pour ce faire ont disparu ou sont devenus inopérants. La mise en dépendance politique coloniale et l'exploitation économique capitaliste ont suscité des transformations destructrices et irréversibles. Un panorama de l'ensemble des facteurs en jeu, de l'état présent de la situation sociale et politique et des projets d'aide (volume 1) introduit des études de cas où l'on peut saisir de façon précise et concrète la nature des mécanismes de réponse à la crise et les déséquilibres produits par « le développement économique » (volume 2). Une bibliographie sélective clôture ce dossier qui invite à la critique des images et idéologies dominantes fondées sur le rôle de la « fatalité naturelle » ou « humaine ».

Sécheresses et famines du Sahel (2)

Nombre de lycéens s'engagent avec ardeur dans des pratiques scientifiques. A travers ces activités enthousiastes, rapportées avec fraîcheur et spontanéité, apparaît l'origine d'une passion scientifique. Celle-ci relie les jeunes amateurs aux savants de jadis et aux chercheurs d'aujourd'hui.
Explorations de la nature, expérimentations, modèles théoriques, occupation solitaire ou collective, ces activités sont envisagées ici dans leur évolution, telle qu'elle apparaît entre les années du collège et le début des études supérieures. Cette passion engendre-t-elle des projets professionnels ? Qu'en est-il pour les filles et les garçons ? Quel rôle y joue l'institution scolaire ? Ce livre s'adresse aux lecteurs intéressés par la relation entre phénomènes affectifs et cognitifs dans la science.

Lycéens et pratiques scientifiques : comment les sciences de viennent une passion

L'apprentissage de la sexualité dans les contes dAfrique de l'Ouest

Quelles sont les croyances relatives à la venue des enfants ? Comment s'y prend-on pour conjurer là stérilité ? Quels sont les rites qui protègent les grossesses en cours ? Les femmes enceintes ont-elles des envies ? Les hommes pratiquent-il la couvade ? A ces questions et quelques autres, les auteurs se sont efforcés de répondre, à partir de lieux différents (Sénégal, Gabon, Burkina, Mali, Madagascar). Mais un double objectif les animait. D'abord rendre compte de la complexité et de la cohérence des comportements centrés sur le foetus et l'enfant. Ensuite, montrer l'aptitude de l'ethnologie à investir un domaine susceptible d'intéresser le corps médical, les spécialistes des religions, les démographes, les psychosociologues, etc.

Grossesse et petite enfance en Afrique noire et à Madagascar

En société occidentale, l'enfant appartient à ses géniteurs. Chez d'autres populations, cette prétention à l'exclusivité est jugée excessive, car beaucoup de membres du groupe familial (ou du voisinage) peuvent revendiquer la garde de l'enfant. Ceci implique des conceptions différentes de l'organisation de la parenté, de l'alliance, de la résidence. Au lieu d'être un pseudo-descendant comme on tend à le considérer en Occident, il se pourrait bien que l'adopté soit une sorte d'allié ; et que sa présence serve tantôt à renforcer un mariage qui a eu lieu, tantôt à marquer la place de celui qui n'a pu s'effectuer. A partir de l'inventaire d'un très grand nombre de sociétés (africaines, océaniennes, asiatiques...) où l'enfant circule beaucoup, l'auteur dégage les constantes de cette intense mobilité mais décrit aussi les diverses formes qu'elle emprunte, ses principaux usages et la variété de ses causes.

La circulation des enfants en société traditionnelle - Prêt, don, échange

Adoption et mariage ; les kotokoli du centre du Togo

Narrés aux adultes comme aux enfants, ces contes traditionnels des zones de savane et de forêt parlent de l'origine des sexes, de leurs turbulentes rencontres, de fécondations insolites ; les exploits démesurés de géniteurs initiaux, les prouesses d'être organes fantastiques y côtoient les prosaïques astuces de jeunes libertins et de femmes adultères. Récits comiques pour les adultes, ces histoires constituent aussi, en Afrique, des matériaux pédagogiques pour les enfants : ils en épousent les fantasmes ainsi que les théories fragmentaires relatives à l'anatomie des hommes et des femmes, à l'accouplement et la procréation ; mais s'ils diversifient et dédramatisent les représentations juvéniles, ils y associent les normes éthiques et sociales réglementant l'usage du sexe et les rôles des partenaires en présence. Cet essai sur la fonction didactique du conte sexuel est aussi une anthologie de ce type de littérature en Afrique de l'Ouest ; certaines variantes de ces récits se retrouvent chez des ethnies et des pays différents, quelquefois à des milliers de kilomètres de distance ; leur inventaire a donné lieu à une recherche (presque) exhaustive, portant sur les collectes effectuées depuis la fin du siècle dernier jusqu'à nos jours.

La mangeuse d'ames : sorcellerie et famille en afrique noire

Plus de livres de Suzanne Lallemand

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques