Avec des oeuvres littéraires des xxe et xxie siècles, cet essai est attentif aux passages de voix dans l'activité critique pour nourrir l'enseignement dans son exercice quotidien. L'impératif de la voix y fonde toute relation littéraire, engageant par là-même des trans-subjectivations.

L'impératif de la voix, de Paul Eluard à Jacques Ancet

« Si je me suis décidé à parler, c'est en mémoire des 124 victimes du massacre du 25 août 1944, parmi lesquelles se trouve ma famille.
Par mon témoignage, je voulais qu'elles ne soient jamais oubliées ».
La vie de Serge Martin bascule le 25 août 1944. Alors qu'il est en vacances chez ses grands-parents à deux kilomètres de là, l'horreur s'abat sur le village de Maillé. Tandis que des sentinelles se positionnent pour encercler la commune, 80 soldats de la Waffen SS pénètrent dans le bourg et abattent de manière systématique toutes les personnes qu'ils voient : hommes, femmes, enfants, bébés... Au soir, le bilan du massacre est de 124 victimes, dont 50 enfants de quinze ans et moins. Le village est presque entièrement détruit.
Après avoir été l'un des acteurs essentiels du renouveau de la mémoire du massacre de Maillé, Serge Martin livre dans ces pages un témoignage poignant. Un précieux document d'Histoire.

Nous étions une famille heureuse ; entretiens avec Romain Taillefait

La critique littéraire, la linguistique, la phénoménologie, l'esthétique, etc., proposent le plus souvent une relation critique sans une critique de la
relation dans et par le langage. Après avoir opéré la critique des pensées substantialistes qui entretiennent les dualismes (le même et l'autre, la
présence et l'absence, l'ordinaire et la fête, etc.) dans L'Amour en fragments. Poétique de la relation critique (Artois Presses Université, 2004), il a fallu engager la réflexion critique au plus près des mouvements relationnels subjectifs dans Rythmes amoureux. Poétique du corps-langage (Comp'Act, 2006). En prenant appui sur un corpus importants de textes poétiques de ces trente dernières années, connus et inconnus, majeurs et mineurs, poètes et œuvres permettent d'observer des subjectivations singulières (individuelles et/ou collectives ; culturelles et/ou personnelles) qui vivent de l'amour, c'est-à-dire de la relation au plus haut point. Alors peuvent être reconsidérées des dichotomies comme celles du lyrisme et du formalisme, de la poésie et de la chanson, de la vie
et de la littérature aujourd'hui, au cœur des vies et des expériences, c'est-à-dire au cœur du langage : non seulement ce qui s'y dit mais surtout ce qui s'y fait. Parce que c'est ce dernier point de vue qui intéresse la poétique comme critique de l'individu et de la société par la critique du langage. L'enjeu est bien celui du défi que lance la relation amoureuse à une théorie du langage. Cette relation qui ne cesse de faire la une des magazines, de jouer le premier rôle dans les romans et, dit-on, de répondre absent dans les poèmes... Alors le défi de l'amour devient aussi le défi du langage : penser la relation dans et par le langage. Finalement cet ouvrage cherche à poser les fondements d'une anthropologie historique du langage afin d'indiquer les conditions d'une pensée de la relation et donc de la relation amoureuse hors de tout psychologisme ou sociologisme.

Langage et relation - Poétique de l'amour

De l'antiquité jusqu'au XVIIe siècle, les riches et les puissants eurent toujours auprès d'eux des bouffons ou des fous.
Le fou était le provocateur suprême. Serge Martin nous conte les multiples transformations de ce personnage, serviteur, amuseur, capricieux, sauvage, imprévisible, fantaisiste, dérisoire, superficiel... que l'on retrouve tout au long de l'histoire du théâtre. Il s'agit là d'une réédition très attendue du livre que Serge Martin avait déjà fait paraître en 1985 dans la série Bouffonneries. L'un des phénomènes les plus importants de l'histoire du théâtre moderne, la Commedia dell'Arte, fut développé par des personnes aux professions jugées toujours basses ou infamantes : bouffons, charlatans, saltimbanques, acrobates et prestidigitateurs publics...
Des acteurs qui enfreignaient ouvertement les règles dominantes. Cette seconde partie du livre est un recueil de leurs textes, avec des prologues, des scènes de contrastes, des tirades, des bons mots et des répliques qui pouvaient servir dans différentes occasions. Des paroles d'acteurs pour les acteurs.

Le fou roi des théâtres ; voyage en Commedia dell'Arte

Balade poétique dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Prendre son temps pour un lent voyage de découvertes, s'initier à l'histoire du pays des eaux mêlées et partager ses légendes.
Serge Martin, grâce à sa plume et Marnie, à travers ses dessins, peintures, gravures, sérigraphies et collages nous content un Bassin d'Arcachon méconnu.
Pour faire suite à l'ouvrage "Itinéraires en Val de l'Eyre", publié en 2006, l'auteur décrit le monde secret et changeant des bouches de l'Eyre et des confins de la baie. Des approches par thèmes, que l'on peut aborder dans l'ordre de son choix.

Marnie, à travers son langage plastique (dessins, peintures, gravures, sérigraphies et collages) essaie de transcrire  l'émotion ressentie.

Le fil conducteur : ne pas se complaire dans ce qui est définitivement révolu. Le passé éclaire le présent. Page après page, le lecteur perçoit le poids des filiations, comprend mieux ce pays d'eaux mêlées. Le promeneur, en quête d'authenticité, est invité à un patient voyage initiatique.

Les gens d'ici, mais aussi ceux venus d'ailleurs se sont lentement insérés, s'appuyant sur les traditions pour les dépasser et créer à nouveau.

Bassin d'Arcachon des Hautes Terres

Les contes à l'école - Le(s) petit(s) Chaperon(s) rouge(s)

Avec des oeuvres littéraires des XXe et XXIe siècles, cet essai est attentif aux passages de voix dans l'activité critique pour nourrir l'enseignement dans son exercice quotidien. L'impératif de la voix y fonde toute relation littéraire, engageant par là-même des trans-subjectivations.

L'Impératif de la voix, de Paul Eluard à Jacques Ancet

Les théories relationnelles s'articulent peu à une théorie du langage. Dans la relation critique aux œuvres littéraires, le langage est le plus souvent instrumentalisé par des stratégies du manque, voire de l'absence de
relation. En articulant au plus près une poétique de la relation et une étude des
œuvres les plus relationnelles comme les poèmes dits d'amour, il semble possible de sortir d'une telle impasse. Le gain serait double : donner à l'ambition relationnelle des théories critiques soucieuses du langage une perspective anthropologique conférant au langage le rôle d'interprétant qui lui
revient, considérer les œuvres de langage comme les plus puissants opérateurs de transformation de formes de vie en formes de langage et l'inverse dans la plus grande diversité des sémantiques amoureuses et relationnelles. Alors les poèmes même quand ils ne disent pas l'amour le font. Au-delà, tout le langage résonne de poèmes-relations. À condition de les entendre et donc d'engager une poétique de la relation critique. Deux ouvrages compléteront celui-ci : Rythmes amoureux. Poétique du corps-langage et Langage et relation. Anthropologie du sujet amoureux. L'ensemble de la recherche de Serge Martin vise une anthropologie historique de la relation dans et par le langage : tout l'enjeu d'une pensée du sujet qui n'oublie jamais le poème comme relation et chaque relation comme poème dans et par le langage.

L'amour en fragments - Poétique de la relation critique

Ghérasim Luca (1913-1993) est un grand singulier du XXe siècle : inassignable et irréductible, son oeuvre-vie est entièrement dans l'époque et à contre-époque. C'est pourquoi elle continue à nous toucher. Elle refait nos relations : nos histoires et nos liaisons. Dire et voir, s'entendre et s'aimer ne sont plus pareils après les Cubomanies ou les Ontophonies, si l'on veut bien accepter ces désignations, pour les tableaux et les poèmes, proposées par Luca lui-même. Plus encore, l'oeuvre-vie de Luca est l'invention continue de ce que peut faire un poème et un tableau : et cela change tout du langage et de la vie, cela les met l'un dans et par l'autre. pour la présentation qui suit, on ira immédiatement vers la définition-valeur du poème et de l'art prise à son "autodétermination" : s'asseoir sans chaise. Manière de tenir le corps et le langage au plus fort avec le poème dans tous ses états, dans et par les mouvements cubomaniaques et ontophoniques qui deviennent nos expériences : voir et se voir, lire et se lire, vivre et s'aimer... avec Ghérasim Luca.

L'impératif de la voix, de Paul Eluard à Jacques Ancet

Résumé

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