"Qui apprend sur le tard, à la fin de sa vie"... Werner Lambersy nous livre là des tercets où les mots liés aux circonstances de son chemin de vie atteignent l'inégalable évidence de nos quotidiens.

Opsimath

Coïmbra

Aphorismes : Oui, ces courts propos parfois déroutants, impertinents qui libèrent notre esprit encombré par d'évidentes absurdités rencontrées au quotidien ! Werner Lambersy, grand poète, prosateur, observateur, nous offre quelques notes éruptives que vous découvrirez en quatre livrets, quatre "saisons" , "comme à la télé" au fil des années à venir. Yves Barré l'illustre avec spontanéité de quelques "culs-de-lampe" et une linogravure "Même les anges sont victimes de tr ous d'air" On se demande pourquoi les anges ont des ailes, pour faire quoi, où se poser ? "

L'Agendada

C'était celui Celui qui remuait les lèvres Sans chanter Ni comprendre la partition Que chacun tenait Devant soi Le chef de choeur Se tenait devant le groupe Pourquoi Ne disait-il rien À moi qui ne chantais rien À moi Qui du poème sacré faisais Un silence.
Frontispice de Brigitte Dusserre-Bresson.

Sommet d'où jeter son pinceau

Paris Paris, aller retour

Werner Lambersy, d'origine belge, vit et travaille à Paris depuis 1980. Attaché littéraire au Centre Wallonie-Bruxelles jusqu'en 2002, il a remporté de nombreux prix littéraires. Reconnu comme l'un des plus grands poètes de la francophonie, il est traduit dans plus de vingt langues. Sa poésie poursuit une médiation ininterrompue sur le dépassement de soi dans l'amour et l'écriture

Le mangeur de nèfles - Haïkus libres

Soleil couchant. Le bol de lait de la lune est vidé très rapidement.  Les chats mettent les pattes en poches et s'envolent...  Le sous-marin de papier du poème, laisse-le plonger et remonter à la surface. Tu aimeras l'équipage de mariniers qui te saluent à grands signes d'amitié et t'appellent à rejoindre leurs voyages.

Le sous-marin de papier

Werner Lambersy pratique depuis longtemps l'alliance difficile entre deux types de sensibilité : occidentale et orientale. Les références aux anciens cultes grecs et aux philosophies de l'Inde ou du Japon participent d'un extrême dépouillement dans la recherche des distances, des blancs, des fragments du discours ou de la pensée. Ici, le dire poétique s'inscrit naturellement dans l'humilité du quotidien et l'évidence du vécu. Il est l'outil millénaire de l'homme pour se rendre plus proche de lui-même. de l'autre et du monde. Et Werner Lambersy d'affirmer : On n'aura pratiqué dans ce recueil que les contraintes d'écouter et de rendre, sur un maigre instrument, la partie du souffle qui, comme le vent dans les arbres, tutoie les feuilles avant d'en emporter plus loin le frisson.

La perte du temps - Suivi de On ne peut pas dépenser des centimes

Komboloï? Chez les Grecs, ce sont de petits chapelets que l'on égrène, non par nécessité religieuse, mais plutôt comme « passe-nerfs », comme pour regagner une sérénité, un équilibre, un ordre sur le point de basculer. Ce titre donne une clé singulièrement explicite au livre de Werner LAMBERSY, et à son œuvre toute entière. Chaque poème, en lui-même, n'a pas de pouvoir particulier, pas de « sens » infus : c'est le cérémonial de l'égrènement par la lecture qui organise une perspective, met sous tension les fragments d'écriture vers l'évidence d'une signification inconditionnée.Poésie ritualisée (LAMBERSY réunit ici les rites et les rythmes de ses trois origines : la Grèce, l'Inde et la langue française) qui invite à un rite de lecture : si l'écriture cherche dans la disposition des mots sur la page, des poèmes dans le livre, un mode d'organisation original, la lecture elle-même, dans une livre investigation, s'architecture dans une dynamique poétique rigoureuse. Rien n'est donné, le poème se conquiert. Le poète exclut toute lecture paresseuse.

Opsimath

Résumé

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