Schumann Et L'Ame Romantique

Se perdre dans Venise - Occasion

First published in France in the dark year of 1942, the story collection Waystations of the Deep Night remains the best known of Marcel Brion’s numerous works in the vein of the strange and the fantastic. The journeys in this volume carry the reader through the surreal vistas of an underground city that appears aboveground as a bizarre theater of facades and a fire-ravaged landscape where souls turn to ash. By playing with the format of the ghost story or horror tale, Brion transforms the romantic waystations in this volume into stages on an inward journey into lucid dreams and no less lucid nightmares.Waystations evokes a deep night of strange encounters, enigmatic transformations, and labyrinthine journeys. A young castrato sings his heart out in a lost baroque garden; a timeless warrior retires from battle to an uncanny final resting place; a child falls under the fateful spell of an enchanted painting; a traveler in a burned-out landscape encounters the Prince of Death; dancing cats engage in mortal combat in the cellars of an abandoned port city. These stories give substance to Brion’s claim that “the fantastic comes to us in the great tidal waves of night, phosphorescent plankton drawn by dark waves that break on humanity as soon as the sun of evidence and reason has disappeared.”A self-declared heir of Achim von Arnim and E. T. A. Hoffmann, Brion was also an admirer of the German Romantic writer Novalis and his Hymns to the Night, but his own imaginative homages to the night are more troublingly ambiguous, possibly an indirect reflection of the dark times in which they were written.Over the course of a long and productive career, Marcel Brion (1895–1984) published twenty novels, four volumes of short stories, and sixty-eight non-fiction books covering music, art, literature, history, and travel, and a large number of shorter essays and editorial introductions

Les escales de la haute nuit

Ce livre, auquel Marcel Brion a travaillé jusqu´à sa mort, révèle, mieux qu´une autobiographie à laquelle il avait renoncé, les différents aspects d´une personnalité exceptionnellement riche et complexe.
Les six amis de collège qui se retrouvent chaque année - devant la chaîne des Vaines Montagnes qui donnent son titre à l´ouvrage, à Salzbourg, à Torcello, à Grenade - pour se raconter des histoires plus envoûtantes les unes que les autres sont autant de facettes de son propre caractère, autant d´aveux sur lui-même.
On retrouvera dans ce livre qui ne ressemble à aucun, sauf peut-être aux grands romans initiatiques du romantisme allemand, les thèmes majeurs d´une oeuvre dont il est à la fois la clef et la somptueuse clôture : la montagne qui l´inspira si souvent, les arbres fraternels (y compris l´arbre mort !), les animaux familiers ou mythologiques, les pierres en lesquelles il recherche les itinéraires des antres primordiaux, les miroirs qui s´entrouvrent sur « l´autre côté des choses », la musique, enfin, omniprésente, celle du chant du luth, de l´orgue de verre, qui en est, en ce monde déjà, le mystérieux dévoilement.

Les vaines montagnes

« Pareil à l'éclair, je flambe au moindre feu que je rencontre », lit-on dans un sonnet adressé par Michel-Ange à Tommaso dei Cavalieri. Cette figure du génial titan, Marcel Brion la fait revivre dans ce livre passionnant.

« Ce feu intérieur, lorsque Michel-Ange taille la pierre ou peint, habite les corps : feu du dynamisme de l'action, feu de la passion, feu spirituel de la foi chrétienne forgée dans l'ascèse savonarolienne puis éclairée par les doctrines des «illuminés» du cercle des amis de Vittoria Colonna. Comme tous les grands Toscans, violents et tendres, Michel-Ange contient dans son être le plus secret cette braise du feu sacré qui, des grands sensuels aux grands mystiques, est feu d'amour » (Marcel Brion).

Michel-Ange

Le romancier ne peut pas dire plus qu'il ne sait au sujet des personnages et des événements qui concernent ceux-ci : il raconte ce qu'il découvre, peu à peu, à mesure qu'il s'enfonce dans ce monde inconnu. Ce qu'il connaît ainsi des êtres et des faits qui se révèlent à lui, il l'apprend en même temps que le lecteur ; quant aux liens secrets qu'un hasard subit ou une vieille fatalité nouent entre les individus, il ne peut les dénouer qu'après que la perspective totale du récit lui soit apparue enfin, comme un panorama contrasté de lumières et d'ombres. Le romancier n'est pas le maître de ses personnages ; il les regarde agir, il essaie de deviner leurs pensées, il ne peut, enfin, que participer, en aveugle, à un jeu d'énigmes dont il ignore les clauses, les règles et les lois. Mais, chemin faisant, il constate que ses personnages sont aussi peu maîtres d'eux-mêmes qu'il l'est d'eux, et que l'irruption dans leur vie de certains objets, une rose aux pétales de cire, une tabatière à musique, un médaillon antique de verre gravé, transforme et bouleverse les itinéraires prévus. L'épaisseur du mystère qui se cache sous les choses simples et les événements banals recèle une qualité de fantastique qui ne pouvait pas ne pas émouvoir et inspirer Marcel Brion, l'auteur de la Ville de Sable, de l'Enchanteur, de la Chanson de l'Oiseau Étranger, dUn Enfant de la terre et du ciel, et de Château dOmbres, où la réalité apparaît telle qu'elle est, c'est-à-dire baignant dans le sur-réel.

La Rose de cire

Les Huns rassemblent des peuples asiatiques turco-mongols dont on ne connaît, en général, que la branche occidentale à laquelle Attila a donné ses lettres de noblesse. Ce livre retrace leur histoire et expose les raisons qui leur ont fait quitter les plaines chinoises pour envahir l'Europe. Défilent ainsi quelques grands chefs, comme Teou-Man ou Kiuntchin, qui n'ont cessé de guerroyer contre la Chine, d'abord avec succès, avant d'être vaincus.Tous, comme Attila, le dernier d'entre eux puisque son empire ne survivra pas à sa mort en 453, sont des princes pillards continûment en train de mettre sur pied une organisation territoriale qui ne résiste jamais aux dissensions internes. Plus que l'histoire d'un peuple, la biographie d'un peuple vu comme un personnage.

La vie des Huns

J'ai connu Dominique Valat. J'ai suivi, avec compassion et admiration, au long des années, la lutte que le jeune garçon a menée contre le mal qui, lentement et cruellement, l'a détruit. J'ai retrouvé, dans le livre que Mme Marie-Christine Brocherieux consacre à la mémoire de son frère, l'image exacte d'un être épris de la vie et impatient de vivre le combat déchirant et sans issue autre que fatale, d'un enfant, puis d'un adolescent animé d'une énergie extraordinaire qui, à aucun moment, n'a voulu se résigner à abandonner la lutte. Écrit avec une sobre et poignante émotion, que doivent partager tous ceux qui le lisent, ce livre est un juste hommage au frère dont la brève vie et la dure mort sont également exemplaires.

Faim de lumière

De nombreux rêves nocturnes, fréquemment répétés et d'une évidence convaincante, avaient amené l'auteur de ce récit dans les environs du château dont il n'atteignait chaque fois que des perspectives brèves et mouvantes. Jusqu'au jour où un rêve éveillé lui a fait, en une fois, ouvrir les grilles, franchir les seuils, connaître les habitants, étranges et douloureux, de cette « zone d'ombre » où se trouve le château : limbes, purgatoire, enfer, salle d'attente des âmes en peine, en vacance de départ pour leur destin définitif ? En une fois, l'auteur a pris conscience, et pris possession, de ce lieu des ombres, où il lui fut accordé de vivre en songe quelque temps avec elles. Ainsi raconte-t-il ce qu'il a vu de ce monde à part du monde, ce qu'il a connu, éprouvé, pressenti, de ces souffrances, de ces passions, qui, trop vives et trop intenses pour la durée d'une seule vie humaine, précipitent les êtres dans la roue jamais arrêtée de l'éternel retour.
Il n'est pas inutile de rappeler que Château d'ombres, publié pour la première fois en Suisse il y a trente ans, a été écrit en 1942.

Schumann Et L'Ame Romantique

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