Philippe et les autres

C'est de la présence des morts en nous, de leur survie en nous, mais plus curieusement aussi de l'appel de la mort et de notre propre survie dans la pensée des morts que nous entretiennent ces étranges nouvelles.

La nuit viennent les renards

«Tandis qu'elle dormait, perdue dans un isolement qu'il n'avait jamais vu chez personne d'autre, il resta longuement étendu à la regarder, s'interrogeant sur son avenir. Il aurait aimé la photographier, mais n'osait pas. La lueur des torches qui vacillait au-dehors caressait son visage comme si elle avait voulu l'éveiller de nouveau à la vie. Doucement, il couvrit les épaules rondes et luisantes et se détourna. Quelque chose venait de commencer qui l'occuperait sa vie durant.»

Mokusei ! une histoire d'amour

«Sur sa feuille de papier, l'écrivain n'avait écrit qu'une seule ligne : Le colonel tombe amoureux de la femme du médecin.La parfaite banalité de cette phrase lui donnait la nausée. So what, grommela-t-il. Le colonel est amoureux de la femme du médecin.»Aux prises avec ses doutes et ses interrogations, l'écrivain donne vie à quelques personnages qui prennent corps, s'aiment et se haïssent, se blessent et souffrent... jusqu'à s'affranchir de leur créateur.Qui nourrit le roman, les personnages ou l'auteur ? Qui est réel ? La fiction se mêle à la réflexion du romancier fasciné par le pouvoir de la création.

Le chant de l'être et du paraître

Sulle orme di Kobo-Daishi, l'eterno viandante e fondatore del buddhismo Shingon, Nooteboom affronta insieme alla fotografa Simone Sassen uno dei più antichi, faticosi e importanti pellegrinaggi del Giappone, quello del Saigoku. Trentatré templi, alcuni nell'area di Kyoto, altri sperduti su montagne impervie, uno su una piccola isola, ciascuno dedicato a una diversa manifestazione di Kannon, il bodhisattva della misericordia, che può avere undici teste, mille braccia o sembianze di cavallo. Con il cammino a dare forma e ritmo ai propri pensieri, accompagnato dalle pagine della Storia di Genji di Murasaki Shikibu, il primo romanzo della storia, che ritrae la raffinatezza estrema cui giunse la corte imperiale nel periodo Heian (794-1185), Nooteboom si muove tra paesaggi e architetture nell'incanto anacronistico di un Giappone rimasto immutato nei secoli e fatto di silenzio, leggende e riti millenari, ripercorrendo il lungo viaggio della dottrina buddhista dall'India attraverso un intero continente, di lingua in lingua, da una cultura all'altra, per raggiungere il Sol Levante. E in un racconto che procede per immagini e richiami poetici esplora l'armonica fusione di buddhismo e shintoismo, spirito e natura, fede e superstizione che identifica il pantheon nipponico ricordando molte pratiche del cattolicesimo popolare. Ma soprattutto si immerge nella pace ultraterrena che avvolge i templi offrendo rifugio agli abitanti delle caotiche metropoli odierne, nella contemplazione di tutti quegli imperscrutabili volti di pietra, oro e ottone che si librano sopra ogni cosa, immuni al dolore del mondo, circondati da giardini di roccia e piante stilizzate che sembrano custodire il segreto del tempo.

Saigoku - Il pellegrinaggio giapponese dei 33 templi

Instantanés de voyages, paysages familiers de la Méditerranée comme du Nord, promenades à travers les ouvres aimées... le tout ponctué par des lettres à Poséidon dans lesquelles l'auteur s'interroge sur la vie et la mort des religions et sur la notion même de dieu dans l'Antiquité. Entre prose poétique et méditations philosophiques, le charme unique de l'écriture "nooteboomienne" agit infailliblement.

Lettres à Poséidon

Mokusei !

33 poèmes, 33 songes, 33 visions qui sont comme une lecture de l'invisible, dans une perception soudaine d'un autre monde immobile. Déchiffrant les signes que la mort adresse à la vie, des textes très purs, très hiératiques- et un Nooteboom poète, sculpteur de paysages métaphysiques.

Autoportrait d'un autre - Rêves de l'île et de la ville d'antan, poèmes en prose

Toute personne qui projette de passer un week-end à Venise devrait emporter ce livre dans ses bagages, car c'est un merveilleux instrument de décryptage de l'objet culturel appelé Venise. Au fil des chapitres, et des années, la forme évolue, du traditionnel récit de voyage à une déambulation sans but précis, au gré de la mémoire de l'auteur, de sa culture, des associations d'idées ou des images qui le frappent durant les flâneries où il se perd plus ou moins volontairement. Venise fonctionne ici comme un précipité de toute l'Histoire et de toute la culture européennes, un héritage qui disparaît lentement dans les eaux... Au lieu de s'en désoler, l'auteur nous prête en souriant son immense érudition pour nous permettre d'en jouir tant qu'il en est encore temps

Philippe et les autres

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