Matisse picasso - dialogues

Les textes ici réunis, rédigés entre 1990 et 1999, abordent les principales thématiques du travail de Ger van Elk. Qu'il s'agisse des relations qu'il entretient avec l'histoire de la peinture, des caractéristiques ludiques de ses œuvres lorsqu'elles recourent au faux, à l'illusion et à la fiction, ou qu'il s'agisse encore de la dimension subjective et intime d'un projet qui parle en réalité des expériences de tous. Dès ses débuts, Ger van Elk produit un travail qui oscille continuellement entre le tragique et le comique, et c'est dans cette constante indécision entre l'ironie et la mélancolie que nous pouvons reconnaître les hauts et les bas de notre vie.
Ger van Elk, né en 1941 à Amsterdam, est peintre, cinéaste et sculpteur.

D'Apres Ger Van Elk

L'appropriation est un phénomène à double face : négatif, quand il est un moyen de s'accaparer des biens, des territoires, des pouvoirs, mais positif, quand il est un processus de recyclage qui réactualise ce qui a été oublié.
Dans les années 1960, les artistes s'approprient des objets usuels qu'ils transforment, révélant la puissance inventive du quotidien. Dans le domaine architectural et urbain, durant la deuxième moitié du XXe siècle, l'appropriation s'est développée contre des conceptions fonctionnalistes et autoritaires de l'espace, générant des projets collectifs qui refusaient de dissocier l'habitat de l'habiter. Au tournant du siècle, le déficit persistant de logements, la globalisation, les flux migratoires, l'urgence écologique suscitent de nouvelles pratiques appropriatives de l'espace et du temps qui sont regardées comme des pôles de résistance, ou des embryons de villes futures : Occupy Wall Street, Indignados, Printemps arabes, l'installation de zones à défendre (ZAD), les squats (de subsistance), les campements de SDF ou les « occupations potagères » (jardins d'utopie). Qui sont donc les acteurs de ces appropriations ? Quelles sont leurs formes spatiales, les territoires concernés ? Quels sont les liens entre ces appropriations et les réseaux sociaux ?

Appropriation inventive et critique

L'image du monde dans le corps du texte - Coffret 2 volumes

Les essais réunis dans cette monographie proposent une interprétation multiforme de la notion de présence si caractéristique de l'oeuvre de Jean-Marc Bustamante.

Jean-Marc Bustamante

Une approche de 3 villes espagnoles par le biais des expositions universelles qui s'y sont déroulées (Barcelone en 1888 et 1929, Séville en 1929 et 1992, et Saragosse en 1908 et 2008) et de la photo panoramique, considérées comme deux médias ayant une certaine parenté (média de comparaison, de contextualisation et de critique). N. B. : texte en français, en espagnol, en anglais. "Ephémère et universel, livre d'artiste et d'auteurs plutôt que recherche scientifique sur les expositions internationales et universelles en Espagne, est constitué surtout de visuels récents, images panoramiques prises à Barcelone, Séville et Saragosse entre février et juin 2008. Intégrant pour les parties plus historiques quelques images d'archives mais surtout de simples cartes postales d'époque, souvent achetées sur place dans les marchés spécialisés d'objets anciens, il s'agit cependant chaque fois d'une nouvelle image, d'une création spécifique qui montre sur 450° de développé ce qui existe encore, ce qui a disparu ou ce qui a changé. Les images panoramiques donnent surtout à voir le contexte de chaque image fragmentée, et le cadrage ciblé sur un objet ou un monument est abandonné en faveur d'une vision globale, un regard différent. L'ambition n'est pas de faire revivre ce qui a existé de manière éphémère, il s'agit plutôt d'un constat actuel. Les contrastes entre les expositions sont évidents : Barcelone 1888 a presque disparue, est devenu un parc public, Séville 1929 est en très grande partie conservée, avec un changement pour ce qui est des destinations des bâtiments, Barcelone 1929 est régulièrement utilisée comme lieu de foires et visitée par des touristes, - entre autres pour le Pavillon de Mies van der Rohe, le Musée National d'Art Catalan et la vue sur la ville, Séville 1992 se cherche une nouvelle identité, on y démolit pour reconstruire. Mais les critères pour la démolition des uns et la conservation des autres pavillons, même inutilisés, ne vont pas de soi, et Saragosse 2008 était, lors de ma visite en mars, un énorme chantier, une expo en devenir. Les dernières images seront prises lors de l'inauguration de cette exposition, le 14 juin 2008". Marin Kasimir.

Matisse picasso - dialogues

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