splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
Corneille et la Fronde : théâtre et politique | Georges Couton • Alain Niderst • Jose Sanchez
Corneille et la Fronde : théâtre et politique | Georges Couton • Alain Niderst • Jose Sanchez

Corneille et la Fronde : théâtre et politique

Publié par FeniXX réédition numérique (Eurédit), le 01 janvier 2008

188 pages

Résumé

Gustave Lanson affirmait que « l'histoire est un cours de politique expérimentale ». Plus précisément, il n'hésitait pas à proclamer que le théâtre de Corneille est, à peu près à la France du XVIIe siècle, ce que Le Rouge et le Noir, et La Comédie humaine, sont à la France du XIXe siècle. Ainsi donc, on peut décrocher les masques antiques, ou n'y voir que des ornements qui apportent un peu de pompe et de poésie à ce théâtre. Il ne faut d'abord y chercher que des épisodes, ou des problèmes de la politique du XVIIe siècle. C'est l'optique que Georges Couton a adoptée dans son Corneille et la Fronde. Il y analyse Don Sanche, Nicomède et Pertharite. Trois tragédies qu'il juge « allégoriques », qu'on ne peut comprendre, à son avis, qu'en recourant à des clefs politiques. Don Sanche invite les spectateurs à songer à l'étroite union, au possible mariage secret, de la reine Anne et de Mazarin. Nicomède est une apologie de Monsieur le Prince ; Métrobate et Zénon, les deux agents doubles (ou provocateurs) stipendiés par Arsinoé pour ramener Nicomède à la Cour, évoquent le faux attentat dont Guy Joly se prétendit victime au fort de la Fronde, et Corneille se plaît à nous montrer avec quel art Laodice, telle Mme de Longueville, sait organiser une insurrection. Il n'est pas interdit de penser à la révolution d'Angleterre quand on voit Pertharite, ni de regarder Grimoald comme un autre Cromwell. Il est certain qu'au temps de la guerre civile, le public n'oubliait pas, en entrant au théâtre, ce qui se passait dans les rues et les palais de Paris. Il connaissait d'ailleurs les arguments des mazarinistes et les arguments des Frondeurs, le recours que l'on pouvait faire au machiavélisme pour justifier, ou pour condamner une politique. Ne disons pas qu'en retrouvant des anecdotes particulières dans les grandes pièces historiques, Georges Couton les rétrécit et les éloigne de nous. Il importe, au contraire, que les clefs soient bien précises. C'est ainsi, seulement, que peuvent s'apprécier l'art et la philosophie de Corneille.

Plus de livres de Georges Couton

Voir plus

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques

Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎