Vieillir en exil

L'automne

La nuit est, pour le romantisme, un coeur qui bat. Les divers aspects sonores sont analysés dans cet ouvrage qui s'ouvre aux voix des ténèbres, aux bruits de la ville nocturne, comme à la musicalité de la nuit et ses silences, mais aussi à ses rumeurs, ses bruissements, ses tumultes, ses cris et ses clameurs, ses sanglots et ses soupirs. Les poètes enamourés, les auteurs fantastiques, les observateurs et chroniqueurs, les musiciens ont été sensibles aux sonorités nocturnes et les ont exprimées et mises en scène dans leurs oeuvres, qu'il s'agisse des écrivains antiques, de Mercier et de Rétif, de Casanova, de Béquer ou de Proust, et plus généralement de tout le romantisme. C'est aussi tout l'imaginaire des apparitions et fantasmes nocturnes dans leurs aspects sonores qui sont présentés dans une perspective sociopoétique prenant en compte la dimension historique et sociale de ces représentations.

Les voix de la nuit

Civilites Extremes

Dans notre imaginaire le dix-huitième siècle est le siècle des baisers, qu'il s'agisse du baisemain réalisé suivant les rites les plus accomplis de la politesse et du savoir-vivre ou du baiser libertin dérobé dans les boudoirs ou derrière un bosquet au détour d'une allée de jardin. Pourtant à y bien voir, si les libertins embrassent peu, les autres se rattrapent, que ce soit dans les contes de fées où le pouvoir de métamorphose du baiser est exploité dans tous les sens possibles, dans les formes parodiques ou encore à la fin du siècle, lorsque s'épanouit de manière extrême une sentimentalité qui confère aux baisers une nouvelle saveur en les humectant de larmes. Paradigmatique de cette sensibilité dont le siècle s'enorgueillit, le baiser concerne tant la sensibilité physique que la sensibilité morale et sociale. Tout comme les larmes, les gestes, les soupirs et les sanglots, il fait partie d'une sémiologie érotique et sentimentale, avec une gamme si riche qu'elle prête à de multiples ambivalences, méprises, malentendus et confusions. Aussi ce volume d'études osculologiques conduit-il son lecteur des baisers galants aux baisers du cœur, tant dans leurs fonctions théâtrales que narratologiques, de Marivaux à Pigault-Lebrun, en passant par Dorat, Casanova, Diderot, Sade, Destouches, Voltaire, Nivelle de La Chaussée, Fielding, Sterne, La Morlière, Duclos, Crébillon fils et bien d'autres.

Les baisers des lumières

Moeurs et images - Etudes d'imagologie européenne

L'Anecdote

Ce dictionnaire raisonné permet d'aborder l'histoire et le sens des termes propres au savoir-vivre et à la politesse, au croisement de nombreuses disciplines, littéraires, historiques, esthétiques, sociologiques.
Les traités de civilité et de savoir-vivre ont un caractère fondateur bien trop sous-estimé dans la culture occidentale. Les concepts et les attitudes qu'ils mettent en oeuvre font partie de l'héritage de l'Europe. Que savons-nous aujourd'hui de cette tradition ? Quelle en est la permanence et l'évolution ? Comment nous la réapproprier ? Chaque article de ce dictionnaire sémantique et historique forme un tout, mais chacun des quarante-deux articles renvoie également à d'autres termes repérables, soit en fin de texte soit dans l'index qui répertorie l'ensemble des notions présentes au fil de l'ouvrage.
Ainsi se juxtapose, à l'ordre alphabétique du dictionnaire, la possibilité de lectures croisées. Une lecture promenade est donc offerte, autorisant plusieurs parcours au lecteur, autour de ces notions essentielles à la culture sociale. Ouvrage de référence, outil de travail, l'ensemble de cette série d'essais originaux comble une lacune importante quant à ces concepts majeurs qui structurent les représentations de la communication sociale.
Cette archéologie du savoir-vivre permet de mieux nous comprendre, dans nos racines et notre modernité.

Dictionnaire raisonne de la politesse et du savoir-vivre (du moyen age a nos jours)

La danse est une pratique privilégiée et remarquable d'interaction sociale. La sociopoétique envisage son histoire dans son rapport à la socialité et s'intéresse à la manière dont représentations et imaginaire informent l'écriture. Réunissant des anthropologues, des historiens, des littéraires dans une perspective pluridisciplinaire, ce volume aborde la danse sous l'angle de l'anthropologie, de la morale et de la théologie, de la sexualité et du corps, de l'éducation, de la politique et de l'exercice du pouvoir qui veut régler et contenir la danse dans les règlements, les étiquettes, opposant les danses populaires aux formes institutionnalisées, les danses de cour, comme représentation du pouvoir d'une société ou encore comme lieu d'un savoir-vivre, modèle de comportement dont les caractéristiques principales résident dans la maîtrise des affects, la géométrisation du corps humain, la discipline du mouvement. Espace de la rencontre, le bal occupe une place centrale dans la stratégie sociale comme dans la poétique romanesque. La danse dans son rapport au désir, à l'ivresse et au merveilleux, dans son rapport au temps, à la mort et à la vie, est aussi à l'origine de nombreux rêves, rêveries et créations poétiques. Qu'elle soit définie comme hygiène sociale ou transgression, la danse est véritablement polyfonctionnelle et ouverte à l'instrumentalisation de nombreux domaines de la vie humaine.

Vieillir en exil

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