Parcours - Journal d'une vie intellectuelle
Le sens de la philosophie
Publié par Encre Marine, le 08 avril 2003
79 pages
Résumé
La philosophie n'a pas en vue l'utilité ou le bonheur, mais la seule vérité. Le sceptique lui-même philosophe sous l'idée de vérité, car, quoi qu'il dise, il ne peut que dire ce qui lui semble vrai. Dés lors qu'il n'y a pas de démonstration en métaphysique, le scepticisme métaphysique est le lot commun de tous les philosophes aujourd'hui. Cela signifie qu'il convient de philosopher en première personne, à l'exemple de Montaigne. Marcel Conche, donc, ne fait que dire ce qui lui semble. Il pose, avec Montaigne (cf. p. 27), la "question de l'être" - question que Descartes a ignorée. Concluant au nihilisme ontologique, il substitue à la notion d'"être" la notion pyrrhonienne d'"apparence" (il y a... des apparences). Mais il refuse le nihilisme pratique (axiologique), qu'il s'agisse d'éthique (laquelle répond à la question : "à quoi bon la vie ?"), de morale (qui concerne ce que l'on doit à autrui) ou d'esthétique. Toutefois, le questionnement sceptique, à la différence du dogmatique, ne connaît pas l'arrêt. La philosophie n'a donc pas d'aboutissement en elle-même. Mais elle mène à l'au-delà d'elle-même, et, à l'exemple de Socrate, à rendre les armes à la sagesse de l'amour.
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