Liberté et passion - La foi chrétienne dans l'histoire - Occasion

Avant-garde de l'Europe pour certains, bastion retardataire pour d'autres, la laïcité en France suscite des réactions contrastées. Parfois érigée en idéologie, elle est de fait un régime de droit qui garantit la liberté de conscience et le libre exercice du culte. Afin de prolonger un vrai débat sur un siècle de laïcité, le Centre culturel Saint-Louis de France a invité deux personnalités à un échange d'idées sans passions excessives, inspiré par la recherche d'un équilibre entre le respect des valeurs communes et la diversité religieuse pratiquée dans la vie quotidienne. Membre actif de la Commission Stasi qui a contribué à l'élaboration du projet de loi sur le port des signes religieux, M. Jean Beaubérot, de l'Ecole Pratique des Hautes Études, fait le point sur l'histoire de la laïcité à la française. Il analyse aussi les changements intervenus depuis la loi de séparation des églises et de l'Etat dont on trouvera des extraits en annexe. Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, lui fait écho. Principal auteur de la Lettre aux catholiques de France en 1997, il reprend les travaux récents des évêques de France sur la situation de l'Eglise catholique dans une société laïque. Rejetant toute forme de laïcisme, il rappelle notamment que le croyant doit toujours repenser sa place dans le monde sécularisé qui l'entoure, en privilégiant la concorde et la liberté.

La laïcité en France

Assez de l'imperméabilité supposée de la culture moderne au fait religieux ! Assez de l'assimilation programmée de la sécularisation à une amputation de la transcendance ! Assez de l'exclusion systématique de Dieu de la société contemporaine ! Qu'elles deviennent ou redeviennent visibles, les religions s'imposent désormais comme une urgence dans l'agenda politique. Les uns entendent les courtiser en les réduisant à leur utilité sociale. Les autres veulent les contrecarrer en érigeant le principe de laïcité en contre-dogme. Toutes ces instrumentalisations ratent ainsi l'essentiel. Car, la question cruciale est bien de savoir comment il est possible d'approcher et de penser Dieu depuis notre humanité actuelle et notre histoire présente. Et l'urgence première, ainsi que le pape François nous y invite, est au contraire de réhabiliter l'expérience de Dieu comme mystère. Ce manifeste mené à trois voix, par un évêque académicien, Mgr Claude Dagens et par deux éminents philosophes chrétiens, le métaphysicien Emmanuel Falque et le moraliste Guy Coq, sera lu par tous celle et ceux qui refusent la langue de bois.

Dieu est Dieu - Quête de l'humanité commune

«Dans sa réalité présente et dans sa pleine réalisation à venir, l'Eglise existe et existera à cause du dessein du Père, qui accomplit toute chose avec son Fils et avec son Esprit. L'Eglise trouve, dans le Père, son origine et sa finalité. Mais les fonctions du Fils et de l'Esprit Saint ont besoin d'une plus grande explicitation. Le concile nous l'offre, en suivant les indications abondantes du Nouveau Testament. Dans les paragraphes suivants de la constitution dogmatique Lumen Gentium, le concile va traiter en particulier du Fils et de l'Esprit (...1 Selon le concile, tous les dons qui enrichis-sent l'Eglise proviennent en même temps du Christ et de son Esprit, les deux mains du Père. L'Esprit guide l'Eglise vers la vérité tout entière qui est le Christ et l'unifie dans la variété de ses manifestations. La finalité ultime de l'action de l'Esprit est que l'Eglise parvienne à la parfaite union avec le Christ, son Epoux.» Mgr Luis F Ladaria

L'Eglise de la Trinité - L'Eglise diocésaine dans la communion de toute l'Eglise

Plus de 400 ans après le Concile de Trente, l'ouverture du Concile oecuménique Vatican II, par le pape Jean XXIII à Saint-Pierre-de-Rome, le 11 octobre 1962, est l'évènement majeur de l'histoire contemporaine de l'Église. Venus de 141 pays, 2860 Pères conciliaires participent à cet appel pour renouveler l'Église. Ouverture vers les temps présents dans tous les domaines de la vie humaine, le concile est aussi une source d'enrichissement spirituel à la rencontre de l'humanisme laïque et profane.
Ainsi, de 1962 à sa clôture par le pape Paul VI en 1965, 550 votes furent émis, 16 documents, c'est-àdire quatre Constitutions, neuf décrets et trois Déclarations furent promulgués.

Quoi de neuf chez les cathos ? catholicisme et Vatican II : l'avenir

Au cours des dernières années, les écrits et la parole de Mgr Claude Dagens ont profondément marqué la réflexion de l'Église sur elle-même et sa mission. Dans ce nouvel ouvrage, c'est encore en témoin qu'il parle. Lucide sur les difficultés du temps, il n'en est pas moins plein d'espoir sur les lendemains de la proposition de la foi chrétienne. Ainsi s'exprime-t-il : " Parfois on nous empêche de parler, et nous en souffrons. Mais souvent aussi, nous sommes muets. Nous ne savons pas parler ou nous craignons de ne pas être écoutés ou compris. Je rencontre et j'admire ces prêtres et ces laïcs qui sont heureux -; et ça se voit -; de dire où sont leurs sources : dans la force de l'Évangile, la prière, des lieux réels de vie fraternelle. Lisez à ce sujet le "Petit éloge du catholicisme" de Patrick Kéchichian. Il appelle de ces voeux non pas un triomphalisme catholique, mais une véritable assurance chrétienne, une vraie simplicité qui donne de témoigner de l'essentiel, de Dieu avec nous, de son Alliance, de sa Présence, de son Pardon... Et je vous assure que cette liberté de dire à d'autres ce que nous croyons, elle existe aussi à l'Académie française et que je le vérifie avec un mélange d'étonnement et de joie. " Certes, elles sont nombreuses les questions posées par l'indifférence religieuse et la visibilité de l'Église. Elles peuvent aussi être fécondes si elles donnent aux chrétiens des raisons d'avancer dans la pratique de l'évangélisation. Car, " entre les épreuves et les renouveaux dont nous faisons l'expérience, c'est la passion de l'Évangile qui ne cesse pas d'être à la source de notre vie et de notre ministère. Chacun de nous, à sa manière, peut faire écho à ces paroles que l'apôtre Paul adressait aux presbytres d'Éphèse en les quittant : "Mon but, c'est de mener à bien ma course et le service que le Seigneur m'a confié : rendre témoignage à l'Évangile de la grâce de Dieu" (Ac 20, 24) ". -- In recent years, the writings and opinions of Mgr Claude Dagens have deeply marked reflection on the Church and its mission. In this latest book, he speaks once again as a witness. Though fully aware of the difficulties of our times, he remains full of hope for the future of the Christian faith and what it offers humanity. "Sometimes we are not allowed to speak, and we suffer. But often, we are mute. We don't know what to say or we fear being ignored or misunderstood. I meet and I admire those priests and lay people who are happy - you can see it - to tell others where their sources lie: in the force of the Gospel, in prayer - real places of fraternal life. On that subject, read 'Petit éloge du catholicisme' by Patrick Kéchichian. He doesn't call for Catholic triumphalism, but a true Christian assurance, an authentic simplicity that allows us to talk about the essential, about God, with us, his Alliance, his Presence, his Forgiveness... And I assure you - that freedom to tell others what we believe - it also exists in the Académie française, as I was able to observe with a mixture of astonishment and joy.' The questions posed by religious indifference and the visibility of the Church are, of course, manifold. They can also be fruitful if they give Christians good reason to make progress in the practice of evangelisation. For, "between the ordeals and the revivals we experience, it is our passion for the Gospel that constantly nourishes our lives and our ministry. Each of us in his or her own way can echo the words of the apostle Paul addressing the presbyters of Ephesus as he took his leave: 'My aim is to finish my race with joy, and the ministry which I received from the Lord Jesus, to testify to the Gospel of the grace of God' (Acts 20, 24)'.

Entre épreuves et renouveaux ; la passion de l'évangile

« L'homme qui a trahi et livré Jésus à ses ennemis s'appelle Judas. Je le savais, mais certaines circonstances m'ont obligé à comprendre autrement le drame et la personne de cet homme. » Comment aller au-delà du mal qui nous est fait ? Où trouver la force de dépasser la trahison ? Dans une méditation inattendue des récits évangéliques de la Passion et de la trahison du Christ par Judas, Mgr Dagens nous offre une puissante et délicate réflexion sur l'amitié trahie, la confiance brisée... 
L'auteur propose 5 lettres à Judas et une lettre écrite au peintre Giotto (auteur de la fameuse fresque de la chapelle des Scrovegni, à Padoue, avec une saisissante représentation de Judas). Le ton de la lettre permet à chaque lecteur d'entrer dans l'intimité de la méditation. La lecture spirituelle de l'Évangile devient si personnelle qu'elle prend les accents d'une confidence, d'un aveu : « Tu es revenu avec nous deux jours après une rencontre douloureuse. Je ne t'ai rien demandé. Tu ne m'as rien dit. Ton regard était chargé d'une sorte de gêne mêlée de dureté. Je ne voyais pas venir ta trahison... »

Dans ce vaste milieu d'affaires qu'est La Défense, la question du pouvoir, choisi comme thème des conférences de Carême données à Notre-Dame de Pentecôte, est omniprésente : pouvoir de l'argent, concurrences nationales et internationales, emplois précarisés, délocalisations, sans oublier toutes les formes d'autoritarisme qui régissent trop souvent les relations humaines.

Service et pouvoir - Conférence de Carême à Notre-Dame de Pentecôte Diocèse de Nanterre

Près de vingt ans après la Lettre aux catholiques de France, Proposer la foi dans la société actuelle, Mgr Claude Dagens s’alarme : «Non à un catholicisme idéologique ! Oui à une présence chrétienne dans notre société». Est-il question d’un retour en arrière ? Les manifestations d’hostilité au «mariage pour tous» ont suscité des passions et un clivage au niveau de la société française et des chrétiens. Que dissimule l’affirmation d’un courant identitaire et intransigeant d’une partie des catholiques ? Dans ce livre-entretien, Mgr Claude Dagens revient sur les réactions et manifestations contre le «mariage pour tous» qui ont rassemblé une partie des catholiques français. En réponse il choisit d’affirmer ses convictions et souhaite partager les raisons de son engagement. Soulignant l’importance de l’impulsion donnée par le pape François, qui déplace les questions et s’ouvre aux défis au monde contemporain, Mgr Dagens présente par ailleurs une série de métamorphoses à l’oeuvre à l’échelle de son diocèse. L’évêque républicain se montre résolument optimiste : «Le travail de conversion au Christ passe par la pastorale ordinaire et non pas d’abord par des manifestations extraordinaires, et cette pastorale ordinaire est celle de nos communautés chrétiennes ordinaires, de nos paroisses, à condition que nos communautés ne soient pas obnubilées par leur propre fonctionnement ou leur propre survie. En tout cas, on ne sert pas la cause du Christ en se servant des valeurs dites traditionnelles pour s’imposer à la société. Le Christ n’est pas une valeur».

Liberté et passion - La foi chrétienne dans l'histoire - Occasion

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