La Révolution des signes : l'art à l'église (1830-1930)

La conservation du patrimoine résulte de facteurs complexes, non seulement de choix scientifiques et d'intérêts politiques ou financiers, mais aussi de positions mémorielles, voire d'idéologies. Dans une trentaine de textes ici rassemblés, Jean-Michel Leniaud expose les enjeux de l'habitus patrimonial qui s'est composé pour que, dans la cité, une place soit faite à l'héritage.

Droit de cité pour le patrimoine

Célèbre pour sa doctrine en matière de restauration, pour sa science archéologique et son activité au service du patrimoine, Eugène Viollet-le-Duc est également reconnu, depuis les années 1970, pour ses idées sur la création architecturale soutenues par un rationalisme structurel et visionnaire singulier. Dessinateur hors pair, pédagogue, politicien, cet homme aux talents multiples est dévoilé dans l'exposition et le livre qui l'accompagne : une personnalité étrange et complexe, mobilisant un savoir encyclopédique au service d'un projet politique tout autant qu'esthétique. En tout point, une figure majeure du xlxe siècle français. De la formation de Viollet-le-Duc, marquée par ses voyages, à ses travaux de restauration, tels que ceux des cathédrales Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Lausanne, ou encore à ses créations comme les décors éphémères réalisés pour le baptême du Prince impérial, l'exposition et le catalogue nous permettent de saisir les facettes les plus méconnues de cet architecte-dessinateur inclassable. Présentant tout autant l'exceptionnel fonds de dessins et de documents en provenance de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine que son mobilier, les pièces d'orfèvrerie qu'il a dessinées pour Notre-Dame de Paris, ou ses travaux autour du Dictionnaire raisonné de ('architecture, cet ouvrage, enrichi d'une chronologie et du catalogue illustré des oeuvres exposées, offre une synthèse érudite et inédite sur le a Grand Duc n.

Viollet-le-Duc - Les visions d'un architecte

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 1, 1811-1815

Il n'est pratiquement aucune commune en France qui ne soit dotée d'une église. Le réseau des paroisses, jusqu'aux réorganisations présentes, correspond étroitement à celui des circonscriptions territoriales. Cette densité et cette stabilité du réseau paroissial ne montrent pas seulement les lents progrès au fil du temps de l'évangélisation dans les campagnes, mais aussi le processus de la conquête agricole, économique, éducative et culturelle du territoire de l'ancienne Gaule. Cette imbrication des constructions ecclésiastiques et de l'aménagement du territoire contribue à expliquer la place qu'occupe le patrimoine cultuel dans la construction mentale de la France mais aussi la violence des conflits dans lesquels l'Etat, dans ses successives phases de croissance, s'est engagé avec les Eglises. Jean-Michel Leniaud, historien de l'architecture, propose dans cet ouvrage une analyse de l'architecture religieuse en rapport à la fois avec l'évolution des pratiques cultuelles et de la démographie autant qu'avec la diversité des styles et des techniques de constructions. Il apporte les outils nécessaires à une meilleure compréhension de l'architecture religieuse des grandes confessions présentes en France.

Vingt siècles d'architecture religieuse en France

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 6, 1835-1839

La Sainte Chapelle est l’un des édifices médiévaux les plus célèbres : aucun visiteur ne résiste à l’éblouissement que procurent les vitraux de la chapelle haute. Fondée par Saint Louis au coeur du palais royal, en l’île de la Cité, pour abriter des reliques majeures de la Passion du Christ, la mémoire collective y reconnaît à la fois un haut lieu de la dynastie royale capétienne et l’apogée de l’art gothique. L’ouvrage s’appuie sur une iconographie belle et rare pour conter l’histoire du monument, sa place en son temps, et le décrire dans sa globalité. Abordée dans une première partie, l’histoire de sa fondation permet de saisir la portée politique et religieuse d’un édifice qui traversa ensuite de nombreuses vicissitudes. Dans un second temps, l’ouvrage s’intéresse précisément aux verrières de la chapelle haute, mettant en relief le programme minutieusement agencé de théologie politique qu’elles affichent.

La Révolution des signes : l'art à l'église (1830-1930)

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