La Révolution des signes : l'art à l'église (1830-1930)

Entre nostalgie et utopie - Réalités architecturales et artistiques au XIXe et XXe siècles

Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts - Tome 5, 1830-1834

Autour de Notre-Dame

Viollet-le-Duc ou les délires du système

A l'heure de la reconstruction de la flèche nord de la basilique cathédrale Saint-Denis, cet album consacré à ses transformations au XIXe siècle permet de replacer celles-ci dans l'histoire millénaire de ce monument exceptionnel. A la fois ancienne basilique romaine, mausolée chrétien, demeure abbatiale, chef-d'oeuvre de l'art gothique, la basilique Saint-Denis est avant tout la célèbre nécropole des rois de France. A la fin du XVIIIe siècle, elle subit les profanations engendrées par la Révolution française et les vicissitudes du temps. Napoléon Ier y rétablit le culte catholique et lui attribue des crédits d'exception : la basilique devient un laboratoire de la restauration architecturale en France. A la suite de Guillaume Legrand et Jacques Cellerier qui la reconstruisent et l'aménagent selon le goût néo-classique du moment, François Debret utilise savamment les technologies inventées par la révolution industrielle : verrières polychromes, charpente métallique, portes en bronze... Mais, trop indépendant face à l'administration des monuments historiques de Prosper Mérimée, il est critiqué et discrédité : on l'accusera d'erreurs de restauration à propos de la flèche du XIIIe siècle, en réalité fortement déstabilisée par les vents violents. Debret finit par démissionner, remplacé par son pire détracteur, Viollet-le-Duc. Jean-Michel Leniaud réhabilite ici le rôle de Debret, mis au ban de l'histoire depuis sa disgrâce. D'importants fonds de dessins, opportunément redécouverts, révèlent un tempérament d'artiste remarquable. D'importants travaux de fouille se sont tenus au début du XXe siècle : on découvrit par exemple la tombe de la reine Arégonde (515-573/579) témoignant de l'ancienneté du site en tant que sépulture royale. Récemment décidé, le remontage de la flèche nord, prochain grand chantier patrimonial de la basilique, devrait durer une dizaine d'années.

La basilique St-Denis du 19e siècle à nos jours

Passionnante étude sur la lutte séculaire contre le fléau de la rage dans laquelle saint Hubert, patron des chasseurs, occupa la première place du Moyen Âge à la découverte de Pasteur. Passant en revue les croyances et les rites -?profanes et chrétiens?- destinés à protéger les chiens et à guérir la maladie, l'ouvrage fait un point très complet sur ce que l'on sait du personnage historique, de ses reliques, de son culte, de sa légende, du rituel de la taille, de ses clefs, de l'abbaye en Ardenne et de son pèlerinage.
Cet ouvrage reste l'un des mieux documentés sur saint Hubert, le patron des chasseurs, et sur la rage dont une longue tradition l'avait fait guérisseur. Des travaux de Henri Gaidoz, il résulte un livre extraordinaire par la science qui le sous-tend et par l'intérêt qu'il suscite. Saint Hubert, patron des chasseurs, acteur éminent de l'évangélisation à l'époque mérovingienne, objet d'un culte dont on pourrait comparer l'importance à celui de saint Antoine en Viennois à partir de la fin du xie siècle, y apparaît dans la complexité de la construction biographique que des siècles d'hagiographes ont forgée à partir du peu que l'on sait de sa vie et des légendes dont il a été le sujet. Par les recherches de Gaidoz, saint Hubert retrouve un destin nouveau, entre réalité historique et croyances.
Extrait de la préface du prof. Jean-Michel Leniaud, directeur d'études à l'EPHE, directeur de l'École nationale des chartes (2011-2016).

Saint Hubert : Sa légende, son culte, son action contre la rage

Une leçon de passion et de savoir-faire!
À l'heure où le "prix de revient" l'emporte trop souvent sur la notion de qualité et où le travail est mesuré en termes de revenu, il nous semblait indispensable de faire redécouvrir cet ouvrage de référence où la passion effleure chaque page. Car, au-delà des multiples informations, claires et précises, qu'apporte ce magnifique dictionnaire très illustré, l'auteur nous fait bénéficier de sa grande expérience et de son goût parfait.

En effet, si Deville nous parle longuement des velours, des satins, des mousselines, des étoffes de laine et imprimées, s'il nous décrit très précisément l'origine et les différents types de mobilier, il nous décrit également ce que doit être une antichambre, un salon de bal, un boudoir, la chambre d'un jeune homme, celle d'une demoiselle, le vestibule, ou encore le fumoir...

La Révolution des signes : l'art à l'église (1830-1930)

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