Grand cahier Michel Deguy
L'impair
Publié par Editions Verdier, le 01 janvier 2001
155 pages
Résumé
La poésie est pensive. Elle pense en pensant à : A quoi pense-t-elle ? J'ai trouvé dans Pessoa une phrase qui dit presque que la poésie est la pensée qui pense à la poésie comme pensée. L'accompagnement du poème, ses préparatifs, et ce que j'aimerais appeler les didascalies d'une énonciation poétique, demandent des soins. Comment faire un impair, interrogeait Verlaine. Impair est ici le mot titre où vibre l'hésitation dans le compte même : il rappelle qu'il ne suffit pas de mettre un pied devant l'autre, surtout réduit à une syllabe, pour avancer en poème. La pensée poétique, l'écriture, si vous préférez, hésite. En général c'est l'hésitation prolongée qui est la bonne formule du lieu, que Valéry faisait osciller entre son et sens. Disons : entre prose et vers, poème en prose et prose en poème, ou entre poésie et philosophie, entre une langue et une autre, entre signification et sens, entre... Hésiter est le fréquentatif de haerere : hésiter et être attaché, c'est le même. L'attachement hésite et s'attache à l'hésitation dans l'hésitation-entre.
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