Yamaguchi Sodo
@yamaguchiSodo
Titre inconnu Mouettes d’hiver Sans toit pour les vivantes Sans tombe pour les mortes.Ne manquez plus jamais d'inspiration avec les poésies originales. Partagez l'émotion et la beauté des vers avec ceux qui vous entourent.
@yamaguchiSodo
Titre inconnu Mouettes d’hiver Sans toit pour les vivantes Sans tombe pour les mortes.@yamaguchiSodo
Titre inconnu Poulets d’accourir Plus un cheval dans l’écurie Douceur du printemps.@yamaguchiSodo
Titre inconnu J’écrase une fourmi Et c’est moi que mes trois enfants Regardent.@yamaguchiSodo
Titre inconnu Ce qui va à mes enfants Ne me va plus Nouveau calendrier.@yamaguchiSodo
Titre inconnu Malade au lit C’est un arbre d’hiver Qui accroche mon regard.@yamaguchiSodo
Titre inconnu La lumière des arbres Sur les talus de février Si fragile.@yamaguchiSodo
Titre inconnu Mains jointes sous l’ondée Du village on entend Trois heures sonner au temple.@yamaguchiSodo
Titre inconnu Le percepteur en nage L’instituteur sans le sou S’esclaffent ensemble.@yannisRitsos
Comme tu es belle Comme tu es belle. Ta beauté me fait peur. J’ai faim de toi. J’ai soif de toi. Je t’en supplie : cache-toi; rends-toi invisible aux yeux de tous; visible seulement pour moi; recouverte des cheveux jusqu’à la pointe des pieds d’un voile noir transparent que ponctuent les soupirs argentés des lunes de printemps. Tous les pores de ta peau émettent des voyelles, des consonnes ardentes; des mots, des confidences s’articulent; les explosions roses de l’acte d’amour. Ton voile se gonfle, scintille au-dessus de la ville plongée dans l’obscurité avec ses bars louches, ses tavernes de marins; des projecteurs verts éclairent la pharmacie de nuit; une boule de verre tourne rapidement sur elle-même, montrant des paysages du globe terrestre. Un homme ivre titube, emporté dans la tempête de ta respiration. Ne t’en va pas. Ne t’en va pas. Si matérielle, si insaisissable. Un taureau de pierre saute du fronton dans l’herbe sèche. Une femme nue monte l’escalier de bois avec une bassine d’eau chaude. La vapeur empêche de voir son visage. A haute altitude un hélicoptère de reconnaissance bourdonne en des points indéfinis. Prends garde à toi. C’est toi qu’ils recherchent. Cache-toi plus profondément dans mes bras. Le poil de la couverture rouge qui nous abrite n’en finit pas de pousser, maintenant la couverture est une ourse enceinte. Sous l’ourse rouge nous nous aimons infiniment, au-delà du temps et au-delà de la mort même, dans une unique union universelle. Comme tu es belle. Ta beauté me fait peur. Et j’ai faim de toi. Et j’ai soif de toi. Et je t’en supplie : cache-toi.@yannisRitsos
Dépendance de l'indépendance A quoi bon parler? A quoi bon trop d’explications? Quand tu marches d’un pas pressé pour rejoindre tes amis qui t’attendent pour une affaire très importante et qui te concerne, toi, quelques-uns et d’autres encore, voici que tu t’arrêtes subitement au milieu du chemin pour observer l’oiseau qui trottine paisiblement sur l’asphalte, sa tête redressée, extatique, mieux instruite de ce qui l’entoure, tenant un ticket d’autobus dans son long bec.@yannisRitsos
Il est des instants étranges, uniques Il est des instants étranges, uniques, presque cocasses. Un homme marche à midi en portant un panier sur sa tête; le panier lui cache entièrement le visage comme s’il était sans tête ou déguisé, portant une tête monstrueuse et sans yeux, aux yeux innombrables. Tel autre,qui flâne rêveusement dans le crépuscule, trébuche quelque part, pousse un juron, revient sur ses pas, cherche; — un caillou minuscule; il le soulève; il l’embrasse; puis il s’inquiète soudain : quelqu’un d’autre a pu le surprendre; il s’éloigne d’un air coupable. Une femme met sa main dans sa poche; elle n’y trouve rien; elle ressort sa main, l’élève, l’observe attentivement : une main imprégnée de la poussière du vide. Un garçon de café a refermé sa paume sur une mouche — il ne la serre pas; un client l’appelle; il a oublié la mouche; il desserre sa paume; la mouche s’envole, se pose sur le verre. Un papier roule dans la rue avec hésitation, en marquant des temps d’arrêt, sans attirer l’attention de qui que ce soit, — cela lui plaît. Pourtant, à chaque instant, il émet un craquement particulier qui est un démenti; comme s’il cherchait maintenant quelque témoin incorruptible de sa marche modeste, mystérieuse. Et toutes ces choses ont une beauté solitaire, inexplicable, une peine très profonde venue de nos propres gestes, étrangers et inconnus — n’est-ce pas?@yannisRitsos
Je n’aime pas le goût de la menthe dans ta salive Je dors encore. Je t’entends te laver les dents dans la salle de bains. Dans ce bruit il y a des rivières, des arbres, une petite montagne avec une chapelle blanche, un troupeau de moutons dans la verdure (j’entends leurs clochettes), deux chevaux rouges, le drapeau tout en haut de la tour, un oiseau sur la cheminée; une abeille bourdonne dans une rose — la rose tressaille — Ah, que tu mets du temps. Et tu ne vas pas maintenant commencer à te peigner; puisque je te dis que je dors en attendant ta bouche. Je n’aime pas le goût de la menthe dans ta salive. Quand je serai réveillé, je jetterai peignes, démêloirs et brosses à dents par la lucarne.@yassineLaplume
Au temps jadis Au temps jadis, le clair de lune Illuminait nos amours prune, Et dans le pourpre du Passé; On aurait cru qu'ils s'aimaient. Pourtant, figés des obédiences Lui, reste seul, d'amour transi Exacerbant leurs différences C'est un autre qu'elle a choisi... Noyant sa plume dans le silence, Son écriture frénétique, Produisit si douce musique Pour celles, ceux dans la souffrance Quand de ces connivences, Vraie, douce, pudique harmonique Pour Elle, pour Lui, dans le silence Il disparut : ainsi va la vie... 07.02.2016 ©YLP@yokoiYayu
Titre inconnu Collines de palmiers Ce furent des jours avec un ciel en force Rouge à l’aube.@yokoiYayu
Titre inconnu Prunier en fleur Des requins sont venus Et ont rempli le jardin.@yokoiYayu
Titre inconnu Nuages au-dessus de l’océan, Déterminé à vivre, sans demander "Mourir ou vivre ?"@yokoiYayu
Titre inconnu Dans le brouillard un cygne vient Peut-être devrais-je dire Que le brouillard se jette sur un cygne.@yokoiYayu
Titre inconnu Aucun bruit de respiration Si ce n’est d’une vipère En hibernation.@yokoiYayu
Titre inconnu Respirer C’est aspirer Tant de voix claires de cigales du soir.@yokoiYayu
Titre inconnu Les carpes se bousculent Sauvages avec extase nocturne Dans le flux de la vallée.@yokoiYayu
Titre inconnu En voyage pour me gaver De saumon, le soleil du soir Devient l’anus du ciel.@yokoiYayu
Titre inconnu Ossements Doivent être déversées dans la mer ! Je mâche un morceau de Takuan.@yokoiYayu
Titre inconnu Le cimetière est si brûlé Cigales, comme des morceaux de chair, Sur les arbres.@yokoiYayu
Titre inconnu Le matin commence La mort d’une mouette Qui plonge dans l’océan.@yokoiYayu
Titre inconnu Un sanglier Vient manger de l’air Au miliieu du printemps.@yokoiYayu
Titre inconnu Froide journée de printemps Est-ce que le vieux moine N’arrêtera jamais de rapetisser.@yokoiYayu
Titre inconnu Dois-je arrêter de boire ? Et à quel instinct Vais-je me livrer ?@yosaBuson
Titre inconnu Orchidée du soir Cachant dans son parfum Le blanc de sa fleur.@yosaBuson
Titre inconnu Sur l'image sainte Elle lâche une fiente L'hirondelle.@yosaBuson
Titre inconnu Il est transi De pauvreté Ce matin d'automne.