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Les poésies les plus envoûtantes vous attendent...

Ne manquez plus jamais d'inspiration avec les poésies originales. Partagez l'émotion et la beauté des vers avec ceux qui vous entourent.

Poésies+7 000

Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Matin de neige De la fumée monte de la cuisine Réjouissante.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Au coeur de l’hiver Moines économes et officiants Se délassent au vieux jardin.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Rien d’autre aujourd’hui Que d’aller dans le printemps Rien de plus.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Le foulard de la fillette Trop bas sur les yeux Un charme fou.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Quand les pruniers fleurissent Les belles du bordel Achètent des ceintures.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Heures d’études… Une luciole qui sort Des fesses ?

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Sa Grandeur l’Abbé Faisant sa grosse commission Sur la lande fanée.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Chaque fleur qui tombe Les fait vieillir davantage Les branches de prunier !

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Titre inconnu Courte nuit d’été. Une goutte de rosée Sur le dos d’une chenille velue.

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Yosa Buson

Yosa Buson

@yosaBuson

Par ici, par là Par ici, par là le bruit des cascades/ à travers le jeune feuillage

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Y

Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu À cet endroit même Au pied du cerisier en fleur Dormir toute une nuit.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Dans la forêt verdoyante, mon ermitage. Seuls le trouvent Qui ont perdu leur chemin.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Sur ma porte de branchages Une perle de rosée Au petit matin.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Un iris Près de ma cabane M’a enivré.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Les plantes du jardin Tombent Et gisent comme elles tombent.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Pluie de printemps A la surface de l’eau Des sillons de soie.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu L’automne se termine Qui pourrait comprendre Ma mélancolie.

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Y

Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Montrant leur envers Puis leur endroit Les feuilles dispersées par le vent d’automne.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Le ciel d’automne Des milliers de moineaux – Le bruit de leurs ailes.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu A l’ombre des arbres Du mont Kugami, dans cette cabane J’aimerais vieillir.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Les enfants bavards Ne l’attraperont jamais La première luciole !

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Cueillant des kaki Mes couilles tressaillent Dans le vent d’automne.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Le vent de l’été Apporte dans ma soupe Des pivoines blanches !

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Une nuit d’été Pour compter toutes mes puces - Veillant jusqu’à l’aube.

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Yotsuya Ryu

@yotsuyaRyu

Titre inconnu Au plus tard du soir Sous les cerisiers en fleurs Douce solitude. Au plus tard du soir.

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Yvan Goll

@yvanGoll

Requiem pour les morts de l’Europe La bataille aux cent têtes, la bataille aux mille noms, la bataille qui dure des jours, des mois, des années, toujours la même bataille tournait, l’haleine fiévreuse, dans le cirque européen. Buffle aux bosses de feu, elle se vautrait dans le pré des plaines. Forêts dans les cornes, pavots dans le poil hirsute, boue, nuages et mort dans son grand œil étonné. Dans les fleuves elle semblait se noyer. Se ficher en terre sous les fjords. S’asphyxier dans les marécages. La bataille en titubant gagna la haute montagne. Les mortiers éructèrent. Des glaciers se fendirent. Des gorges s’ouvrirent à leur hurlement. Les sommets, aiguilles de verre, volèrent en éclats. Par-dessus le col de minuit, elle franchit le porche du sud. Roula vers la vallée dans les bois de myrtes et les vignes. Du cœur des fuyards elle pressait un vin pétillant et âcre. Elle flairait la chair rose. Son sabot dur brilla jusqu’au rivage, où l’océan l’attirait. Une citadelle fumante émergea. Dreadnoughts et croiseurs se balancèrent, une caravane de chevaux de Troie bascula. Imprévus, des serpents-torpilles fusèrent à travers les vagues. Des navires soudain gémirent et sombrèrent comme des éclairs dans la forêt des coraux. Chaque heure mouraient mille hommes de plus. Partout un jeune soldat ensevelissait ses blessures dans la terre, comme s’il avait honte de mourir d’une mort si laide. Partout un jeune matelot, un cri rouge dans la bouche, embrassait le monde en agonie et s’enfonçait avec lui dans la mort. Chaque heure éteignait le soleil mille fois et se refroidissait dans les cœurs noirs. Cependant, très loin, au pays, les sœurs et les fiancées tressaillaient dans leur sommeil et entendaient le corbeau de la mort rôder à leur chevet. ....

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Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy

@yvesBonnefoy

A une terre d'aube Aube, fille des larmes, rétablis La chambre dans sa paix de chose grise Et le cœur dans son ordre. Tant de nuit Demandait à ce feu qu'il décline et s'achève, Il nous faut bien veiller près du visage mort. A peine a-t-il changé... Le navire des lampes Entrera-t-il au port qu'il avait demandé. Sur les tables d'ici la flamme faite cendre Grandira-t-elle ailleurs dans une autre clarté ? Aube, soulève, prends le visage sans ombre, Colore peu à peu le temps recommencé.

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Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy

@yvesBonnefoy

Art de la poésie Dragué fut le regard hors de cette nuit. Immobilisées et séchées les mains. On a réconcilié la fièvre. On a dit au coeur D'être le cceur. Il y avait un démon dans ces veines Qui s'est enfui en criant. II y avait dans la bouche une voix morne sanglante Qui a été lavée et rappelée.

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Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy

@yvesBonnefoy

Art poétique Visage séparé de ses branches premières, Beauté loute d'alarme par ciel bas, En quel àtre dresser le feu de ton visage O Ménade saisie jetée la tête en bas ?

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Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy

@yvesBonnefoy

L'agitation du rêve I Dans ce rêve le fleuve encore : c'est l'amont, Une eau serrée, violente, où des troncs d'arbres S'entrechoquent, dévient; de toute part Des rivages stériles m'environnent, De grands oiseaux m'assaillent, avec un cri De douleur et d'étonnement, — mais moi, j'avance À la proue d'une barque, dans une aube. J'y ai amoncelé des branches, me dit-on, En tourbillons s'élève la fumée, Puis le feu prend, d'un coup, deux colonnes torses, Tout un porche de foudre. Je suis heureux De ce ciel qui crépite, j'aime l'odeur De la sève qui brûle dans la brume. Et plus tard je remue des cendres, dans un âtre De la maison où je viens chaque nuit, Mais c'est déjà du blé, comme si l'âme Des choses consumées, à leur dernier souffle, Se détachait de l'épi de matière Pour se faire le grain d'un nouvel espoir. Je prends à pleines mains cette masse sombre Mais ce sont des étoiles; je déplie Les draps de ce silence, mais découvre Très lointaine, très proche la forme nue De deux êtres qui dorment, dans la lumière Compassionnée de l'aube, qui hésite À effleurer du doigt leurs paupières closes Et fait que ce grenier, cette charpente, Cette odeur du blé d'autrefois, qui se dissipe, C'est encore leur lieu, et leur bonheur. Je dois me délivrer de ces images. Je m'éveille et me lève et marche. Et j'entre Dans le jardin de quand j'avais dix ans, Qui ne fut qu'une allée, bien courte, entre deux masses De terre mal remuée, où les averses Laissent longtemps des flaques où se prirent Les premières lumières que j'aie aimées. Mais c'est la nuit maintenant, je suis seul, Les êtres que j'ai connus dans ces années Parlent là-haut et rient, dans une salle Dont tombe la lueur sur l'allée; et je sais Que les mots que j'ai dits, décidant parfois De ma vie, sont ce sol, cette terre noire. Autour de moi le dédale, infini, D'autres menus jardins avec leurs serres Défaites, leurs tuyaux sur des plates-bandes Derrière des barrières, leurs appentis Où des meubles cassés, des portraits sans cadre, Des brocs, et parfois des miroirs comme à l'aguet Sous des bâches, prêts à s'ouvrir aux feux qui passent, Furent aussi, hors du temps, ma première Conscience de ce monde où l'on va seul. Vais-je pouvoir reprendre à la glaise dure Ces bouts de fer rouilles, ces éclats de verre, Ces morceaux de charbon? Agenouillé, Je détache de l'infini l'inexistence Et j'en fais des figures, d'une main Que je distingue mal, tant est la nuit Précipitée, violente par les mondes. Que lointaine est ici l'aube du signe! J'ébauche une constellation mais tout se perd. II Et je lève les yeux, je l'ose enfin, Et je vois devant moi, dans le ciel nu, Passer la barque qui revint, parfois sans lumière, Dans tant des rêves qui miroitent dans le sable De la très longue rive de cette nuit. Je regarde la barque, qui hésite. Elle a tourné comme si des chemins Se dessinaient pour elle sur la houle Qui parcourt doucement, brisant l'écume, L'immensité de l'ombre de l'étoile. Et qui sont-ils, à bord? Un homme, une femme Qui se détachent noirs de la fumée D'un feu qu'ils entretiennent à la proue. De l'homme, de la femme le désir Est donc ce feu au dédale des inondes. III Je referme les yeux. Et m'apparaît Maintenant, dans le flux de la mémoire, Une coupe de terre rouge, dont des flammes Débordent sur la main qui la soulève Au-dessus de la barque qui s'éloigne. Et c'est là un enfant, qui me demande De m'approcher, mais il est dans un arbre, Les reflets s'enchevêtrent dans les branches. Qui es-tu? dis-je. Et lui à moi, riant : Qui es-tu? Puisque tu ne sais pas souffler la flamme. Qui es-tu? Vois, moi je souffle le monde, Il fera nuit, je ne te verrai plus, Veux-tu que ne nous reste que la lumière? - Mais je ne sais répondre, de par un charme Qui m'a étreint, de plus loin que l'enfance. IV Et je m'éloigne et vais vers le rivage. La barque, et d'autres barques, y sont venues. Mais tout y est silence, même l'eau claire. Les figures de proue ont les yeux encore Clos, à l'avant de ces lumières closes. Et les rameurs sont endormis, le front Dans leurs bras repliés en dehors des siècles. La marque sur leur épaule, rouge sang, Tristement brille encore, dans la brume Que ne dissipe pas le vent de l'aube.

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