Quel parent ne désire pas le bonheur de ses enfants ? A l'échelle de l'Histoire, la question est nouvelle car si les enfants sont toujours tenus d'honorer père et mère, leurs droits se sont développés tout autant que les devoirs des parents. Les buts de l'éducation, autrefois le dressage, aujourd'hui l'épanouissement, s'en sont trouvés bouleversés ainsi que le maniement de l'autorité. Pauline Bébé, Caroline Eliacheff et Pierre Lassus esquissent une réponse paradoxale : c'est quand un enfant devenu grand rejettera l'éducation donnée par ses parents que ceux-ci pourront être sûrs d'avoir réussi...

Peut-on faire le bonheur de ses enfants ?

Discrète dans les Évangiles, Marie, la mère de Jésus, fait aujourd'hui l'objet d'un culte qui suscite l'adhésion de centaines de millions de personnes. Comment expliquer un tel engouement pour la figure de cette femme juive de Nazareth? Pourquoi l'Église a-t-elle entouré de dogmes celle qui, avec Joseph, son mari, éleva son fils avant qu'il ne commence sa mission et périsse sur une croix? C'est à une passionnante exploration qu'invite ce livre. Pour Jacques Duquesne, l'Église a construit peu à peu une série de vérités dogmatiques qui masque le scandale inouï de la foi chrétienne. Pour étouffer l'écho retentissant d'un événement où Dieu se fait homme en Jésus, on a fait peu à peu de Marie une figure divine, conçue sans péché, vierge et élevée au Ciel... Une Bible catholique a même supprimé un bout de verset qui laissait supposer que Joseph et Marie avaient eu une vie sexuelle après la naissance de Jésus ! Pour Alain Houziaux, le culte de Marie s'explique par l'existence, dès le début du christianisme, d'une volonté de se libérer de la sexualité. Marie devient alors le modèle exemplaire de la chasteté et de l'Église. La religion populaire a besoin d'une figure virginale, maternelle et protectrice, qui occulte l'image sanglante et torturée du Christ. Au moment où la place de la sexualité et de la femme dans le christianisme suscite débats et polémiques - on l'a vu avec le Da Vinci Code - ce livre expose, avec clarté, l'histoire et les ambiguïtés du culte de Marie. Quelle place accorder à la mère d'un homme que les Évangiles proclament fils de Dieu ?

La Vierge Marie - Histoire et ambiguité d'un culte

La liberté sexuelle apparaît aujourd'hui comme un fait acquis. La recherche du plaisir en serait la seule règle. Le choix de l'individu s'imposerait à toute promesse de fidélité. Les personnes peuvent-elles se contenter de ce critère pour engager ou non une relation sexuelle ? Une essayiste, une psychanalyste et un spécialiste des religions confrontent leurs points de vue.Entre la non-reconnaissance de la légitimité du plaisir en dehors de la procréation par une grande partie de la tradition chrétienne et le libertinage qui se moque de tout interdit, existe-t-il une voie qui fait de la sexualité légitime celle que le sens moral de chacun approuvre ?

La liberté sexuelle, jusqu'où ?

La solitude, pourquoi ? Est-elle subie ou choisie ? Fait-elle toujours souffrir ? Est-elle inhérente à la condition humaine ? Faut-il la combattre ? Le débat est d'autant plus vif que la " vie en solo " a pris la forme d'un fait de société majeur. La vocation de l'être humain est d'être seul, l'amour ne dissout pas les solitudes, il se contente de les relier, soutient Alain Houziaux. Vivre seul résulte rarement d'un choix, répliquent Françoise de Panafieu et Daniel Lestringant. Ce mode de vie suppose que la société soit capable de respect, d'écoute et de confiance. Au fond, souligne Alain Valtier, la solitude est une énigme nécessaire à la construction de l'identité. Sans être niée, elle peut être dépassée dans l'amour.

La solitude, pourquoi ?

C'est à une lecture très originale de la Genèse que nous convie Alain Houziaux. Sur les origines de l'univers ou le mystère du mal, par exemple, il établit des ponts entre le récit biblique de la création du monde, et les plus récentes hypothèses astrophysiques. Il porte un regard nouveau sur la désobéissance d'Adam et Eve. Ne serait-ce pas une étape salutaire sur le chemin de l'accession à la liberté et à l'autonomie ? Il apporte des réponses décapantes et stimulantes aux questions que tout homme se pose : si Dieu est bon, pourquoi le mal, et pourquoi la mort ? Ce monde et notre vie ont-ils un sens ? Qu'est-ce qui dans l'homme résiste au projet de Dieu ?

Le tohu-bohu, le serpent et le bon Dieu

La religion incite-t-elle à la fuite hors du monde ? Est-elle une drogue qui égare et endort ou une interpellation, un commandement éthique et politique ? Que voulait dire Karl Marx lorsqu'il la définissait comme un opium ? Alain Houziaux s'interroge sur la pensée de Marx et se demande quelle est sa pertinence aujourd'hui. Pour Paul Thibaud, le politique et le religieux sont actuellement confrontés à la même crise. Olivier Roy rapproche L'intégrisme musulman du fondamentalisme chrétien. Enfin, pour Marcel Gauchet, la conscience religieuse a son importance pour la démocratie de demain.

La religion est-elle encore l'opium du peuple ?

Etre sage, est-ce bien sage ? Faut-il adopter une éthique prudente qui nous préserve de la passion pour l'autre ? Faut-il, au contraire, tenter d'allier sagesse et passion en donnant de soi au risque de tout perdre ? Toute sagesse authentique ne peut être que l'aboutissement d'une foi passion qui s'épuise à force de se consumer, affirme Main Houziaux. Pour Jean-Baptiste de Foucauld, il est possible de concilier distance avec l'autre et engagement résolu avec lui. Mais, interroge Bruno Étienne, cette alliance est-elle possible si l'on refuse toute transcendance ? Olivier Abel déplace la question : ce qui nous manque le plus, n'est-ce pas une confiance dans le monde présent qui nous autorise, contre le scepticisme contemporain, à essayer encore de partager nos joies ?

Etre sage, est-ce bien sage ?

Jusqu'où construire l'Europe ? Doit-elle intégrer de nouveaux pays comme la Turquie ? Doit-elle renforcer sa cohésion pour faire naître progressivement une fédération capable de regrouper les peuples et, ainsi, dépasser les Etats-nations ? Quatre auteurs esquissent des réponses. Alain Houziaux s'interroge sur la capacité du projet européen à dessiner l'horizon d'une communauté universelle. Hervé Le Bras constate la prégnance des frontières religieuses et culturelles dans l'espace européen et appelle à les dépasser. Philippe Moreau Defarges dégage les forces et les faiblesses du Vieux Continent dans la mondialisation actuelle. Alain Duhamel plaide pour un renforcement politique et culturel de l'Union européenne. Fondée sur la libre adhésion de ses membres et non sur la conquête guerrière, cette Union est à la croisée des chemins. Ce livre invite à réfléchir à une nouvelle étape de son destin.

L'Europe jusqu'où ?

Peut-il y avoir une spiritualité sans Dieu ? A l'heure où la religion est synonyme de violence, la spiritualité serait-elle cet oasis serein où l'être humain, débarrassé des dogmes et des vindictes, pourrait enfin méditer sur le sens de sa vie ? Est-il possible de faire retour sur soi, de s'ouvrir à l'autre, de percevoir le sens d'un ailleurs, sans pour autant avoir recours à Dieu ? Que l'on puisse dissocier foi religieuse et spiritualité est un bouleversement récent, observe d'abord Alain Houziaux. Encore faut-il, souligne Jacqueline Costa-Lascoux, que les athées et les agnostiques ne soient plus présentés comme " des matérialistes aveugles aux mystères de la vie et à l'infini de l'univers ". Pour Ivan Levaï, même une spiritualité sans Dieu a besoin de l'apport des religions pour enrichir son legs humaniste. Enfin, Paul Lombard établit une distinction : dans la Bible, c'est Dieu qui sanctifie l'homme et fait de lui un disciple. Dans la spiritualité sans Dieu, l'homme est glorifié par sa propre angoisse, et elle fait de lui un solitaire.

Peut-il y avoir une spiritualité sans Dieu ?

Sculpté, réparé, surveillé, aminci, érotisé, le corps est aujourd'hui l'objet d'un culte. Mais cette quête de l'idéal suscite également des traumatismes et des interrogations : que cache cette normalisation frénétique des corps ? Pourquoi notre société prône-t-elle le corps mince alors qu'elle fabrique de plus en plus d'obèses ? Pourquoi l'anorexie touche-t-elle surtout les femmes ? Alain Houziaux s'interroge sur une telle hantise du corps qui conduit soit à en faire le seul lieu du bonheur et du bien-être, soit, au contraire, à le maudire. Didier Sicard remarque que c'est moins du corps lui-même que de son image médicale et culturelle que nous sommes esclaves. Quant à Jean-Philippe de Tonnac, il se demande si la mode des corps décharnés et androgynes ne
dissimule pas un refus de manger le fruit défendu afin de rester au paradis. L'issue ne serait-elle donc pas, comme le propose Jacques Fricker, de vivre son corps sans le soumettre aux poids des normes ?

Le corps, un plaisir ou un poids ?

Où va le protestantisme ?

L'épisode de Job se lamentant sur son tas de fumier est célèbre. Mais si de nombreux théologiens ont lu ce texte, rares sont ceux qui ont osé affronter les questions qu'il pose.
Alain Houziaux met les pieds dans le plat : pourquoi Job voit-il Dieu comme l'auteur du mal ? Quel sens donner au très énigmatique discours par lequel Dieu lui répond ? Et pourquoi Dieu fait-il l'éloge de créatures monstrueuses qui incarnent le tohu-bohu à l'oeuvre dans le monde ?
C'est à une lecture neuve et originale du célèbre texte biblique que nous sommes invités. On découvre ainsi que le Dieu du livre de Job n'est en rien celui du judaïsme classique ; plutôt un Dieu incompréhensible et déroutant qui ignore le bien et le mal. Un Dieu que Spinoza, Nietzsche et Simone Weil pourraient reconnaître.
Un Dieu finalement réjouissant, fortifiant et convaincant. Un Dieu pour aujourd'hui.

Job, ou le problème du mal

Dieu est-il une force énigmatique qui expliquerait l'inexpliqué ? Ou est-il plutôt une personne qui aime, pardonne et conduit l'humanité ? Quatre voix différentes tentent d'exprimer à la fois l'énigme de Dieu et la soif des hommes. Alain Houziaux distingue le " Dieu des champs " qui anime et renouvelle les forces de la nature et le " Dieu des villes " qui répond à la quête de sens et de reconnaissance des hommes hantés par l'absurde. André Gounelle conjugue le mot Dieu en le référant à un père, mais aussi à un esprit, une lumière, un amour. Pour Abd-al-Hagq Guiderdoni, Dieu est à la fois personnel et impersonnel, il est le Réel mais aussi la lumière sur le réel. Il n'est pas réductible à un concept. Pour Claude Geffré, la rencontre de Dieu se fait désormais sous le signe de la gratuité. Dieu n'est plus nécessaire. Il n'en est que plus digne d'intérêt.

Dieu, c'est quoi finalement ?

La religion est-elle une illusion ? La psychanalyse est-elle un défi pour la foi ? Les guérisons dites miraculeuses le sont-elles vraiment ou au contraire sont-elles explicables ? Et sur Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ? A-t-on gommé certains aspects de sa vie ? Aurait-il eu Marie-Madeleine pour compagne ? Et sur la Vierge Marie, quelles certitudes a-t-on ? Pourquoi son culte ne s'est-il développé que plusieurs siècles après Jésus-Christ ? Dans cet ouvrage, l'auteur répond à ces questions.
Peuvent-elles faire perdre la foi ? Ou, au contraire, l'épurer de tout dogmatisme inutile ? Avec une grande liberté de ton, Alain Houziaux propose ici une réflexion accessible à tous et ouvre à une approche plus large et authentique de la foi.

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