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Adonis

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Le mot Adonis est originellement la translittération du grec Ἄδωνις / Ádōnis, nom d'un personnage de la mythologie grecque. Il dérive de l'hébreu Adôn (« Seigneur »), ou bien du grec ἁδονά / hadonά (« plaisir, jouissance ») voire ἀδών / adṓn (« rossignol »).

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Poésies

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    A

    Adonis

    @adonis

    Entre tes yeux et moi Quand je plonge mes yeux dans les tiens je vois l'aube profonde je vois l'hier ancien Je vois ce que j'ignore et je sens que passe l'univers entre tes yeux et moi

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    A

    Adonis

    @adonis

    Hier J'ai fermé la porte de ma chambre avec la prime étoile J'ai tiré l'unique rideau et j'ai dormi avec ses lettres Et voilà l'oreiller mouillé et les mots pleins je suis magicien, son nom est encens et encensoir je suis magicien, elle est étincelles et temple aux primes braises je m'étends dans l'épaisseur de la fumée je dessine les signes je jette un charme à sa blessure L'efface avec ma peau O toi blessure ô enfer éclairant Ô toi blessure ô mort ma familière Dans la blessure il y a des tours avec des anges Une rivière ferme ses portes, des herbes marchent Un homme se dénude Il effeuille la myrte sèche et il rend grâces, L'eau tombe goutte à goutte sur sa tête, Il se prosterne et disparaît je rêve - Je lave la terre jusqu'au miroir je la frappe d'une muraille de nuages d'une haie de feu Et je bâtis une coupole de larmes je les façonne Que m'as-tu préparé comme ultime cadeau ? « - Ma chemise, celle qui le jour des noces nous entourait. Et je descendrai avec toi dans la tombe Pour te rendre facile la mort de l'amour te mélange avec mon eau et je te donne à boire à la mort je te donne mon bien : la tombe et la gratuité de la mort. » Une fois je l'ai vue sur la terre un flacon Mer qui se penche Pleine de conques et créatures réincarnées Oiseaux et ailes Et lors j'ai dit Que la transparence de femme soit la transparence du ciel Que le monde devienne une pierre de sexe Et je la verrai mer qui se penche J'aimerai son écume et creuserai pour elle un coin près de mon œil je jurerai aux vagues qu'elles sont mes voisines Promenant selon leur sel mes angoisses Elles veillant avec moi ou s'endormant Lisent en moi leur propre écho : Il dit : (Tu es ange et tu ne vois que sous la peau C'est entre toi et l'ange l'unique ressemblance Ne veux-tu découvrir le continent des profondeurs? Donc, abandonne À quelque autre que toi le continent des cimes.)

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    A

    Adonis

    @adonis

    Index des travaux du vent J'ai écrit mon identité A la face du vent Et j'ai oublié d'écrire mon nom. Le temps ne s'arrête pas sur l'écriture Mais il signe avec les doigts de l'eau Les arbres de mon village sont poètes Ils trempent leur pied Dans les encriers du ciel. Se fatigue le vent Et le ciel déroule une natte pour s'y étendre. La mémoire est ton ultime demeure Mais tu ne peux l'y habiter Qu'avec un corps devenu lui-même mémoire. Dans le désert de la langue L'écriture est une ombre Où l'on s'y abrite. Le plus beau tombeau pour un poète C'est le vide de ses mots. Peut-être que la lumière T'induira en erreur Si cela arrive Ne craint rien, la faute est au soleil

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    A

    Adonis

    @adonis

    Toucher la lumière Par une nuit de pleine lune essaye de fixer la galaxie Tu verras qu’elle est cours d’eau avec tes bras pour affluents ta poitrine pour estuaire Aujourd’hui le ciel a écrit son poème à l’encre blanche Il l’a appelé neige Ton rêve rajeunit tandis que tu vieillis Le rêve grandit en marchant vers l’enfance Le rêve est une jument qui au loin nous emporte sans jamais se déplacer Le nuage est las de voyager Il descend à la plus proche rivière pour laver sa chemise A peine a-t-il mis les pieds dans l’eau que la chemise se dissout et disparaît Une rose sort de son lit prend les mains du matin pour se frotter les yeux Le palmier parle avec son tronc la rose avec son odeur Le vent et l’espace vagabondent main dans la main Arc-en-ciel ? Unité du ciel et de la terre tressés en une seule corde Il marche sur les versants de l’automne appuyé au bras du printemps Le ciel pleure lui aussi mais il essuie ses larmes avec le foulard de l’horizon Quand vient la fatigue le vent déroule le tapis de l’espace afin de s’y allonger Dans la forêt de mes jours aucune place sauf pour le vent Pour toucher la lumière tu dois t’appuyer sur ton ombre Je sens parfois que le vent est un enfant qui crie porté sur mes épaules Comment décrire à l’arbre le goût de son fruit ? A l’arc le travail de la corde ? Telle une main la lumière se déplace sur le corps des ténèbres C’est l’épaule de l’espace qui s’effondre là-bas sous les nuages noirs L’espace dans l’œil de la guillotine est lui aussi tête à couper Tu ne peux être lanterne si tu ne portes la nuit sur tes épaules Je conclurai un pacte avec les nuages pour libérer la pluie Un autre avec le vent pour qu’il nous libère les nuages et moi La parole est demeure dans l’exil chemin dans la patrie Qu’il est étrange ce pacte entre les vagues et le rivage – le rivage écrit le sable les vagues effacent l’écriture Mémoire – ton autre demeure où tu ne peux pénétrer qu’avec un corps devenu souvenir.

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