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Aimé Césaire

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Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et est mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Il est un écrivain et homme politique français, à la fois député, maire, poète, dramaturge, essayiste et biographe. Fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas —, anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France durant cinquante-six (56) années consécutives, de 1945 à 2001. Il est l’époux de Suzanne Roussi-Césaire.

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Poésies

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    Beau sang giclé Ta forme est un éclair qui laisse les bras vides, Ton sourire est l’instant que l’on ne peut saisir… Tu fuis, lorsque l’appel de mes lèvres avides T’implore, ô mon Désir ! Froide comme l’Espoir, ta caresse cruelle Meurtrit sans assouvir ; il n’en reste en effet Que l’éternelle faim et la soif éternelle Et l’éternel regret. Tu frôles sans étreindre, ainsi que la Chimère Vers qui tendent toujours tes vœux inapaisés… Rien ne vaut ce tourment ni cette extase amère De tes rares baisers !

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    Blanc a remplir sur la carte voyageuse du pollen N'y eût-il dans le désert qu'une seule goutte d'eau qui rêve tout bas, dans le désert n'y eût-il qu'une graine volante qui rêve tout haut, c'est assez, rouillure des armes, fissure des pierres, vrac des ténèbres désert, désert, j'endure ton défi blanc à remplir sur la carte voyageuse du pollen.

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    C'est le courage des hommes qui est démis L'extraordinaire téléphonie du feu central aux nébuleuses installée en une seconde et pour quels ordres ! La pluie, c'est la manière rageuse dès maintenant et dès ici de biffer tout ce qui existe, tout ce qui a été créé, crié, dit, menti, sali. Où a-t-on pris que la pluie tombe ? C'est le courage des hommes qui est démis. La pluie est toujours de tout cœur. La pluie exulte. C'est une levée en masse de l'inspiration, un sursaut des sommeils tropicaux ; un en-avant de lymphes ; une frénésie de chenilles et de facules ; un assaut tumultueux contre tout ce qui se terre dans les garennes ; la lancée à contre-sens des gravitations de mille folles munitions et des tur-ra-mas qui sautent en avançant - hippocampes vers les enfin et les faubourgs. Enfin! L'arbre pète à la grenade. La roche éclate. Tendresse : de loin en loin ce grand repos. Tendresse : de loin en loin cet orchestre qui joue et entrelace des pas comme de l'osier qu'on tresse. Tendresse, mais celle des tortures adorables : la mise en marche d'un incendie de vilebrequins qui forent et forcent le vide à crier étoile. C'est du sang. Du reste on comprend mal comment ça suffit à alimenter la formidable dévolution de chevaux qui de crête en crête rebroussent l'élan des ravins. Il n'y a plus de royauté. Et l'invention est perpétuelle de chants d'extase, de prières écourtées, de cérémonial minutieux d'araigne, de scies qui clapotent, de chevelures dénouées, de lampes de mosquée en verre émaillé qui s'entrechoquent, de mers qui filent et refluent, d'alambics, de serpentins qui à toute vapeur claironnent les condensations inoubliables. Certes inoubliables. Une danse de sagaies comme on n'en a jamais vu et dix mille drapeaux de victoire arrachés aux cétacés et que la terre agite. La vigne de la colère a colporté jusqu'au ciel l'alcool de son repos et du salut.

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    Cheval A Pierre Loeb Mon cheval bute contre des crânes joués à la marelle de la rouille mon cheval se cabre dans un orage de nuages qui sont des putréfactions de chairs à naufrage mon cheval hennit dans la petite pluie de roses que fait mon sang dans le décor des fêtes foraines mon cheval bute aux buissons de cactus qui sont les nœuds de vipère de mes tourments mon cheval bute hennit et bute vers le rideau de sang de mon sang tiré sur tous les ruffians qui jouent aux dés mon sang mon cheval bute devant l'impossible flamme de la barre que hurlent les vésicules de mon sang Grand cheval mon sang mon sang vin de vomissure d'ivrogne je te le donne grand cheval je te donne mes oreilles pour en faire des naseaux sachant frémir mes cheveux pour en faire une crinière des mieux sauvages ma langue pour en faire des sabots de mustang je te les donne grand cheval pour que tu abordes à l'extrême limite de la fraternité les hommes d'ailleurs et de demain avec sur le dos un enfant aux lèvres à peine remuées qui pour toi désarmera la mie chlorophyllienne des vastes corbeaux de l'avenir.

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    Corps perdu Moi qui Krakatoa moi qui tout mieux que mousson moi qui poitrine ouverte moi qui laïlape moi qui bêle mieux que cloaque moi qui hors de gamme moi qui Zambèze ou frénétique ou rhombe ou cannibale je voudrais être de plus en plus humble et plus bas toujours plus grave sans vertige ni vestige jusqu'à me perdre tomber dans la vivante semoule d'une terre bien ouverte. Dehors une belle brume au lieu d'atmosphère serait point sale chaque goutte d'eau y faisant un soleil dont le nom le même pour toutes choses serait RENCONTRE BIEN TOTALE si bien que l'on ne saurait plus qui passe ou d'une étoile ou d'un espoir ou d'un pétale de l'arbre flamboyant ou d'une retraite sous-marine courue par les flambeaux des méduses-aurélies Alors la vie j'imagine me baignerait tout entier mieux je la sentirais qui me palpe ou me mord couché je verrais venir à moi les odeurs enfin libres comme des mains secourables qui se feraient passage en moi pour y balancer de longs cheveux plus longs que ce passé que je ne peux atteindre. Choses écartez-vous faites place entre vous place à mon repos qui porte en vague ma terrible crête de racines ancreuses qui cherchent où se prendre Choses je sonde je sonde moi le porte-faix je suis porte racines et je pèse et je force et j'arcane j'omphale Ah qui vers les harpons me ramène je suis très faible je siffle oui je siffle des choses très anciennes de serpents de choses caverneuses Je or vent paix-là et contre mon museau instable et frais pose contre ma face érodée ta froide face de rire défait. Le vent hélas je l'entendrai encore nègre nègre nègre depuis le fond du ciel immémorial un peu moins fort qu'aujourd'hui mais trop fort cependant et ce fou hurlement de chiens et de chevaux qu'il pousse à notre poursuite toujours marronne mais à mon tour dans l'air je me lèverai un cri et si violent que tout entier j'éclabousserai le ciel et par mes branches déchiquetées et par le jet insolent de mon fût blessé et solennel je commanderai aux îles d'exister

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    Aimé Césaire

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    Dit d'errance Tout ce qui jamais fut déchiré en moi s'est déchiré tout ce qui jamais fut mutilé en moi s'est mutilé au milieu de l'assiette de son souffle dénudé le fruit coupé de la lune toujours en allée vers le contour à inventer de l'autre moitié Et pourtant que te reste-t-il du temps ancien à peine peut-être certain sens dans la pluie de la nuit de chauvir ou trembler et quand d'aucuns chantent Noël revenu de songer aux astres égarés voici le jour le plus court de l'année ordre assigné tout est du tout déchu les paroles les visages les songes l'air lui-même s'est envenimé quand une main vers moi s'avance j'en ramène à peine l'idée j'ai bien en tête la saison si lacrimeuse le jour avait un goût d'enfance de chose profonde de muqueuse vers le soleil mal tourné fer contre fer une gare vide où pour prendre rien s'enrouait à vide à toujours geindre le même bras Ciel éclaté courbe écorchée de dos d'esclaves fustigés peine trésorière des alizés grimoire fermé mots oubliés j'interroge mon passé muet Ile de sang de sargasses île morsure de rémora île arrière-rire des cétacés île fin mot de bulle montée île grand cœur déversé haute la plus lointaine la mieux cachée ivre lasse pêcheuse exténuée ivre belle main oiselée île maljointe île disjointe toute île appelle toute île est veuve Bénin Bénin ô pierre d'aigris Ifé qui fut Ouphas une embouchure de Zambèze vers une Ophir sans Albuquerque tendrons-nous toujours les bras ? jadis ô déchiré Elle pièce par morceau rassembla son dépecé et les quatorze morceaux s'assirent triomphants dans les rayons du soir. J'ai inventé un culte secret mon soleil est celui que toujours on attend le plus beau des soleils est le soleil nocturne Corps féminin île retournée corps féminin bien nolisé corps féminin écume-né corps féminin île retrouvée et qui jamais assez ne s'emporte qu'au ciel il n'emporte ô nuit renonculée un secret de polypier corps féminin marche de palmier par le soleil d'un nid coiffé où le phénix meurt et renaît nous sommes âmes de bon parage corps nocturnes vifs de lignage arbres fidèles vin jaillissant moi sibylle flébilant. Eaux figées de mes enfances où les avirons à peine s'enfoncèrent millions d'oiseaux de mes enfances où fut jamais l'île parfumée de grands soleils illuminée la saison l'aire tant délicieuse l'année pavée de pierres précieuses ? Aux crises des zones écartelé en plein cri mélange ténébreux j'ai vu un oiseau mâle sombrer la pierre dans son front s'est fichée je regarde le plus bas de l'année Corps souillé d'ordure savamment mué espace vent de foi mentie espace faux orgueil planétaire lent rustique prince diamantaire serais-je jouet de nigromance ? Or mieux qu'Antilia ni que Brazil pierre milliaire dans la distance épée d'une flamme qui me bourrelle j'abats les arbres du Paradis

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    Histoire de vivre Et les collines soulevèrent de leurs épaules grêles, de leurs épaules sans paille, de leurs épaules d'eau jaune, de terre noire, de nénuphar torrentiel, la poitrine trois fois horrible du ciel tenace. C'était l'aube, l'aube ailée d'eau courante, la vraie, la racine de la lune. Et midi arriva. Je m'y accrochai de toutes mes forces à ce midi furieux. Je m'y accrochai avec l'énergie du désespoir. La potiche dans l'étreinte innombrable de la pieuvre, d'avoir senti perler à ses yeux la mélodie prénatale du baobab de mon enfance, sursauta. Et ce n'était que le commencement! La potiche, la natte, la lampe, les pincettes, le mannequin. Je bousculais les frontières. J'avalais les bornes indicatrices. Je mâchais la prohibition. Je suçais, goûtais, à même : plis, corridors, labyrinthes, mon souffle effaçait tout. Je cueillis des algues sur la mer très froidement démontée du microdion. J'embrassai turbines et diatomées - comme le soir les épaves jumelles dans la stupeur des anses. La vie faisait ciel, ou naufrage, à votre guise. Je me laissai couler à pic. Ainsi vint le temps que, depuis, de mes grêles mains, je tâche de ressaisir, le temps de la grande fraternité, de la grande négation de la totale affirmation, le temps de la grande impatience... Des avalanches de méduses crachées du plankton sommaire me gorgeaient à même le sable de ma défaite d'or du sang tiède des lianes de la forêt. Je refis connaissance avec le connu, l'animal, l'eau, l'arbre, la montagne. Je cultivai leurs noms dans le creux de ma main sous-marine. O Sylve des déserts, solitaires pyramides des babils de femmes télescopaient une étoile camouflée des mots d'enfants chevauchaient des mondes dociles Je me réveillai panthère avec de brusques colères et la panique gagna de proche en proche. La très stupide savane de Fort-de-France prit feu à la bougie enfin réveillée de ses palmiers. Des acanthes monstrueuses y parurent, piys disparurent, le temps de sonner à toute volée les cloches brisées de la mer - tocsin - Au rond-point des Trois Flammes dans le sproum du désespoir, des eaux se poignardèrent. L'eau n'était plus l'eau. Le ciel n'était plus le ciel. Le ciel n'était qu'un pavillon de trombone où soufflaient les trente mille chameaux du roi de Gana. Et voici que cette terre plus haut que les mangliers plus haut que les pâmoisons créoles des lucioles bleues se mit à parler de manière solennelle. Et le ciel s'écroula. Le ciel cessa de nous regarder. De ses gros yeux de nasse. De ses gros yeux pédoncules. De ses gros yeux giclant des cacades et des chiques. Ah! vous ne m'empêcherez pas de parler, moi qui fais profession de vous déplaire. Le vent chavira très douces voilures à mes narines bruissantes vos belles correctes pourritures de flics bien descendus dans la touffeur des mornes. Mais qui m'a amené ici ? Quel crime ? Pèlerin... Pèlerin... Lyddite, Cheddite, pèlerin des dynamites Je maudis l'impuissance qui m'immobilise dans le réseau arachnéen des lignes de ma main, car dans les replis d'une cervelle béate se lovent amoureusement trois dents d'ivoire et des yeux caressants. Des éclairs. Des feux. Et ce doux rire de la lumière. Ma vie, elle aussi : Ce train qui s'élance avec la tranquille furie des rivières pierreuses par les journées étincelantes. Fosse aux ours ! Fosse aux ours ! à l'heure sans faute de l'acide carbonique Quoi ! Toujours maudire ! Un midi ténébreux. La tige éblouissante du silence. Les surfaces isolantes disparurent. Fenêtres du marécage fleurissez ah ! fleurissez Sur le coi de la nuit pour Suzanne Césaire de papillons sonores. Amie Nous gonflerons nos voiles océanes, Vers l'élan perdu des pampas et des pierres Et nous chanterons aux basses eaux inépuisablement la chanson de l'aurore. (Tropiques n°4, janvier 1942)

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    Le temps de la liberté Le whisky avait dénoué ses cheveux sales et flottait sur la force des fusils la carapace des tanks et les jurons du juge O jour non lagunaire plus têtu que le bœuf du pays baoulé qui a dit que l'Afrique dort que notre Afrique se cure la gorge mâche du kola boit de la bière de mil et se rendort la TSF du Gouverneur avait colporté ses mensonges amassé le fiel dans la poche à fiel des journaux c'était l'an 1950 au mois de février qui dans le vocabulaire des gens de par ici s'appellera la saison du soleil rouge Cavally Sassandra Bandama petits fleuves au mauvais nez qui à travers vase et pluie d'un museau incertain cherchez petits fleuves au ventre gros de cadavres qui a dit que l'Afrique se terre frissonne à l'harmattan a peur et se rendort Histoire je conte l'Afrique qui s'éveille les hommes quand sous la mémoire hétéroclite des chicotes ils entassèrent le noir feu noué dont la colère traversa comme un ange l'épaisse nuit verte de la forêt Histoire je conte l'Afrique qui a pour armes ses poings nus son antique sagesse sa raison toute nouvelle Afrique tu n'as pas peur tu combats tu sais mieux que tu n'as jamais su tu regardes les yeux dans les yeux des gouverneurs de proie des banquiers périssables belle sous l'insulte Afrique et grande de ta haute conscience et si certain le jour quand au souffle des hommes les meilleurs aura disparu la tsé-tsé colonialiste

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    Nocturne d'une nostalgie Rôdeuse oh rôdeuse à petits pas de cicatrice mal fermée à petites pauses d'oiseau inquiet sur un dos de zébu nuit sac et ressac à petits glissements de boutre à petites saccades de pirogue sous ma noire traction à petits pas d'une goutte de lait sac voleur de cave ressac voleur d'enfant à petite lampe de marais ainsi toute nuit toute nuit des côtes d'Assinie des côtes d'Assinie le courant ramène sommaire toujours et très violent

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    Survie Je t'évoque bananier pathétique agitant mon cœur nu dans le jour psalmodiant je t'évoque vieux hougan des montagnes sourdes la nuit juste la nuit qui précède la dernière et ses roulements d'ennui frappant à la poterne folle des villes enfouies mais ce n'est que le prélude des forêts en marche au cou sanglant du monde c'est ma haine singulière dérivant ses icebergs dans l'haleine des vraies flammes donnez-moi ah donnez-moi l'œil immortel de l'ambre et des ombres et des tombes en granit équarri car l'idéale barrière des plans moites et les herbes aquatiques écouteront aux zones vertes les truchements de l'oubli se nouant et se dénouant et les racines de la montagne levant la race royale des amandiers de l'espérance fleuriront par les sentiers de la chair (le mal de vivre passant comme un orage) cependant qu'à l'enseigne du ciel un feu d'or sourira au chant ardent des flammes de mon corps

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    Et ce pays cria Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ; que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la négrerie ; que nous sommes un fumier abondant hideusement prometteur de cannes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coûtaient moins cher que nous, et ce pays était calme, tranquille, disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes. Nous vomissure de négrier nous vénerie des Calabars Quoi ? Se boucher les oreilles ? Nous, soûlés à crever de roulis, de risées, de brume humée ! Pardon tourbillon partenaire ! J’entends de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit d’un qu’on jette à la mer... les abois d’une femme en gésine...des raclements d’ongles cherchant des gorges...des ricanements de fouet... des farfouillis de vermine parmi les lassitudes... Rien ne put nous insurger jamais vers quelque noble aventure désespérée. Ainsi soit-il. Ainsi soit-il. Je ne suis d’aucune nationalité prévue par les chancelleries. Je défie le craniomètre. Homo sum, etc. Et qu’ils servent et trahissent et meurent. Ainsi soit-il. Ainsi soit-il. C’était écrit dans la forme de leur bassin.

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    C'était un très bon nègre C'était un très bon nègre. Et on lui jetait des pierres, des bouts de ferraille, des tessons de bouteille, mais ni ces pierres, ni cette ferraille, ni ces bouteilles … Ô quiètes années de Dieu sur cette motte terraquée ! Et le fouet disputa au bombillement des mouches la rosée sucrée de nos plaies.

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