Amos Oz
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L'opposé du compromis est le fanatisme et la mort.
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Amos Oz (hébreu : עמוס עוז), nom de plume d’Amos Klausner, né le 4 mai 1939 à Jérusalem et mort le 28 décembre 2018 à Tel Aviv, est un poète, romancier et essayiste israélien. Il est professeur de littérature à l'université Ben Gourion de Beer-Sheva. Amos Oz est le cofondateur du mouvement La Paix maintenant et un fervent partisan de la solution d'un double État au conflit israélo-palestinien.
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L'opposé du compromis est le fanatisme et la mort.
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Quand je dis un compromis, je ne veux pas dire la capitulation. Quand je dis un compromis, je ne veux certainement pas dire ce que Jésus-Christ voulait dire quand il nous a offert de transformer notre autre joue vers nos ennemis. Le compromis signifie, essayez de rencontrer l'autre quelque part à mi-chemin. Et cela ne peut se produire que si l'autre est prêt à aller à mi-chemin pour vous rencontrer. C'est la ligne très stricte entre le compromis et la capitulation.
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Je suis un vieil homme et j'ai vu les choses se révoquer. Des choses qui semblaient très irrévocables.
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Le méfiant est fatalement voué au malheur. Tout comme l'acide corrode son contenant, le soupçon le ronge à force de se préserver jour et nuit de l'humanité tout entière
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Les Juifs ont un allié puissant, l'Amérique, mais ils n'ont pas vraiment une famille plus grande de la même manière qu'il y a une famille européenne ou une famille arabe-musulmane. Les gens qui ne comprennent pas cette ambivalence ne comprendront jamais ce pays. Ils ne pourront pas comprendre comment Netanyahu pourrait gagner les dernières élections en disant que les Iraniens arrivent, l'État islamique (IS) arrive, les Arabes arrivent et le monde entier nous déteste de toute façon.
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Je suis un grand partisan du compromis. Je sais que ce n'est pas populaire parmi les jeunes idéalistes. Le compromis n'est pas populaire. Ce n'est pas du tout populaire parmi les jeunes qui se disent ces jours-ci de «militants». Ils pensent que les compromis sont malhonnêtes, opportunistes, humiliants. Pas dans mon vocabulaire. Dans mon vocabulaire, le mot «compromis» est synonyme du mot «vie».
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… ce mélange amer de solitude et de soif de reconnaissance, de timidité et d'extravagance, d'insécurité profonde et d'égocentrisme, qui pousse les poètes et les écrivains à sortir de leurs chambres pour se chercher, se côtoyer, intimider, plaisanter, condescendre , se sentir, poser une main sur une épaule ou un bras autour d'une taille, discuter et discuter avec de petits coups de coude, espionner un peu, flairer ce qui mijote dans d'autres marmites, flatter, être en désaccord, s'entendre, avoir raison, prendre s'offenser, s'excuser, se racheter, s'éviter et rechercher à nouveau la compagnie de l'autre.
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Quand je dis que mes romans se déroulent en Israël au cours des soixante-dix dernières années, cela implique le fait qu'ils commencent des centaines ou des milliers d'années plus tôt. Et, parfois dans des endroits très, très différents, parce que nous venons tous de quelque part, surtout ici en Israël.
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Si nous ne nous arrêtons pas quelque part, si nous n'acceptons pas un compromis malheureux, malheureux pour les deux côtés, si nous n'apprenons pas à coexister malheureusement et à contenir notre sentiment d'injustice brûlé - si nous n'apprenons pas à faire Cela, nous nous retrouvons dans un état condamné.
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La littérature n'est pas faite d'idées et elle n'est pas faite de concepts d'analyse psychologique. C'est fait de mots.
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Le champ de bataille est d'abord et avant tout horribles odeur, pas des sites, pas des sons, mais des scores. Ils ne voyagent pas bien dans la littérature.
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Il y a un document dans chaque roman du monde. Même dans le roman le plus fantastique, même dans la science-fiction, il y a un côté documentaire. Mais, ce côté n'est pas le nœud de la question.
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… ce mélange amer de solitude et de soif de reconnaissance, de timidité et d'extravagance, d'insécurité profonde et d'égocentrisme, qui pousse les poètes et les écrivains à sortir de leurs chambres pour se chercher, se côtoyer, intimider, plaisanter, condescendre , se sentir, poser une main sur une épaule ou un bras autour d'une taille, discuter et discuter avec de petits coups de coude, espionner un peu, flairer ce qui mijote dans d'autres marmites, flatter, être en désaccord, s'entendre, avoir raison, prendre s'offenser, s'excuser, se racheter, s'éviter et rechercher à nouveau la compagnie de l'autre.
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Je suis la façon dont les gens changent. Je suis la façon dont les gens qui sont très antagonisés les uns envers les autres deviennent très proches les uns des autres et vice-versa. Parfois, je suis la façon dont les gens qui sont intimement proches les uns des autres se séparent. C'est mon entreprise en tant que romancier. Il ne s'agit pas de positions et d'idées.
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La littérature est toujours une fois les temps révolus. Il regarde toujours en arrière dans le temps avec une certaine perspective. Je regarde la vie révolue qui n'existe plus, et comme je l'ai dit, je le regarde sans nostalgie mais sans colère non plus. Je le regarde avec des critiques et de la compassion. Je le regarde avec curiosité.
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En fait, chacun de nous - chaque nation, chaque individu commence des centaines, peut-être des milliers d'années avant la date qui apparaît dans le passeport.
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Elle ne voulait pas qu'il le fasse mais l'avait laissé faire son chemin parce que depuis qu'elle était enfant, elle avait généralement cédé avant quiconque avec une forte volonté, surtout si c'était un homme, non pas parce qu'elle était naturellement soumise, mais parce que la forte volonté masculine a donné Elle un sentiment de sécurité et de confiance, ainsi que l'acceptation et le désir de céder.
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Mes parents - ils ont essayé de devenir américain, ils ont essayé de devenir britanniques, ils ont essayé de devenir scandinave - personne ne le voulait, n'importe où.
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Quand j'ai besoin de prendre un parti, j'écris un article de journal et je dis à mon gouvernement: "Vous ne devriez pas le faire, vous devriez le faire." Ils ne m'écoutent pas, mais je fais ça depuis soixante ans maintenant. Mais, quand j'écris un roman, je ne suis pas dans cette entreprise. Je suis la façon dont les gens changent. Je suis la façon dont les gens qui sont très antagonisés les uns envers les autres deviennent très proches les uns des autres et vice-versa. Parfois, je suis la façon dont les gens qui sont intimement proches les uns des autres se séparent.
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La seule façon de garder un rêve, tout rêve du tout, pour garder un rêve parfait et rose et intact et sans soucis est de ne jamais le vivre. Au moment où vous réalisez vos rêves ou vos fantasmes - voyager à travers le monde, grimper une haute montagne, acheter une nouvelle maison, écrire un roman, effectuer un fantasme sexuel, voyager dans un pays inconnu - au moment où vous effectuez votre Les rêves, c'est toujours, par définition moins parfait et rose que ce qu'il ne l'avait été comme un rêve. C'est la nature des rêves.
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Bien sûr, nous portons à l'intérieur de nous-mêmes nos parents. Même lorsqu'ils sont morts, nous les portons en nous-mêmes. Et ils portent en eux-mêmes leurs parents morts et ainsi de suite. Il y a un héritage de langue, de culture et de religion.
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Israël est un rêve épanoui. Rien qui existe ici n'existait ici il y a cent ans. "L'État des Juifs" n'était pas le titre d'un pays. C'était un titre d'un roman futuriste. Il y a un peu plus de cent ans, "Tel Aviv" n'était pas une ville. C'était un titre d'un autre roman écrit par le même auteur. Le "retour à Zion" était le nom d'un autre roman. Il y avait une étagère. Il n'y avait pas d'état. Il n'y avait pas de nation. Tout ce que vous pouvez voir, si vous regardez à travers la fenêtre - tout ce que vous voyez est une réalisation des rêves, différents rêves.
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Le renouveau de l'hébreu, en tant que langue parlée, est une histoire fascinante, que je crains de ne pas pouvoir me presser dans quelques phrases. Mais, permettez-moi de vous donner un indice. Pensez à l'anglais élisabéthain, où toute la langue anglaise s'est comportée à peu près comme une lave en fusion, comme un volcan au milieu de l'éruption. L'hébreu moderne a certaines choses en commun avec l'anglais élisabéthain. Il est remodelé et se développe très rapidement dans diverses directions. Cela ne veut pas dire que chacun de nous écrivains israéliens est un William Shakespeare, mais il y a une certaine similitude avec l'anglais élisabéthain.
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Chaque plaisir que je peux imaginer ou que j'ai vécu est plus délicieux, plus un plaisir, si vous le prenez dans de petites gorgées, si vous prenez votre temps. La lecture n'est pas une exception.
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La seule façon de garder un rêve, tout rêve du tout, pour garder un rêve parfait et rose et intact et sans soucis est de ne jamais le vivre. Au moment où vous réalisez vos rêves ou vos fantasmes - voyager à travers le monde, grimper une haute montagne, acheter une nouvelle maison, écrire un roman, effectuer un fantasme sexuel, voyager dans un pays inconnu - au moment où vous effectuez votre Les rêves, c'est toujours, par définition moins parfait et rose que ce qu'il ne l'avait été comme un rêve. C'est la nature des rêves.
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La littérature peut ouvrir un troisième œil au milieu du front du lecteur.
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La jalousie est la preuve que l'amour est semblable à la haine car dans la jalousie, amour et haine se confondent.
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Je n'ai presque jamais écrit sur mon expérience en tant que soldat sur le champ de bataille, parce que j'ai essayé, et j'ai trouvé que c'était au-delà de ma capacité à décrire le champ de bataille. Le champ de bataille se compose principalement d'odeurs, et il est très difficile de décrire les odeurs en mots - très difficile en effet.
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Le don de la littérature est que, dans certains cas chanceux, lire un roman ou une histoire rend le lecteur plus curieux, plus ouvert d'esprit.
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J'écris sur la réconciliation, mais pas comme un miracle, comme un processus lent et progressif de découverte mutuelle - se découvrir les uns les autres.