En rêve, dire le rêve fait partie des textes fondamentaux de Dogen (1200-1253) nécessaires à la compréhension du "Shobogenzo" et du bouddhisme qu'il représente, le Zen. Cependant, peu de tradu6teurs occidentaux se sont aventurés à en faire une analyse en profondeur. Le "rêve", selon la tradition du bouddhisme, se développe selon deux axes qui se confondent : le caractère illusoire et éphémère du monde conventionnel et le vide, où toutes les distinctions et dichotomies se trouvent abolies. Ce "rêve" unitaire est le monde archétypal où évoluent les bouddhas, un archétype qui inspire tous les bouddhas depuis un temps immémorial. La traduction proposée par Charles Vacher est accompagnée d'un important appareil critique : introduction conséquente et commentaires. Françoise Dastur, philosophe et phénoménologue, a rédigé une postface qui élargit le débat et met en regard la pensée de Dogen et la philosophie européenne. L'ouvrage est complété par la photographie d'un artefact propre au bouddhisme japonais, le stupa des Cinq Eléments. L'artiste japonais, Sugimoto Hiroshi, qui fait de la lumière son champ d'action, en a réalisé une version très originale. Un essai lui est consacré.

Shobogenzo muchu setsumu - En rêve, dire le rêve

De 1231 à sa mort en 1253, Dôgen a mis par écrit ses enseignements, et son disciple Ejô les a ensuite compilés en un recueil, Shôbôgenzô ("Le trésor de l'oeil de la vraie loi"), dont sont extraits les textes de Corps et esprit. Contrairement aux enseignements classiques qui montrent le chemin à suivre pour atteindre l'Eveil, Dôgen plonge directement dans l'expérience d'un tel état et invite le lecteur à voir en lui-même la vraie réalité, ici et maintenant. Pour ce faire, il est amené à examiner la nature de la conscience bouleversée par "L'Eveil". Ses recherches le conduisent à explorer des domaines aussi vastes que la définition du temps, de l'espace, de l'univers, du bien et du mal, de la nature.

La voie du zen - Corps et esprit

"Pour étudier la Voie, il faut se détacher de son moi individuel. Aurait-on étudié mille sûtras et dix mille commentaires, si l'on ne supprime pas cet attachement, on finit par tomber dans la fosse aux démons. Un maître a dit jadis : "Si vous n'avez ni l'esprit ni le corps de la Loi, comment pourriez-vous devenir un bouddha ou un patriarche ? " Se détacher de son moi, c'est se jeter corps et esprit dans le grand océan de la Loi du Bouddha, et pratiquer en accord avec elle, quelles que soient les épreuves et les peines". Qu'est-ce que le zen ? Laissez-vous guider sur la voie de la sérénité en méditant les conseils de Dôgen, grand sage du Japon médiéval.

L'art du zen - Instruction au cuisinier zen, Tenzo Kyôkun, suivi de Propos de cuisiniers ; Corps et esprit, La voie du zen d'après le Shôbôgenzô

Vingt-quatre heures dans la vie d'un cuisinier zen (de monastère). Une évocation de l'état d'esprit du cuisinier zen lorsqu'il cuisine pour son monastère, afin que son action participe à son cheminement, comme à celui des autres moines, sur la voie du zen.

Instructions au cuisinier zen - Suivi de Propos de cuisiniers

Le Shôbôgenzô zuimonki est un recueil d'enseignements du maître zen Dôgen pris en note et consignés par son fidèle disciple et successeur, Koun Ejô. Eihei Dôgen (1200-1253) est l'un des grands maîtres de l'histoire du bouddhisme dont l'influence se perpétue jusqu'à nos jours. Fondateur du zen Sôtô au Japon, il est tenu dans la plus haute estime à la fois pour la rigueur de sa pratique monastique et pour l'acuité de son esprit. Son oeuvre monumentale, le Shôbôgenzô, est le sommet de la littérature et de la philosophie bouddhiques japonaises mais reste difficile d'accès notamment en raison de grandes difficultés de traduction. Il en va différemment avec le Zuimonki, qui signifie littéralement "Notes fidèles de paroles entendues". Koun Ejô y a rassemblé des conseils, des admonestations, des réponses à des questions que Dôgen a délivrés au groupe de disciples qui l'entouraient au Koshoji, près de Kyôtô, qui fut le premier véritable temple zen Sôtô au lapon. Il s'adresse à des moines, des moniales, et également des laïcs, dans un langage simple et direct. Il y est question de la pratique, de l'attitude correcte à développer dans la vie, des difficultés rencontrées sur le chemin, qui sont les mêmes hier qu'aujourd'hui. Dôgen parle sans ambage de l'éveil et de la stricte discipline qui y conduit ; son enseignement, limpide et sans équivoque, montre, loin des spéculations intellectuelles, ce qu'est réellement la pratique du bouddhisme zen. Ce Shôbôgenzô Zuimonki, traduit et commenté à partir de la version la plus ancienne dite de "Chôenji" par Kengan D. Robert, lui-même maître zen formé au temple de Eiheiji, constitue un véritable joyau pour tous ceux qui veulent découvrir et étudier le zen et le bouddhisme.

Les enseignements du maître zen Dôgen - Shôbôgenzô Zuimonki

Le Shôbôgenzô "La vraie Loi, Trésor de l' Œil" a pour but de transmettre la vraie Loi, Trésor de l' Œil dans son état vivant, et la transmission de celle-ci ne repose sur rien d'autre que sur elle-même : le canon bouddhique se faisant écho à lui-même, ici et maintenant, " L'origine du Canon est Le Canon " dit Dôgen. C'est pour cette raison que le nombre considérable de corpus cités, explicitement ou implicitement dans le Shôbôgenzô surpasse toutes les frontières des écoles, des époques et des traditions. [...] Or, ce " jadis intime " tel qu'il se présente maintenant dans l'univers du langage du Shôbôgenzo commence à se faire écho lui-même, grâce à un seul mot, à une seule parole ayant pris racine dans le cœur du lecteur. C'est là, à notre sens, l'œil de l'œuvre, l'unique et l'ultime thème de la Vraie Loi, Trésor de l'œil.

Shôbôgenzô, la vraie Loi, Trésor de l'Oeil - Traduction intégrale Tome 2

Le Shôbôgenzô (La vraie Loi, Trésor de l'oeil) est l'oeuvre majeure de Maître Dôgen. Ce grand monument de la pensée japonaise est un recueil de plus de quatre-vingt-dix textes, dont neuf sont ici proposés au lecteur.

La pensée de Maître Dôgen s'organise autour de quelques idées essentielles : la pratique épurée de la méditation assise, l'étude assidue des textes bouddhiques, la vénération des pratiques rituelles, le non-dualisme de l'éveil et de l'égarement, la Nature et le symbolisme du Livre.

Le sens est appelé à se réaliser comme présence à ce juste moment où la pureté de la méditation pulvérise l'univers phénoménal. Lorsque nous parvenons à percevoir l'énigme du soi et à percer le mystère de notre propre existence, le sens d'un mot, d'une proposition du Trésor se réalise comme présence, ici et maintenant.

La vraie loi, trésor de l'oeil ; textes choisis du Shôbôgenzô

Dans ce livre, Dôgen, maître zen japonais du XIIIe siècle, s'entretient avec ses disciples.
Il leur dit d'abord : Seul Bouddha connaît Bouddha : combustion totale. En d'autres termes, seule la Vérité connaît la Vérité : harmonie parfaite. Quand la Vérité est connue, se produit cet évènement bouleversant appelé éveil. Eveil est toujours et déjà là. Cette re-connaissance a lieu en ce monde, "l'univers entier" et avec lui. Il n'est autre que notre " corps " véritable. Il leur dit ensuite que naissance et mort, " vie-mort ", sont non seulement les évènements extrêmes de notre traversée, mais aussi le dynamisme même de notre "corps", l'univers.
Samsara est nirvana. Laissons le monde s'accomplir et accomplissons-nous avec lui. In this book, Dôgen, the XIII th century Japanese Zen master, addresses his disciples. In his first address he tells them Buddha alone knows Buddha complete combustion. That is to say, Truth alone knows Truth, perfect harmony. When the Truth is known an overwhelming event called awakening occurs. Yet, Dôgen tells us that we are always and already awakened.
This re-cognition takes place with and in this world, "the entire universe % which is none other than our true " body ". In his second address, Life-death, he says to his disciples that birth and death, "life-death", are both the extreme events of our journey and the very dynamism of our "body", the universe. Samsara is nirvana. Let the world accomplish itself and let us accomplish ourselves with it.

Yui butsu yo bustsu ; shoji / seul bouddha connait bouddha; vie-mort

Eihei Dōgen (永平道元), Dōgen Kigen (道元希玄, soit « Dōgen rare mystère ») ou Dōgen Zenji (道元禅師, soit « maître zen Dōgen »)  (19 janvier 1200 - 22 septembre 1253) est le fondateur de l'école Sōtō du bouddhisme zen au Japon. Il l'introduisit sur l'île après un voyage en Chine,.

Zazen est la pratique ultime. C'est en effet le vrai moi. Le Bouddhadharma ne doit pas être recherché en dehors de cela.

Ne pensez pas que vous serez nécessairement conscient de votre propre illumination.

Être en harmonie avec l'intégralité des choses, c'est ne pas avoir d'anxiété sur les imperfections.

Le zazen dont je parle n'apprend pas la méditation. C'est simplement la porte du Dharma du repos et du bonheur, la réalisation de la pratique de l'illumination totalement culminée. C'est la manifestation de la réalité ultime. Les pièges et les collets ne peuvent jamais l'atteindre. Une fois que son cœur est saisi, vous êtes comme le dragon quand il gagne l'eau, comme le tigre quand elle entre dans la montagne. Car vous devez savoir que juste là (en zazen), le bon dharma se manifeste et que, dès la matité et la distraction sont mis à l'écart.

Nous prenons l'habitude d'émettre des opinions à tort et à travers et, les prenant pour la réalité, nous nous égarons.

Étudier la voie, c'est étudier le soi. Étudier le soi, c'est oublier le soi. Oublier le soi, c'est être éclairé par toutes les choses de l'univers. Être éclairé par toutes les choses de l'univers, c'est jeter le corps et l'esprit de soi ainsi que ceux des autres. Même les traces des Lumières sont anéanties, et la vie avec l'illumination sans trace continue pour toujours et jamais

Tout comme les parents s'occupent de leurs enfants, vous devez garder à l'esprit l'univers entier.

Les étudiants, quand vous voulez dire quelque chose, pensez-y trois fois avant de le dire. Ne parlez que si vos paroles bénéficieront à vous-même et aux autres. Ne parlez pas si cela n'apporte aucun avantage.

Ne pratiquez pas Bouddha-Dharma avec la pensée que c'est pour bénéficier aux autres.

Dans le banal, rien n'est sacré. Dans le caractère sacré, rien n'est banal.

Lorsqu'un Bouddha est peint, non seulement un autel d'argile ou un morceau de terre est utilisé, mais les trente-deux marques, une lame d'herbe et la culture de la sagesse pour des éons incalculables sont utilisés. Comme un Bouddha a été peint sur un seul parchemin de cette manière, tous les bouddhas sont des bouddhas peints, et tous les bouddhas peints sont de vrais bouddhas.

Ne soyez pas étonné par le vrai dragon.

Parce que les montagnes sont élevées et larges, la façon de monter dans les nuages est toujours atteinte dans les montagnes; Le pouvoir inconcevable de la montée en flèche dans le vent vient librement des montagnes

Considérez que le nirvana n'est lui-même pas autre que notre vie.

Lorsque le corps et l'esprit sont en paix, toutes choses apparaissent comme elles sont: parfaites, complètes, ne manquent de rien.

Si vous seriez exempt de cupidité, vous devez d'abord laisser l'égoïsme.

Étudier la voie, c'est étudier le soi. Étudier le soi, c'est oublier le soi.

Il y a des montagnes cachées dans les montagnes. Il y a des montagnes cachées dans la cachette. C'est une compréhension complète.

Le vide est tenu de fleurir, comme des centaines de graminées s'épanouiront.

Un dragon chante-t-il encore de l'intérieur d'un arbre flétri?

Nous devons toujours être dérangés par la vérité.

Lorsque vous trouvez votre place où vous êtes, la pratique se produit, en actualisant le point fondamental.

La séance est la porte d'entrée de la vérité à la libération totale.

Sachez que le vrai dharma émerge de lui-même [pendant la pratique du zazen], en éliminant les obstacles et les distractions.

Si vous ne pouvez pas trouver la vérité là où vous êtes, où vous attendez-vous à la trouver?

À l'intérieur du trésor de l'œil du Dharma, un seul grain de poussière.

Ce que vous pensez dans votre esprit pour être bon, ou ce que les gens du monde pensent être bons, ce n'est pas nécessairement bon.

Ne visualisez pas les montagnes à partir de l'échelle de la pensée humaine.

Il y a des myriades de formes et des centaines d'herbes sur toute la terre, mais chaque herbe et chaque forme elle-même est la Terre entière.

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