Paul Celan
@paulCelan
Seules les mains véridiques écrivent de vrais poèmes. Je ne vois aucune différence fondamentale entre une poignée de main et un poème.
Paul Celan
Paul Celan, à l'origine Paul Pessach Antschel (en allemand) ou Ancel (en roumain), né le 23 novembre 1920 à Cernăuți (à l'époque en Roumanie) et mort le 20 avril 1970 à Paris, est un poète et traducteur de nationalité roumaine et de langue allemande, naturalisé français en 1955. Son nom d'écrivain est la métathèse de son patronyme roumain. Auteur d'une œuvre absolument novatrice, il est souvent considéré comme le plus grand poète de langue allemande de l'après-guerre.
...plusCompte non officiel
38
@paulCelan
Seules les mains véridiques écrivent de vrais poèmes. Je ne vois aucune différence fondamentale entre une poignée de main et un poème.
@paulCelan
Dans les airs, là, votre racine reste, là, dans les airs
@paulCelan
Un poème, étant un exemple de langage, donc essentiellement de dialogue, peut être une lettre dans une bouteille jetée à la mer avec l'espoir - sûrement pas toujours fort - qu'il puisse s'échouer quelque part, peut-être sur le rivage du cœur. De cette façon aussi, les poèmes sont en route : ils vont vers. Vers quoi ? Vers quelque chose d'ouvert, d'habitable, d'un toi accessible, peut-être, d'une réalité accessible. De telles réalités sont, je pense, en jeu dans un poème.
@paulCelan
La poésie est peut-être la suivante: un atemwende, un tournant de notre souffle. Qui sait, peut-être que la poésie va à lui - le sens de l'art - pour un tel tour? Et depuis l'étrange, l'abîme et la tête de Medusa, l'abîme et l'automate, semblent tous résider dans la même direction - est-ce peut-être ce tour, cet atemwende, qui peut trier l'étrange de l'étrange? C'est peut-être ici, dans ce bref instant, que la tête de Medusa se rétrécit et que l'automate descend? Peut-être, avec le I, éloigné et libéré ici, de cette manière, une autre chose est également libérée?
@paulCelan
Un poème, étant un exemple de langage, donc essentiellement de dialogue, peut être une lettre dans une bouteille jetée à la mer avec l'espoir - sûrement pas toujours fort - qu'il puisse s'échouer quelque part, peut-être sur le rivage du cœur. De cette façon aussi, les poèmes sont en route : ils vont vers. Vers quoi ? Vers quelque chose d'ouvert, d'habitable, d'un toi accessible, peut-être, d'une réalité accessible. De telles réalités sont, je pense, en jeu dans un poème.
@paulCelan
Le cœur se cachait toujours dans l'obscurité, dur comme la pierre philosophe.
@paulCelan
Le poème peut être une bouteille jetée à la mer, abandonnée à l'espoir - certes souvent fragile - qu'elle pourra un jour, quelque part, être recueillie sur une plage, sur la plage du coeur peut-être.
@paulCelan
La poésie est peut-être la suivante: un atemwende, un tournant de notre souffle. Qui sait, peut-être que la poésie va à lui - le sens de l'art - pour un tel tour? Et depuis l'étrange, l'abîme et la tête de Medusa, l'abîme et l'automate, semblent tous résider dans la même direction - est-ce peut-être ce tour, cet atemwende, qui peut trier l'étrange de l'étrange? C'est peut-être ici, dans ce bref instant, que la tête de Medusa se rétrécit et que l'automate descend? Peut-être, avec le I, éloigné et libéré ici, de cette manière, une autre chose est également libérée?