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Paul Éluard

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Paul Éluard, nom de plume d'Eugène Grindel, né à Saint-Denis (en Seine-Saint-Denis) le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952 , est un poète français. En 1916, il choisit le nom de Paul Éluard, nom emprunté à sa grand-mère maternelle, Félicie. Il adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique politiquement engagée auprès du Parti communiste. Il est connu également sous les pseudonymes de Didier Desroches et Brun.

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Poésies

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    Plumes L’homme voudrait être sorti D’un fouillis d’ailes. Très haut, le vent coule en criant Le long d’une aile. Mais la mère n’était pas là Quand le nid s’envola, Mais le ciel battait de l’aile Quand le nid s’envola. Et, désespoir du sol, L’homme est couché dans ses paroles, Au long des branches mortes, Dans des coquilles d’oeufs.

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    Porte ouverte La vie est bien aimable Venez à moi, si je vais à vous c’est un jeu, Les anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur.

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    La malédiction Un aigle, sur un rocher, contemple l’horizon béat. Un aigle défend le mouvement des sphères. Couleurs douces de la charité, tristesse, lueurs sur les arbres décharnés, lyre en étoile d’araignée, les hommes qui sous tous les cieux se ressemblent sont aussi bêtes sur la terre qu’au ciel. Et celui qui traîne un couteau dans les herbes hautes, dans les herbes de mes yeux, de mes cheveux et de mes rêves, celui qui porte dans ses bras tous les signes de l’ombre, est tombé, tacheté d’azur, sur les fleurs à quatre couleurs.

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    A perte de vue dans le sens de mon corps Tous les arbres toutes leurs branches toutes leurs feuilles L'herbe à la base les rochers et les maisons en masse Au loin la mer que ton œil baigne Ces images d'un jour après l'autre Les vices les vertus tellement imparfaits La transparence des passants dans les rues de hasard Et les passantes exhalées par tes recherches obstinées Tes idées fixes au cœur de plomb aux lèvres vierges Les vices les vertus tellement imparfaits La ressemblance des regards de permission avec les yeux que tu conquis La confusion des corps des lassitudes des ardeurs L'imitation des mots des attitudes des idées Les vices les vertus tellement imparfaits L'amour c'est l'homme inachevé.

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    Air vif J’ai regardé devant moi Dans la foule je t’ai vue Parmi les blés je t’ai vue Sous un arbre je t’ai vue Au bout de tous mes voyages Au fond de tous mes tourments Au tournant de tous les rires Sortant de l’eau et du feu L’été l’hiver je t’ai vue Dans ma maison je t’ai vue Entre mes bras je t’ai vue Dans mes rêves je t’ai vue Je ne te quitterai plus.

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    Animal rit Le monde rit, Le monde est heureux, content et joyeux La bouche s’ouvre, ouvre ses ailes et retombe. Les bouches jeunes retombent, Les bouches vieilles retombent. Un animal rit aussi, Étendant la joie de ses contorsions. Dans tous les endroits de la terre Le poil remue, la laine danse Et les oiseaux perdent leurs plumes. Un animal rit aussi Et saute loin de lui-même. Le monde rit, Un animal rit aussi, Un animal s’enfuit.

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    Araignée Découverte dans un oeuf, L’araignée n’y entrera plus.

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    Au coeur de mon amour Un bel oiseau me montre la lumière Elle est dans ses yeux, bien en vue. Il chante sur une boule de gui Au milieu du soleil. * * * * * Les yeux des animaux chanteurs Et leurs chants de colère ou d’ennui M’ont interdit de sortir de ce lit. J’y passerai ma vie. L’aube dans des pays sans grâce Prend l’apparence de l’oubli. Et qu’une femme émue s’endorme, à l’aube, La tête la première, sa chute l’illumine. Constellations, Vous connaissez la forme de sa tête. Ici, tout s’obscurcit: Le paysage se complète, sang aux joues, Les masses diminuent et coulent dans mon cœur Avec le sommeil. Et qui donc veut me prendre le cœur? * * * * * Je n’ai jamais rêvé d’une si belle nuit. Les femmes du jardin cherchent à m’embrasser— Soutiens du ciel, les arbres immobiles Embrassent bien l’ombre qui les soutient. Une femme au cœur pâle Met la nuit dans ses habits. L’amour a découvert la nuit Sur ses seins impalpables. Comment prendre plaisir à tout? Plutôt tout effacer. L’homme de tous les mouvements, De tous les sacrifices et de toutes les conquêtes Dort. Il dort, il dort, il dort. Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible. Il n’a ni froid, ni chaud. Son prisonnier s’est évadé—pour dormir. Il n’est pas mort, il dort. Quand il s’est endormi Tout l’étonnait, Il jouait avec ardeur, Il regardait, Il entendait. Sa dernière parole:«Si c’était à recommencer, je te rencontrerais sans te chercher.» Il dort, il dort, il dort. L’aube a eu beau lever la tête, Il dort.

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    Avec tes yeux Avec tes yeux je change comme avec les lunes Et je suis tour à tour et de plomb et de plume, Une eau mystérieuse et noire qui t’enserre Ou bien dans tes cheveux ta légère victoire.

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    À celle dont ils rêvent Neuf cent mille prisonniers Cinq cent mille politiques Un million de travailleurs Maîtresse de leur sommeil Donne-leur des forces d’homme Le bonheur d’être sur terre Donne-leur dans l’ombre immense Les lèvres d’un amour doux Comme l’oubli des souffrances Maîtresse de leur sommeil Fille femme soeur et mère Aux seins gonflés de baisers Donne-leur notre pays Tel qu’ils l’ont toujours chéri Un pays fou de la vie Un pays où le vin chante Où les moissons ont bon coeur Où les enfants sont malins Où les vieillards sont plus fins Qu’arbres à fruits blancs de fleurs Où l’on peut parler aux femmes Neuf cent mille prisonniers Cinq cent mille politiques Un million de travailleurs Maîtresse de leur sommeil Neige noire des nuits blanches À travers un feu exsangue Sainte Aube à la canne blanche Fais-leur voir un chemin neuf Hors de leur prison de planches Ils sont payés pour connaître Les pires forces du mal Pourtant ils ont tenu bon Ils sont criblés de vertus Tout autant que de blessures Car il faut qu’ils se survivent Maîtresse de leur repos Maîtresse de leur éveil Donne-leur la liberté Mais garde-nous notre honte D’avoir pu croire à la honte Même pour l’anéantir.

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    La mort dans la conversation Qui a votre visage? La bonne et la mauvaise La belle imaginable Gymnastique à l’infini Dépassant en mouvements Les couleurs et les baisers Les grands gestes la nuit.

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    À côté À côté La nuit plus longue et la route plus blanche. Lampes je suis plus près de vous que la lumière. Un papillon l’oiseau d’habitude Roue brisée de ma fatigue De bonne humeur place Signal vide et signal À l’éventail d’horloge. À CÔTÉ Soleil tremblant Signal vide et signal à l’éventail d’horloge Aux caresses unies d’une main sur le ciel Aux oiseaux entr’ouvrant le livre des aveugles Et d’une aile après l’autre entre cette heure et l’autre Dessinant l’horizon faisant tourner les ombres Qui limitent le monde quand j’ai les yeux baissés.

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    À faire rire la certaine À faire rire la certaine, Était-elle en pierre? Elle s’effondra.

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    À la fin de l’année À la fin de l’année de jour en jour plus bas, il enfouit sa chaleur comme une graine À la fin de l’année I Nous avançons toujours Un fleuve plus épais qu’une grasse prairie Nous vivons d’un seul jet Nous sommes du bon port Le bois qui va sur l’eau l’arbre qui file droit Tout marché de raison bâclé conclu s’oublie Où nous arrêterons-nous Notre poids immobile creuse notre chemin Au loin les fleurs fanées des vacances d’autrui Un rien de paysage suffisant Les prisons de la liberté s’effacent Nous avons à jamais Laissé derrière nous l’espoir qui se consume Dans une ville pétrie de chair et de misère De tyrannie La paupière du soleil s’abaisse sur ton visage Un rideau doux comme ta peau Une aile salubre une végétation Plus transparente que la lune du matin Nos baisers et nos mains au niveau de nous-mêmes Tout au-delà ruiné La jeunesse en amande se dénude et rêve L’herbe se relève en sourdine Sur d’innocentes nappes de petite terre Premier dernière ardoise et craie Fer et rouille seul à seule Enlacés au rayon debout Qui va comme un aveu Écorce et source redressée L’un à l’autre dans le présent Toute brume chassée Deux autour de leur ardeur Joints par des lieues et des années Notre ombre n’éteint pas le feu Nous nous perpétuons. II Au-dessous des sommets Nos yeux ferment les fenêtres Nous ne craignons pas la paix de l’hiver Les quatre murs éteints par notre intimité Quatre murs sur la terre Le plancher le plafond Sont des cibles faciles et rompues À ton image alerte que j’ai dispersée Et qui m’est toujours revenue Un monotone abri Un décor de partout Mais c’est ici qu’en ce moment Commencent et finissent nos voyages Les meilleures folies C’est ici que nous défendons notre vie Que nous cherchons le monde Un pic écervelé aux nuages fuyants au sourire éternel Dans leurs cages les lacs au fond des trous la pluie Le vent sa longue langue et les anneaux de la fraîcheur La verdure et la chair des femmes au printemps La plus belle est un baume elle incline au repos Dans des jardins tout neufs amortis d’ombres tendres Leur mère est une feuille Luisante et nue comme un linge mouillé Les plaines et les toits de neige et les tropiques luxueux Les façons d’être du ciel changeant Au fil des chevelures Et toujours un seul couple uni par un seul vêtement Par le même désir Couché aux pieds de son reflet Un couple illimité.

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    À la minute L’instrument Comme tu le vois. Espérons Et Espérons Adieu Ne t’avise pas Que les yeux Comme tu le vois Le jour et la nuit ont bien réussi. Je le regarde je le vois.

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    Avis La nuit qui précéda sa mort Fut la plus courte de sa vie L’idée qu’il existait encore Lui brûlait le sang aux poignets Le poids de son corps l’écœurait Sa force le faisait gémir C’est tout au fond de cette horreur Qu’il a commencé à sourire Il n’avait pas UN camarade Mais des millions et des millions Pour le venger il le savait Et le jour se leva pour lui.

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    Bouche usée Le rire tenait sa bouteille À la bouche riait la mort Dans tous les lits où l’on dort Le ciel sous tous les corps sommeille Un clair ruban vert à l’oreille Trois boules une bague en or Elle porte sans effort Une ombre aux lumières pareille Petite étoile des vapeurs Au soir des mers sans voyageurs Des mers que le ciel cruel fouille Délices portées à la main Plus douce poussière à la fin Les branches perdues sous la rouille.

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    Bêtes et méchants Venant du dedans Venant du dehors C’est nos ennemis Ils viennent d’en haut Ils viennent d’en bas De près et de loin De droite et de gauche Habillés de vert Habillés de gris La veste trop courte Le manteau trop long La croix de travers Grands de leurs fusils Courts de leurs couteaux Fiers de leurs espions Forts de leurs bourreaux Et gros de chagrin Armés jusqu’à terre Armés jusqu’en terre Raides de saluts Et raides de peur Devant leurs bergers Imbibés de bière Imbibés de lune Chantant gravement La chanson des bottes Ils ont oublié La joie d’être aimé Quand ils disent oui Tout leur répond non Quand ils parlent d’or Tout se fait de plomb Mais contre leur ombre Tout se fera d’or Qu’ils partent qu’ils meurent Leur mort nous suffit. Nous aimons les hommes Ils s’évaderont Nous en prendrons soin Au matin de gloire D’un monde nouveau D’un monde à l’endroit

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    Ce n’est pas la poésie qui Avec des yeux pareils Que tout est semblable École de nu. Tranquillement Dans un visage délié Nous avons pris des garanties Un coup de main aux cheveux rapides La bouche de voluptueux inférieur joue et tombe Et nous lançons le menton qui tourne comme une toupie.

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    Celle qui n’a pas la parole Les feuilles de couleur dans les arbres nocturnes Et la liane verte et bleue qui joint le ciel aux arbres, Le vent à la grande figure Les épargne. Avalanche, à travers sa tête transparente La lumière, nuée d’insectes, vibre et meurt. Miracle dévêtu, émiettement, rupture Pour un seul être. La plus belle inconnue Agonise éternellement. Étoiles de son cœur aux yeux de tout le monde.

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    L’habitude Toutes mes petites amies sont bossues: Elles aiment leur mère. Tous mes animaux sont obligatoires, Ils ont des pieds de meuble Et des mains de fenêtre. Le vent se déforme, Il lui faut un habit sur mesure, Démesuré. Voilà pourquoi Je dis la vérité sans la dire.

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    Chant nazi Le vol fou d’un papillon La fenêtre l’évasion Le soleil interminable La promesse inépuisable Et qui se joue bien des balles Cerne les yeux d’un frisson L’arbre est neuf l’arbre est saignant Mes enfants c’est le printemps La dernière des saisons Hâtez-vous profitez-en C’est le bagne ou la prison La fusillade ou le front Dernière fête des mères Le cœur cède saluons Partout la mort la misère Et l’Allemagne asservie Et l’Allemagne accroupie Dans le sang et la sanie Dans les plaies qu’elle a creusées Notre tâche est terminée Ainsi chantent chantent bien Les bons maîtres assassins.

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    Chat Pour ne poser qu’un doigt dessus Le chat est bien trop grosse bête. Sa queue rejoint sa tête, Il tourne dans ce cercle Et se répond à la caresse. Mais, la nuit l’homme voit ses yeux dont la pâleur est le seul don. Ils sont trop gros pour qu’il les cache Et trop lourds pour le vent perdu du rêve. Quand le chat danse C’est pour isoler sa prison Et quand il pense C’est jusqu’aux murs de ses yeux.

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    Cheval Cheval seul, cheval perdu, Malade de la pluie, vibrant d’insectes, Cheval seul, vieux cheval. Aux fêtes du galop, Son élan serait vers la terre, Il se tuerait. Et, fidèle aux cailloux, Cheval seul attend la nuit Pour n’être pas obligé De voir clair et de se sauver.

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    Chien (I) Chien chaud, Tout entier dans la voix, dans les gestes De ton maître, Prends la vie comme le vent, Avec ton nez. Reste tranquille.

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    Chien (II) Sonnettes, bras ballants, on ne vient pas jusqu’ici, Sonnettes, portes ouvertes, rage de disparaître. Tous les chiens s’ennuient Quand le maître est parti.

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    Conduire La rue est bientôt là, À la rue le cheval. Plus beau que le corbeau Il lui faut un chemin. Fine jambe, léger héros Qui suit son maître vers le repos. La rue est bientôt là: On y court, on y marche, on y trotte, On s’y arrête.

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    Courage Paris a froid Paris a faim Paris ne mange plus de marrons dans la rue Paris a mis de vieux vêtements de vieille Paris dort tout debout sans air dans le métro Plus de malheur encore est imposé aux pauvres Et la sagesse et la folie De Paris malheureux C’est l’air pur c’est le feu C’est la beauté c’est la bonté De ses travailleurs affamés Ne crie pas au secours Paris Tu es vivant d’une vie sans égale Et derrière la nudité De ta pâleur de ta maigreur Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux Paris ma belle ville Fine comme une aiguille forte comme une épée Ingénue et savante Tu ne supportes pas l’injustice Pour toi c’est le seul désordre Tu vas te libérer Paris Paris tremblant comme une étoile Notre espoir survivant Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue Frères ayons du courage Nous qui ne sommes pas casqués Ni bottés ni gantés ni bien élevés Un rayon s’allume en nos veines Notre lumière nous revient Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous Et voici que leur sang retrouve notre cœur Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris La pointe de la délivrance L’espace du printemps naissant La force idiote a le dessous Ces esclaves nos ennemis S’ils ont compris S’ils sont capables de comprendre Vont se lever. 1942

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    Critique de la poésie C'est entendu je hais le règne des bourgeois Le règne des flics et des prêtres Mais je hais plus encore l'homme qui ne le hait pas Comme moi De toutes ses forces. Je crache à la face de l'homme plus petit que nature Qui à tous mes poèmes ne préfère pas cette Critique de la poésie.

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    Mascha riait aux anges L’heure qui tremble au front du temps tout embrouillé Un bel oiseau léger plus vif qu’une poussière Traîne sur un miroir un cadavre sans tête Des boules de soleil adoucissent ses ailes Et le vent de son vol affole la lumière Le meilleur a été découvert loin d’ici.

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