Raoul Vaneigem
@raoulVaneigem
Travailler pour survivre, survivre en consommant, survivre pour consommer; Le cycle infernal est complet.
Raoul Vaneigem
Raoul Vaneigem, né à Lessines (Hainaut, Belgique) le 21 mars 1934, est un écrivain et philosophe belge connu notamment pour sa participation centrale de 1961 à 1970 à l'Internationale situationniste aux côtés de Guy Debord. Médiéviste, spécialiste des hérésies, il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages.
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Travailler pour survivre, survivre en consommant, survivre pour consommer; Le cycle infernal est complet.
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Être riche de nos jours signifie simplement posséder un grand nombre d'objets pauvres.
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Travailler pour le plaisir et la fête authentique se distingue à peine de la préparation d'une insurrection générale
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La clé est en chacun de nous. Aucune instruction ne vient avec.
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Mettre l'école sous le signe de la compétitivité, c'est inciter à la corruption, qui est la morale des affaires.
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Les mêmes personnes qui sont assassinées lentement dans les abattoirs mécanisés du travail se disputent également, chantent, boivent, dansent, font l'amour, tiennent les rues, ramassent des armes et inventent une nouvelle poésie.
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Les gens sans imagination commencent à se lasser de l'importance attachée au confort, à la culture, aux loisirs, à tout ce qui détruit l'imagination. Cela signifie que les gens ne sont pas vraiment fatigués du réconfort, de la culture et des loisirs, mais de l'utilisation à laquelle ils sont.
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Je ne rêve pas d'une douce révolution. Ma passion coule vers la violence de la supersession, la férocité d'une vie qui ne renonce à rien.
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Les millions d'êtres humains qui ont été abattus, torturés, affamés, traités comme des animaux et ont fait l'objet d'une conspiration de ridicule, peuvent dormir en paix dans leurs tombes communautaires, pour au moins la lutte dans laquelle ils sont morts ont permis à leurs descendants, isolés Dans leurs appartements climatisés, croire, sur la force de leur dose quotidienne de télévision, qu'ils sont heureux et gratuits. Les communards ont baissé, se battant jusqu'au dernier, afin que vous puissiez aussi vous qualifier pour une croisière des Caraïbes.
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Le pouvoir d'achat est une licence pour acheter un pouvoir. L'ancien prolétariat a vendu sa puissance de travail pour subsister; Le peu de temps de loisirs qu'il avait été passé assez agréablement dans les conversations, les arguments, la consommation, la fabrication de l'amour, l'errance, la célébration et les émeutes. Le nouveau prolétaire vend sa puissance de travail pour consommer. Lorsqu'il ne se flage pas à mort pour être promu dans la hiérarchie du travail, il est persuadé de s'acheter des objets pour se distinguer dans la hiérarchie sociale. L'idéologie de la consommation devient la consommation de l'idéologie.
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Jamais auparavant une civilisation n'a atteint un tel degré de mépris pour la vie; Jamais auparavant une génération, noyée dans la mortification, n'a ressenti une telle rage à vivre.
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Il n'y a de communautaire que l'illusion d'être ensemble.
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L'espoir est la laisse de la soumission.
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L'histoire de notre temps rappelle ces personnages de Walt Disney qui se précipitent follement au-dessus d'une falaise sans le voir, de sorte que la puissance de leur imagination les maintient suspendus dans les airs; Mais dès qu'ils regardent et voient où ils se trouvent, ils tombent.
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Les gens qui parlent de révolution et de lutte de classe sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qui est subversif sur l'amour et ce qui est positif dans le refus des contraintes, ces personnes ont un cadavre dans leur bouche.
@raoulVaneigem
L'organisation contrôlant l'équipement matériel de notre vie quotidienne est telle que ce qui en soi nous permettait de le construire richement plonge plutôt dans une pauvreté d'abondance, ce qui rend l'aliénation d'auto-plus intolérable que chaque commodité promet la libération et se révèle être une seule fois plus de fardeau. Nous sommes condamnés à l'esclavage aux moyens de libération.
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Au XXe siècle, la mort terrifie les hommes moins que l'absence de la vie réelle. Toutes ces actions mortes, mécanisées et spécialisées, volant un peu de vie mille fois par jour jusqu'à ce que l'esprit et le corps soient épuisés, jusqu'à ce que cette mort ne soit pas la
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Nous ne pouvons échapper au banal qu'en le manipulant, en le contrôlant, en le poussant dans nos rêves ou en le rendant au jeu libre de notre subjectivité.
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Rien n'est impossible à celui que n'arrête pas l'improbable
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Alors que la pauvreté a été réduite en termes de simple survie, elle est devenue plus profonde en termes de notre mode de vie.
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La souffrance est la douleur des contraintes. Un atome de pur plaisir, aussi petite, peut le tenir à distance.
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Nous ne pouvons échapper au banal qu'en le manipulant, en le contrôlant, en le poussant dans nos rêves ou en le rendant au jeu libre de notre subjectivité.
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Travailler pour survivre, survivre en consommant, survivre pour consommer: le cycle infernal est terminé.
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Dans le royaume de la consommation, le citoyen est roi. Une monarchie démocratique: l'égalité avant consommation, la fraternité dans la consommation et la liberté par la consommation.
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Nous avons un monde de plaisir à gagner, et rien à perdre mais l'ennui.
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Il n'y a ni bon ni mauvais usage de la liberté d'expression, il n'en existe qu'un usage insuffisant.
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Les gens sont ravis de croire que le temps s'échappe, et cette croyance est la base du temps qui s'éloigne.
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Le pouvoir d'achat est une licence pour acheter un pouvoir.
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Au XXe siècle, la mort terrifie les hommes moins que l'absence de la vie réelle.
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Notre tâche n'est pas de redécouvrir la nature mais de le refaire.