Amour binaire Tu es l’autre partition
solitaire et inséparable.
La vie sans toi sera néantisée.
Symbiose qui réjouit
ou véritable angoisse ?
Ta présence enflamme la dichotomie de notre amour,
fusionne nos étincelles.
Crois-tu pouvoir survivre ?
Moi, je sais !
Je marche à la dérive dans un désert en décomposition
avec cette seule pensée
un jour tu ne seras plus.
Et je serai
Dépariée.
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Angoisse de l’aube Angoisse à hue et à dia
Réveil martyrisé
Pensées ombragées d’une mort qui nous guette
Toujours
Je ne saurais espérer un demain
Immortalité du soleil
Araignée
Répétition d’une respiration éphémère
Torpeur
Ta présence maltraitée me soulage
Je te demande pardon
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Baptême de soupirs Je suis telle une feuille bouleversée
Un pétale suspendu
Sur un lit de marguerites
L’aube s’infiltre sagement par la fenêtre
J’oublie la banalité du passé
Tes mains me caressent, transies
Je suis enveloppée dans un Saint-Suaire
Lasse de tout
Prête à rejoindre mon Géniteur
Là où il ne peut plus chanter
L’esprit transformé
Calciné par la beauté de notre amour
Enseveli dans un sarcophage de joie
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Cancer Renaissance
De nouveau tu te présentes
Jardin juxtaposé, trouble de la sève
T’emparer du corps
Du cerveau au thorax tu veux scanner son esprit
Les larmes coulent sur le visage d’une femme
Elle sait
Elle connaît la vérité de la solitude
Elle respire la décadence
Imminente
Elle crie son amour
Tentacules méprisants s’entortillant autours des ganglions
Sans pitié tu convoites tout l’être
Il t’attend depuis toujours
Depuis le jour où tu es parti avec son odorat
Ne lui laissant plus absorber le parfum du monde
Rendant chaque jour immanquablement le dernier
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Dépression Eclatement de la tête
Aujourd’hui la chaleur ne peut plus s’y engouffrer
Torpeur, turpitude, esprit engourdi
et englouti dans l’impasse de la vie.
Je me sens coincée dans le malaise du silence,
Posture suprême indigne sublime essentielle
Retour de poussière dans ce vide ensoleillé.
Les cerisiers en fleur, l’âme meurtrie
par le flétrissement prématuré
Sans espérance
ma motivation s’est évaporée avec les rêves d’une grandeur immaculée.
Toi printemps tu ne crois plus à rien
Tu navigues dans les ordures
Tu raffoles des maladies
Autodestruction à l’état pur
Puissance zéro
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Emprise toxique Cerveau siphonné
âme possédée
paroles atrophiées
Tu vis dans une île sans mer
bercée par le brouillard
Tes rêves en décomposition
La haine en tempête
Ton amour défiguré
ta tête éclatée
tu regardes ébahie
suffoquée par le mensonge
sursauts d’effrois
le nain de jardin ricane dans son coin
écrasée
pulvérisée
GAME OVER
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
La date Elle voudrait connaître la date pour enfin arrêter son cœur.
Le supplice qui nous écrase
volatilise son existence
caresse son âme
une plume rigide à la main.
Elle voudrait connaître le jour fait de néants
pour pouvoir construire son aujourd’hui
d’une tendre reconnaissance.
Elle voudrait savourer la vérité
seule, unique, irréfutable
responsable de toutes les douleurs.
Elle voudrait ne pas vouloir
ne pas respirer
se noyer dans son sang chaud
sur un lit de neige froide
en tombant de la falaise de ses désirs.
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Pourquoi ? Les couleurs ne sont plus triomphantes.
Les musiciens jouent une marche funèbre.
Mes yeux se noient dans l’amertume.
La maigreur de la pensée trahit l’apocalypse.
Je cherche dans ce labyrinthe l’essence primordiale,
elle n’est plus là,
elle n’a jamais été là.
Sur mes épaules des douleurs ancestrales luttent.
Je hurle mon malaise !
Personne ne vient.
Personne ne veut plus m’écouter.
Une vague déferlante sature mon cloître.
La nuit tombe sans un bruit sur ma tombe.
Ivresse apathique
Cadavre éternel.
Je ne sais pas !
Pourquoi ?
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Périmètre de la mémoire Épigénèse
Ton cerveau façonné
déconstruit l’imaginaire
anesthésie le désir
Le chagrin grandi
le mur te regarde
solitaire
le musée de tes pensées éclate
tu n’es plus vivant
la rigidité cadavérique de notre monde te berce
Tu as peur
d’un cri dépassant le rebord
d’une fenêtre avec vue sur le néant
Tu pleures
ton chagrin
le chagrin d’un peuple
meurtri par la haine
enlevé par le déterminisme
torturé par la gloire
Anamnèse d’une vie
désagrégée
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Tempête Neige réitérée
éblouissante blancheur
balaye mon cœur asphyxié par la peur du lendemain
empreinte volubile
glaçon du destin
un jour de plus vers l’abime
Je marche sur un lac gelé à la recherche de mon âme
les flocons tourbillonnent come des étoiles
le cap est là
devant moi
figé
il ne changera pas
seul un rayon de soleil le fera disparaitre
pour une saison
mais il reviendra
froid
corps inanimé
sublimation de la vérité perpétuelle
comme les ailes d’un papillon refroidies dans l’éternité
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Terres inconnues Aux frontières de la folie
le cerveau déploie ses facultés
tatouages étranges
âme daltonienne
ironie du présent
fable inquiétante
Je regarde le monde avec les yeux d’un séraphin
les couleurs se mélangent
se blessent
Je régurgite la douleur
de mes aïeux
J’erre parmi les autres
en sursis
une fine pluie dorée
tombe sur mes rêves
je suis le gouffre du monde
sans fin
il y a 10 mois
S
Sybille Rembard
@sybilleRembard
Thaumaturge des enfants Ton départ abrupt a broyé mon cœur
Déchirure extrême
Artère explosée
Noyé dans ton sang par une mort inattendue
tu n’es plus
hic et nunc.
Des larmes de chagrin ruissellent sur mes joues,
mes rêves sont envahis de moments partagés
Images trop vivantes
âme transcendante
Nuage rassurant sur la tête de mes enfants
Tu n’es que poussière
éternelle
ici et maintenant.
il y a 10 mois
Théodore Agrippa d'Aubigné
@theodoreAgrippaDaubigne
J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante
De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux,
Diane, et vois au fond mon coeur parti en deux,
Et mes poumons gravés d’une ardeur violente,
Vois mon sang écumeux tout noirci par la flamme,
Mes os secs de langueurs en pitoyable point
Mais considère aussi ce que tu ne vois point,
Le reste des malheurs qui saccagent mon âme.
Tu me brûles et au four de ma flamme meurtrière
Tu chauffes ta froideur : tes délicates mains
Attisent mon brasier et tes yeux inhumains
Pleurent, non de pitié, mais flambants de colère.
À ce feu dévorant de ton ire allumée
Ton oeil enflé gémit, tu pleures à ma mort,
Mais ce n’est pas mon mal qui te déplait si fort
Rien n’attendrit tes yeux que mon aigre fumée.
Au moins après ma fin que ton âme apaisée
Brûlant le coeur, le corps, hostie à ton courroux,
Prenne sur mon esprit un supplice plus doux,
Étant d’ire en ma vie en un coup épuisée.
il y a 10 mois
Victor Hugo
@victorHugo
Je respire où tu palpites Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t’en vas ?
A quoi bon vivre, étant l’ombre
De cet ange qui s’enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N’être plus que de la nuit ?
Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t’en ailles
Pour qu’il ne reste plus rien.
Tu m’entoures d’Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t’envoles
Pour que je m’envole aussi.
Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.
Que veux-tu que je devienne
Si je n’entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s’en va ? Je ne sais pas.
Quand mon orage succombe,
J’en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d’azur.
L’amour fait comprendre à l’âme
L’univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l’infini
Sans toi, toute la nature
N’est plus qu’un cachot fermé,
Où je vais à l’aventure,
Pâle et n’étant plus aimé.
Sans toi, tout s’effeuille et tombe ;
L’ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.
Je t’implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !
De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n’es plus près de moi ?
Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l’autre mes chansons.
Que dirai-je aux champs que voile
L’inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l’étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?
Que dirai-je au bois morose
Qu’illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : » Où donc est ma soeur ? »
J’en mourrai ; fuis, si tu l’oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu’elle ne regarde plus ?
Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?
Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
il y a 10 mois
Victor Hugo
@victorHugo
La conscience Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Échevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l'ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
L'œil à la même place au fond de l'horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Étends de ce côté la toile de la tente. »
Et l'on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet œil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet œil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des nœuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;
L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'œil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : « Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'œil était dans la tombe et regardait Caïn.
il y a 10 mois
Victor Hugo
@victorHugo
Une nuit à Bruxelles Aux petits incidents il faut s’habituer.
Hier on est venu chez moi pour me tuer.
Mon tort dans ce pays c’est de croire aux asiles.
On ne sait quel ramas de pauvres imbéciles
S’est rué tout à coup la nuit sur ma maison.
Les arbres de la place en eurent le frisson,
Mais pas un habitant ne bougea. L’escalade
Fut longue, ardente, horrible, et Jeanne était malade.
Je conviens que j’avais pour elle un peu d’effroi.
Mes deux petits-enfants, quatre femmes et moi,
C’était la garnison de cette forteresse.
Rien ne vint secourir la maison en détresse.
La police fut sourde ayant affaire ailleurs.
Un dur caillou tranchant effleura Jeanne en pleurs.
Attaque de chauffeurs en pleine Forêt-Noire.
Ils criaient : Une échelle ! une poutre ! victoire !
Fracas où se perdaient nos appels sans écho.
Deux hommes apportaient du quartier Pachéco
Une poutre enlevée à quelque échafaudage.
Le jour naissant gênait la bande. L’abordage
Cessait, puis reprenait. Ils hurlaient haletants.
La poutre par bonheur n’arriva pas à temps.
» Assassin ! – C’était moi. – Nous voulons que tu meures !
Brigand ! Bandit ! » Ceci dura deux bonnes heures.
George avait calmé Jeanne en lui prenant la main.
Noir tumulte. Les voix n’avaient plus rien d’humain ;
Pensif, je rassurais les femmes en prières,
Et ma fenêtre était trouée à coups de pierres.
Il manquait là des cris de vive l’empereur !
La porte résista battue avec fureur.
Cinquante hommes armés montrèrent ce courage.
Et mon nom revenait dans des clameurs de rage :
A la lanterne ! à mort ! qu’il meure ! il nous le faut !
Par moments, méditant quelque nouvel assaut,
Tout ce tas furieux semblait reprendre haleine ;
Court répit ; un silence obscur et plein de haine
Se faisait au milieu de ce sombre viol ;
Et j’entendais au loin chanter un rossignol.
il y a 10 mois
W
William Braumann
@williamBraumann
Le geôlier sous la peau L’insistante aiguille bien ancrée
Dans la chair de poule
De sa mémoire junky,
S’infiltre dans son tendre bras de baby-doll
Sous l’oeil d’un scorpion perdu dans les herbes folles,
Qui s’avance, encravaté de fièvre sourde
Poupée sans escale, esclave du venin
Qui trône dans son sang de mescaline,
Elle voit défiler des couturiers en habits nus
Sous la toile de latex de sa came isole échancrée
Quand elle sent monter la faim
Elle dévore sa soupe
De viande rouge
Encore fumante
D’un coup de langue crantée,
Sous les feux de ses revolvers sans gâchette
Et des rushs obscurs de son carnaval souterrain
Au bout de la nuit,
Son misérable geôlier la libère,
Enfin
Et ramène son corps
Cassé,
Au bord de l’écume
De ses draps sales et froissés.
il y a 10 mois
W
Winston Perez
@winstonPerez
Explosions Silence
On n’entend pas le vent, on n’entend pas la pluie.
Le cours du fleuve avance au ralentit.
Il n’y aucun souffle, aucune vie.
Silence.
Huis clos dans l’atmosphère…
Nuages blancs,
Vertige.
Silence.
Soudain un point fixe à l’horizon
Silence.
Le vide.
Puis,
Explosions.
il y a 10 mois
W
Winston Perez
@winstonPerez
Extasis et tourments africains J’ai perdu l’équilibre, j’ai perdu sans raisons
je me suis senti Libre, ouvert, enraciné, fécond
J’ai touché Galatée, j’ai conquis les saisons
Et j’ai continué encor,
j’ai bâti des maisons
Ce jour j’ai vu l’Impasse
Ce jour j’ai vu la Fin
Le début d’un beau sentiment d’Extase,
La panacée d’Airain !
J’ai palpé cette machine tiède
J’ai parcouru ces courbes pleines
de géométries complexes
et tourments africains
J’ai connu Damballa,
la pure connaissance
Mawu, Erzulie, Léwas
Et suis rentré en trance
J’ai vaincu le démon des nuits
J’ai pleuré en cherchant l’Essor
J’ai rencontré la Vie
J’ai rencontré la Mort
Retour à la case départ…
il y a 10 mois
W
Winston Perez
@winstonPerez
Hyper Chinois Chavirer,
n’est pas bon pour moi
Chavirer,
n’est pas ma tasse de thé
C’est
Le jour
C’est
La nuit
Tu es dans ton lit et tu bois ton café trop froid
avec du lait
Il y a du soleil,
La lune se cache…
C’est toujours pareil
C’est
Le jour
C’est
La nuit
Tu fumes dans ton lit et tu n’es jamais en retard
Tu n’as jamais le cafard
Il fait trop chaud
Tu prends le vaporetto
Et tu t’allonges nu
Et tu écoutes le boléro
de Ravel ou Jorge Pardo ?
C’est
Le jour
C’est
La nuit
Tu fumes du haschisch
Tu es l’Hyper chinois
comme si tu étais un Roi
Qui aimes casser des noix
Et tu donnes à manger à ton chien
Et tu commences à te sentir bien
C’est très bien
Maintenant,
tu prépares des sushis
C’est bientôt minuit…
Chavirer,
n’est pas bon pour moi
Chavirer,
n’est pas ma tasse de thé
il y a 10 mois
W
Winston Perez
@winstonPerez
Revers Je suis parti et j’ai pensé :
« Qu’ai-je oublié de pur, qu’ai-je oublié de beau ? »
En descendant l’escalier qui menait à la cour abritée du vent
Obstacle
Sensation
Revers
J’ai compris qu’il fallait atteindre ce soleil que l’on n’atteint pas
Penser
Ne plus juger
Admettre
Fuir le cloisonnement
Explorer l’abîme et fuir ce continent
Résolution
Symptôme
Absence
La fleur n’est plus là
Juin 1943
Je suis parti et j’ai pensé
Revers
il y a 10 mois
W
Winston Perez
@winstonPerez
Surexpositions dans le désert de Namib Vitesse
250
Perte d’essentiel
Trafic d’absurde
Je sème mes sonates
Et je m’acquitte de la perte
De ce luxe
De ces trottoirs de républiques tristes
Ces entonnoirs livides et perplexes
je suis sûr de moi, d’eux, d’elle
Et,
J’ai brûlé, j’ai senti, j’ai parlé
avec la myrrhe, l’oliban, le benjoin
Les vagues m’ont vaincu
ont englouti mon âme
Quand j’ai traversé les dunes du désert de Namib