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Religion

176 poésies en cours de vérification
Religion

Poésies de la collection religion

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    Jean de Sponde

    @jeanDeSponde

    Qui sont, qui sont ceux-là, dont le cœur idolâtre Qui sont, qui sont ceux-là, dont le cœur idolâtre Se jette aux pieds du Monde, et flatte ses honneurs, Et qui sont ces valets, et qui sont ces Seigneurs, Et ces âmes d'Ebène, et ces faces d'Albâtre ? Ces masques déguisés, dont la troupe folâtre S'amuse à caresser je ne sais quels donneurs De fumées de Cour, et ces entrepreneurs De vaincre encor le Ciel qu'ils ne peuvent combattre ?

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    J

    Jean-Pierre Claris de Florian

    @jeanPierreClarisDeFlorian

    Le voyage Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte, Sans songer seulement à demander sa route ; Aller de chute en chute, et, se traînant ainsi, Faire un tiers du chemin jusqu'à près de midi ; Voir sur sa tête alors s'amasser les nuages, Dans un sable mouvant précipiter ses pas, Courir, en essuyant orages sur orages, Vers un but incertain où l'on n'arrive pas ; Détrempé vers le soir, chercher une retraite, Arriver haletant, se coucher, s'endormir : On appelle cela naître, vivre et mourir. La volonté de Dieu soit faite !

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    J

    Jean Polonius

    @jeanPolonius

    La terre promise Quand Moïse, vieilli, sentit venir sa fin, Dieu lui dit : « Gravis la montagne, « Et de là tu verras, au loin dans la campagne, « Chanaan t’apparaître enfin. » Le soleil se couchait : un bandeau vert et pâle Marquait à l’horizon la mer occidentale ; Et plus près, se peignant sur un ciel rose et pur. S’étendaient des plaines fertiles, Des bois, des coteaux et des villes, Bordes de montagnes d’azur !... C’était elle !... c’était cette terre bénie Qu’à ses yeux promit l’Éternel ! Ce pays de lait et de miel Qu’à poursuivre sans cesse il consuma sa vie ; Pour qui des Pharaons il brava la furie. Pour qui furent vaincus tant de périls divers, Les flots, les sables nus, les stériles déserts, Et la révolte ou l’apathie D’un vulgaire ignorant, qu’hier comme aujourd’hui Il a fallu servir et sauver malgré lui. C’était elle, ô douleur !... au travers de l’abîme, Il étendait les bras vers ses lointains sommets ! Mais en vain son regard planait de cime en cime ; Il devait l’entrevoir, — mais la toucher, jamais !... Pleure l’arrêt irrévocable ! Pleure, prophète infortuné ! Au regret amer qui t’accable, Plus d’un mortel est destiné. Hélas ! ton sort fut d’âge en âge Le sort du héros et du sage ; De tous ceux qu’une haute et sublime raison Élevait au-dessus du commun horizon ; De ceux qui, dans la nuit, répandant leurs lumières, Au joug de l’ignorance ont arraché leurs frères. Et vers un but plus noble, un univers plus beau, De leurs contemporains ont guidé le troupeau. Tandis qu’à leurs pieds, dans la plaine, Paissait le peuple insouciant. Montés sur les hauteurs, les yeux vers l’orient, Ils cherchaient dans l’espace une terre lointaine ; Terre féconde en biens, qu’à leurs vœux imparfaits Le Génie annonçait d’avance ; Où souriaient en espérance L’Ordre, la Vérité, l’Harmonie et la Paix. Hélas ! de ce beau sol les fertiles campagnes Pour eux ne devaient pas fleurir ; Leurs yeux n’ont pu, dans l’avenir, Qu’entrevoir de loin ses montagnes !... Consolez-vous, du moins, sublimes précurseurs ! Vous, dont l’espoir et le courage Ont devancé les temps et dominé votre âge, Consolez-vous de vos douleurs ! Chaque siècle ici-bas a sa Terre promise, Qu’il cherche, qu’il poursuit dans les maux, dans les pleurs ; Qu’il entrevoit, comme Moïse ; Mais qui ne fut jamais conquise Qu’au profit de ses successeurs. Nous la cherchons aussi, cette terre si belle ! Nous aussi, debout jour et nuit, Nous suivons au désert, les yeux tournés vers elle, L’Espérance qui nous conduit. Pareille à la nue enflammée Qui guidait les Hébreux vers un nouveau séjour. Et marchait devant leur armée, Brillante ou sombre tour à tour. Pour nous sont les travaux, les combats et les peines ; Les sables sans verdure et les rocs sans fontaines ; La faim, le chaud, la soif, les tempêtes du ciel ! — Pour nos fils, — les gazons, les fleurs, les eaux courantes, L’ombre sous leurs figuiers, le repos sous leurs tentes, Le lait, le froment et le miel !.... Mais, non ! — à tous ces biens leur esprit infidèle Rêvera d’autres biens à notre âge inconnus ! Ce qui nous suffirait ne leur suffira plus ; Ils voudront à leur tour une terre plus belle. Comme nous, pour trouver ce Chanaan lointain, Ils vivront, haletans, dans la soif de l’attente ; Comme nous, ils mourront les bras tendus en vain Vers sa rive toujours fuyante !

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    A la louange de la charité Les Méchants m’ont vanté leurs mensonges frivoles : Mais je n’aime que les paroles De l’éternelle Vérité. Plein du feu divin qui m’inspire, Je consacre aujourd’hui ma Lyre A la céleste Charité. En vain je parlerais le langage des Anges. En vain, mon Dieu, de tes louanges Je remplirais tout l’Univers : Sans amour, ma gloire n’égale Que la gloire de la cymbale, Qui d’un vain bruit frappe les airs. Que sert à mon esprit de percer les abîmes Des mystères les plus sublimes, Et de lire dans l’avenir ? Sans amour, ma science est vaine, Comme le songe, dont à peine Il reste un léger souvenir. Que me sert que ma Foi transporte les montagnes ? Que dans les arides campagnes Les torrents naissent sous mes pas ; Ou que ranimant la poussière Elle rende aux Morts la lumière, Si l’amour ne l’anime pas ? Oui, mon Dieu, quand mes mains de tout mon héritage Aux pauvres feraient le partage ; Quand même pour le nom Chrétien, Bravant les croix les plus infames Je livrerais mon corps aux flammes, Si je n’aime, je ne suis rien. Que je vois de Vertus qui brillent sur ta trace, Charité, fille de la Grâce ! Avec toi marche la Douceur, Que suit avec un air affable La Patience inséparable De la Paix son aimable soeur. Tel que l’Astre du jour écarte les ténèbres De la Nuit compagnes funèbres, Telle tu chasses d’un coup d’oeil L’Envie aux humains si fatale, Et toute la troupe infernale Des Vices enfants de l’Orgueil. Libre d’ambition, simple, et sans artifice, Autant que tu hais l’Injustice, Autant la Vérité te plait. Que peut la Colère farouche Sur un coeur, que jamais ne touche Le soin de son propre intérêt ? Aux faiblesses d’autrui loin d’être inexorable, Toujours d’un voile favorable Tu t’efforces de les couvrir. Quel triomphe manque à ta gloire ? L’amour sait tout vaincre, tout croire, Tout espérer, et tout souffrir. Un jour Dieu cessera d’inspirer des oracles. Le don des langues, les miracles, La science aura son déclin. L’amour, la charité divine Eternelle en son origine Ne connaîtra jamais de fin. Nos clartés ici bas ne sont qu’énigmes sombres, Mais Dieu sans voiles et sans ombres Nous éclairera dans les cieux. Et ce Soleil inaccessible, Comme à ses yeux je suis visible, Se rendra visible à mes yeux. L’amour sur tous les Dons l’emporte avec justice, De notre céleste édifice La Foi vive est le fondement, La sainte Espérance l’élève, L’ardente Charité l’achève, Et l’assure éternellement, Quand pourrai-je t’offrir, ô Charité suprême, Au sein de la lumière même Le Cantique de mes soupirs ; Et toujours brûlant pour ta gloire, Toujours puiser, et toujours boire Dans la source des vrais plaisirs !

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    A laudes L’Aurore brillante et vermeille Prépare le chemin au soleil qui la suit ; Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille, Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit. Fuyez, songes, troupe menteuse, Dangereux ennemis par la nuit enfantés : Et que fuie avec vous la mémoire honteuse Des objets qu’à nos sens vous avez présentés. Chantons l’auteur de la lumière, Jusqu’au jour où son ordre a marqué notre fin. Et qu’en le bénissant notre aurore dernière Se perde en un midi sans soir et sans matin. Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit Saint, qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours.

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    Le lundi à laudes Source ineffable de lumière, Verve en qui l’Éternel contemple sa beauté ; Astre, dont le soleil n’est que l’ombre grossière, Sacré jour, dont le jour emprunte sa clarté ; Lève-toi, Soleil adorable, Qui de l’éternité ne fais qu’un heureux jour ; Fais briller à nos yeux ta clarté secourable, Et répands dans nos cœurs le feu de ton amour. Prions aussi l’auguste Père, Le Père dont la gloire a devancé les temps, Le Père tout-puissant en qui le monde espère, Qu’il soutienne d’en haut ses fragiles enfants. Donne-nous un ferme courage, Brise la noire dent du serpent envieux : Que le calme, grand Dieu, suive de près l’orage : Fais-nous faire toujours ce qui plaît à tes yeux. Guide notre âme dans ta route, Rends notre corps docile à ta divine loi ; Remplis-nous d’un espoir que n’ébranle aucun doute, Et que jamais l’erreur n’ébranle notre foi. Que Christ soit notre pain céleste ; Que l’eau d’une foi vive abreuve notre cœur ; Ivres de ton esprit, sobres pour tout le reste, Daigne à tes combattants inspirer ta vigueur. Que la pudeur chaste et vermeille Imite sur leur front la rougeur du matin ; Aux clartés du midi que leur foi soit pareille ; Que leur persévérance ignore le déclin. L’aurore luit sur l’hémisphère : Que Jesus dans nos cœurs daigne luire aujourd’hui, Jesus qui tout entier est dans son divin Père, Comme son divin Père est tout entier en lui. Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit-Saint : qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera le monde, Et que les siècles même auront fini leur cours.

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    Le mardi à laudes L’oiseau vigilant nous réveille ; Et ses chants redoublés semblent chasser la nuit : Jésus se fait entendre à l’âme qui sommeille, Et l’appelle à la vie, où son jour nous conduit. « Quittez, dit-il, la couche oisive Où vous ensevelit une molle langueur : Sobres, chastes et purs, l’œil et l’âme attentive, Veillez : je suis tout proche, et frappe à votre cœur. » Ouvrons donc l’œil à sa lumière, Levons vers ce Sauveur et nos mains et nos yeux, Pleurons et gémissons : une ardente prière Écarte le sommeil, et pénètre les cieux. Ô Christ, ô soleil de justice ! De nos cœurs endurcis romps l’assoupissement ; Dissipe l’ombre épaisse où les plonge le vice, Et que ton divin jour y brille à tout moment ! Gloire à toi, Trinité profonde, Père, Fils, Esprit-Saint : qu’on t’adore toujours, Tant que l’astre des temps éclairera le monde, Et quand les siècles même auront fini leur cours !

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    Le mardi à matines Verbe, égal au très-Haut, notre unique espérance, Jour éternel de la terre et des cieux, De la paisible nuit nous rompons le silence : Divin Sauveur, jette sur nous les yeux. Répands sur nous le feu de ta grâce puissante ; Que tout l’enfer fuie au son de ta voix ; Dissipe ce sommeil d’une âme languissante, Qui la conduit dans l’oubli de tes lois. Ô Christ, sois favorable à ce peuple fidèle, Pour te bénir maintenant assemblé ; Reçois les chants qu’il offre à ta gloire immortelle ; Et de tes dons qu’il retourne comblé. Exauce, Père saint, notre ardente prière, Verbe son Fils, Esprit leur nœud divin, Dieu, qui tout éclatant de ta propre lumière, Règnes au ciel sans principe et sans fin.

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    Le songe d’thalie C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit. Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée. Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ; Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage, Pour réparer des ans l'irréparable outrage. « Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi. Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi. Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser. Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.

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    Jean Racine

    Jean Racine

    @jeanRacine

    Sur les vaines occupations des gens du siècle Quel charme vainqueur du monde Vers Dieu m'élève aujourd'hui ? Malheureux l'homme, qui fonde Sur les hommes son appui. Leur gloire fuit, et s'efface En moins de temps que la trace Du vaisseau qui fend les mers, Ou de la flèche rapide, Qui loin de l'œil qui la guide Cherche l'oiseau dans les airs.

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Deux frères A ceux du valle de los caídos et à bien d’autres deux frères en champ clos le premier sur un cheval blanc le second sur un cheval noir deux frères le premier sur un cheval blanc dieu lui a dit : « aimez-vous », et il crie : « aimez-Le, ou il vous en cuira » l’autre en un destrier noir couleur de nuit couleur de mort chevauche avec lui l’innombrable armée des misérables, il crie justice brandissant une épée Liberté ! ou la mort deux frères le monde est leur champ clos le champ du monde et de ses vastes plaines, jusqu’aux lointaines capitales loin loin sur l’horizon de l’Est, lorsque se lève le matin un soleil rouge deux frères pour un dernier requiem dieu a dit « aimez-vous » et ils crient « dejad me en este campo, llorando. Laissez-moi dans ce champ, que je pleure » Federico García Lorca Note de lecture : le Valle de los Caídos : basilique souterraine près de Madrid

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Les dieux ont soif J’ai embauché deux gars de la chambre 24 ils prient pour nous jour et nuit, nous obtiendrons sûrement le pardon nous pouvons continuer à boire (Ioan Es.Pop (Bucarest, 1958), Sans Issue, Anthologie poétique) Chaque jour ajoute de l’amour à l’amour du bonheur au bonheur des enfants aux enfants les dieux regardent Chaque jour ajoute du crime au crime du malheur au malheur les dieux regardent Chaque jour ajoute du sang au sang du sang au sang du sang au sang les dieux ont soif

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    J

    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Noroît Un jour d’avant printemps, par vent d’ouest ou Noroît ? Tu m’as montré un gros nuage noir qui venait vite et tu m’as dit : il va pleuvoir très fort alors poussâmes une porte de côté et entrâmes il y avait huit ou dix rangs de bancs de bois sur notre droite, un Christ, cloué sur une croix des flammes tremblantes, qui priaient pour nous, probablement un grand silence sous les voûtes ce jour d’avant printemps, par fort Noroît Assis et seuls, nous tenant par la main un grand silence, et le grain la pluie a commencé à battre les vitraux il faisait bon, sous nos parkas presque chaud j’ai pensé que tu étais heureuse Nous avons attendu longtemps, que le grain cesse ce jour- d’avant printemps, par Noroît ayant poussé la porte de l’Église Blanche et des flammes tremblantes qui priaient

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    J

    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Prière à notre Seigneur Jésus Christ Seulette étais, seulette suis depuis qu’ai perdu mon ami. Seule ; et en moi pourtant une jeune vie, notre enfant. Toutes mes larmes j’ai versé toutes mes armes déposé pour en moi cette vie garder cet enfant de nous, notre enfant. Seigneur, à deux mains j’implore sois-nous clément, seule et pleurant ma joie d’amante. Maintenant en moi une vie, un enfant. J’ai versé tant et tant de larmes à tes pieds dépose les armes Seigneur, je t’implore et prie pour en moi cette jeune vie.

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    Joachim du Bellay

    Joachim du Bellay

    @joachimDuBellay

    Si notre vie est moins qu'une journée Si notre vie est moins qu'une journée En l'eternel, si l'an qui fait le tour Chasse nos jours sans espoir de retour, Si périssable est toute chose née,

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Agnus dei Ils étaient entrés dans cette église s’étaient signés quelques gouttes d’eau bénite par fidélité à sa Lumière Puis s’étaient absorbés dans la prière dans cette Maison où règnent le silence que l’âme aime tant Avant peut-être avaient-ils allumé des cierges par amour de la Vierge ? Le couteau surgi de nulle part injure de sang à la pureté des lieux œuvre d’une créature sans Dieu témoignait de la folie du monde par trois crimes immondes Trinité des martyrs êtres ordinaires sacrifiés sur l’autel du non-sens quand finira l’universelle démence ?

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Départ Demain dans la boîte aux lettres sera glissée mon enveloppe charnelle Des humains continuent de s’entretuer pour prouver l’existence d’un destinataire Certains croient l’avoir trouvé dans les cimetières d’autres recueillent des cendres dans une urne J’aime cette Terre mais bientôt je ne pourrai plus entrer chez moi l’on m’aura volé les clés de l’existence Chaque vie est un exil silencieux d’où parfois la nécessité d’une voix différente qui retentit dans l’illusion de nos cieux

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Liberté Ceux par qui le scandale arrive ceux qui écrivent ceux qui dessinent et qu’on assassine Ceux qui préfèrent leur plume à leur enfer et leur crayon à leur bâillon la postérité de Voltaire et de Montesquieu qui n’a ni cieux ni dieux pauvres innocents mes frères de sang un 7 janvier votre dernier matin le rameau d’olivier est tombé de vos mains car n’est-ce pas être humain que de rire des ténèbres au nom de la liberté de dire ?

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    L’impossible Ils ont dit que la vie était possible sur Mars que des milliardaires faisaient mille fois le tour de la Terre que le bonheur était dans la prière Moi j’aimerais revoir ma mère quelques secondes la lumière de son sourire éclair dans la nuit de vivre la chaleur de sa main posée sur ma banquise Ils m’ont dit que je commettais le pêché de l’impossible J’ai alors invoqué la merveille le rêve et le matin m’a réveillé le soyeux soleil de son souvenir

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    Serge Langlet

    @sergeLanglet

    Fratricide… Fratricide… Leurs deux peuples dressés dans un conflit terrible, Sodome et Gomorrhe le firent en leur temps, L’on sait ce qu’il advint, quel fût le châtiment, L’histoire nous revient, c’est écrit dans la Bible. Des hommes qui s’en vont, et des femmes qui pleurent, Deux Nations qui s’affrontent et perdent leurs enfants, Vous êtes fils d’Irak, vous êtes fils d’Iran, Afin que l’un survive, faut-il que l’autre meure. Arrêtez, arrêtez, pendant qu’il en est temps, Car aucun Dieu puissant ne pourra tolérer, Encore bien longtemps de voir s’entre-tuer, Des frères des amis, des gens de même sang. Réfléchissez un peu, Vous comprendrez alors, Sur un bout de poussière, parmi l’immensité, Par un hasard quelconque, l’homme un jour fut jeté, Pourquoi donc se tuer, et qu’est-ce que la mort… Car nul homme ici bas, ne pourra se targuer, Fût-il un Khomeini, de sa bouche parler, Au nom de Jésus Christ, au nom de Mahomet. Langlet Serge mai 1985

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    S

    Serge Langlet

    @sergeLanglet

    L’humanité L’Humanité C’est un peuple ancien qui essaima jadis, Pour qu’en d’autres contrées puisse naître leur fils, Les années ont passé et les siècles aussi, Ces contrées aujourd’hui sont devenues pays, Et voila que, un jour, advint la religion, Elle-même coupée en diverses moignons, Ils en prirent un bout pour parler en leurs noms, Devinrent ennemis sous la foi des sermons, Et alors ces pays devinrent combattants, Avec divers drapeaux et de diverses chants, Tout pour détruire l’autre, et tout cela pourtant, Alors que dans leurs corps coule le même sang, Belles histoires venues de ce lointain passé, Où l’homme et la femme sont créés pour s’aimer, Dans lequel nous vivions tous en communauté, Craignons que le futur soit sans humanité

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    L

    Louis Ménard

    @louisMenard

    Initiation Du haut du ciel profond, vers le monde agité, S’abaissent les regards des âmes éternelles : Elles sentent monter de la terre vers elles L’ivresse de la vie et de la volupté ; Les effluves d’en bas leur dessèchent les ailes, Et, tombant de l’éther et du cercle lacté, Elles boivent, avec l’oubli du ciel quitté, Le poison du désir dans les coupes mortelles. Pourtant, dans leur exil, un reflet du ciel bleu Les remplit du dégoût des choses passagères ; Mais c’est par la douleur qu’on franchit les sept sphères ; L’initiation, qui fait de l’homme un dieu, La mort en tient les clefs ; le sacrifice épure, Et le sang rédempteur lave toute souillure.

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    Louise Ackermann

    @louiseAckermann

    Prométhée À Daniel Stern. Frappe encor, Jupiter, accable-moi, mutile L’ennemi terrassé que tu sais impuissant ! Écraser n’est pas vaincre, et ta foudre inutile S’éteindra dans mon sang, Avant d’avoir dompté l’héroïque pensée Qui fait du vieux Titan un révolté divin ; C’est elle qui te brave, et ta rage insensée N’a cloué sur ces monts qu’un simulacre vain. Tes coups n’auront porté que sur un peu d’argile ; Libre dans les liens de cette chair fragile, L’âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l’ongle du vautour qui sans fin me dévore, Un invisible amour fait palpiter encore Les lambeaux de mon coeur. Si ces pics désolés que la tempête assiège Ont vu couler parfois sur leur manteau de neige Des larmes que mes yeux ne pouvaient retenir, Vous le savez, rochers, immuables murailles Que d’horreur cependant je sentais tressaillir, La source de mes pleurs était dans mes entrailles ; C’est la compassion qui les a fait jaillir. Ce n’était point assez de mon propre martyre ; Ces flancs ouverts, ce sein qu’un bras divin déchire Est rempli de pitié pour d’autres malheureux. Je les vois engager une lutte éternelle ; L’image horrible est là ; j’ai devant la prunelle La vision des maux qui vont fondre sur eux. Ce spectacle navrant m’obsède et m’exaspère. Supplice intolérable et toujours renaissant, Mon vrai, mon seul vautour, c’est la pensée amère Que rien n’arrachera ces germes de misére Que ta haine a semés dans leur chair et leur sang. Pourtant, ô Jupiter, l’homme est ta créature ; C’est toi qui l’as conçu, c’est toi qui l’as formé, Cet être déplorable, infirme, désarmé, Pour qui tout est danger, épouvante, torture, Qui, dans le cercle étroit de ses jours enfermé, Étouffe et se débat, se blesse et se lamente. Ah ! quand tu le jetas sur la terre inclémente, Tu savais quels fléaux l’y devaient assaillir, Qu’on lui disputerait sa place et sa pâture, Qu’un souffle l’abattrait, que l’aveugle Nature Dans son indifférence allait l’ensevelir. Je l’ai trouvé blotti sous quelque roche humide, Ou rampant dans les bois, spectre hâve et timide Qui n’entendait partout que gronder et rugir, Seul affamé, seul triste au grand banquet des êtres, Du fond des eaux, du sein des profondeurs champêtres Tremblant toujours de voir un ennemi surgir. Mais quoi ! sur cet objet de ta haine immortelle, Imprudent que j’étais, je me suis attendri ; J’allumai la pensée et jetai l’étincelle Dans cet obscur limon dont tu l’avais pétri. Il n’était qu’ébauché, j’achevai ton ouvrage. Plein d’espoir et d’audace, en mes vastes desseins J’aurais sans hésiter mis les cieux au pillage, Pour le doter après du fruit de mes larcins. Je t’ai ravi le feu ; de conquête en conquête J’arrachais de tes mains ton sceptre révéré. Grand Dieu ! ta foudre à temps éclata sur ma tête ; Encore un attentat, l’homme était délivré ! La voici donc ma faute, exécrable et sublime. Compatir, quel forfait ! Se dévouer, quel crime ! Quoi ! j’aurais, impuni, défiant tes rigueurs, Ouvert aux opprimés mes bras libérateurs ? Insensé ! m’être ému quand la pitié s’expie ! Pourtant c’est Prométhée, oui, c’est ce même impie Qui naguère t’aidait à vaincre les Titans. J’étais à tes côtés dans l’ardente mêlée ; Tandis que mes conseils guidaient les combattants, Mes coups faisaient trembler la demeure étoilée. Il s’agissait pour moi du sort de l’univers : Je voulais en finir avec les dieux pervers. Ton règne allait m’ouvrir cette ère pacifique Que mon coeur transporté saluait de ses voeux. En son cours éthéré le soleil magnifique N’aurait plus éclairé que des êtres heureux. La Terreur s’enfuyait en écartant les ombres Qui voilaient ton sourire ineffable et clément, Et le réseau d’airain des Nécessités sombres Se brisait de lui-même aux pieds d’un maître aimant. Tout était joie, amour, essor, efflorescence ; Lui-même Dieu n’était que le rayonnement De la toute-bonté dans la toute-puissance. O mes désirs trompés ! O songe évanoui ! Des splendeurs d’un tel rêve, encor l’oeil ébloui, Me retrouver devant l’iniquité céleste. Devant un Dieu jaloux qui frappe et qui déteste, Et dans mon désespoir me dire avec horreur : « Celui qui pouvait tout a voulu la douleur ! » Mais ne t’abuse point ! Sur ce roc solitaire Tu ne me verras pas succomber en entier. Un esprit de révolte a transformé la terre, Et j’ai dès aujourd’hui choisi mon héritier. Il poursuivra mon oeuvre en marchant sur ma trace, Né qu’il est comme moi pour tenter et souffrir. Aux humains affranchis je lègue mon audace, Héritage sacré qui ne peut plus périr. La raison s’affermit, le doute est prêt à naître. Enhardis à ce point d’interroger leur maître, Des mortels devant eux oseront te citer : Pourquoi leurs maux ? Pourquoi ton caprice et ta haine ? Oui, ton juge t’attend, – la conscience humaine ; Elle ne peut t’absoudre et va te rejeter. Le voilà, ce vengeur promis à ma détresse ! Ah ! quel souffle épuré d’amour et d’allégresse En traversant le monde enivrera mon coeur Le jour où, moins hardie encor que magnanime, Au lieu de l’accuser, ton auguste victime Niera son oppresseur ! Délivré de la Foi comme d’un mauvais rêve, L’homme répudiera les tyrans immortels, Et n’ira plus, en proie à des terreurs sans trêve, Se courber lâchement au pied de tes autels. Las de le trouver sourd, il croira le ciel vide. Jetant sur toi son voile éternel et splendide, La Nature déjà te cache à son regard ; Il ne découvrira dans l’univers sans borne, Pour tout Dieu désormais, qu’un couple aveugle et morne, La Force et le Hasard. Montre-toi, Jupiter, éclate alors, fulmine, Contre ce fugitif à ton joug échappé ! Refusant dans ses maux de voir ta main divine, Par un pouvoir fatal il se dira frappé. Il tombera sans peur, sans plainte, sans prière ; Et quand tu donnerais ton aigle et ton tonnerre Pour l’entendre pousser, au fort de son tourment, Un seul cri qui t’atteste, une injure, un blasphème, Il restera muet : ce silence suprême Sera ton châtiment. Tu n’auras plus que moi dans ton immense empire Pour croire encore en toi, funeste Déité. Plutôt nier le jour ou l’air que je respire Que ta puissance inique et que ta cruauté. Perdu dans cet azur, sur ces hauteurs sublimes, Ah ! j’ai vu de trop près tes fureurs et tes crimes ; J’ai sous tes coups déjà trop souffert, trop saigné ; Le doute est impossible à mon coeur indigné. Oui ! tandis que du Mal, oeuvre de ta colère, Renonçant désormais à sonder le mystère, L’esprit humain ailleurs portera son flambeau, Seul je saurai le mot de cette énigme obscure, Et j’aurai reconnu, pour comble de torture, Un Dieu dans mon bourreau. Nice, 30 novembre 1865

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    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    L’église d’Arona On est moins seul au fond d’une église déserte : De son père inquiet c’est la porte entr’ouverte ; Lui qui bénit l’enfant, même après son départ, Lui, qui ne dit jamais : « N’entrez plus, c’est trop tard ! » Moi, j’ai tardé, seigneur, j’ai fui votre colère, Comme l’enfant qui tremble à la voix de son père, Se dérobe au jardin tout pâle, tout en pleurs, Retient son souffle et met sa tête dans les fleurs ; J’ai tardé ! Retenant le souffle de ma plainte, J’ai levé mes deux mains entre vous et ma crainte ; J’ai fait la morte ; et puis, en fermant bien les yeux, Me croyant invisible aux lumières des cieux, Triste comme à ténèbre au milieu de mon âme, Je fuyais. Mais, Seigneur ! votre incessante flamme, Perçait de mes détours les fragiles remparts, Et dans mon coeur fermé rentrait de toutes parts ! C’est là que j’ai senti, de sa fuite lassée, Se retourner vers vous mon âme délaissée ; Et me voilà pareille à ce volage enfant, Dépouillé par la ville, et qui n’a bien souvent Que ses débiles mais pour voiler son visage, Quand il dit à son père : Oh ! que n’ai-je été sage !

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    Marie Krysinska

    @marieKrysinska

    Le calvaire À Raoul Gineste De la lande attristée vers le ciel d’or glorieux Monte la vieille Croix de pierre Aux héroïques bras, jamais lassés De leur geste large ouvert, et sur qui les averses Ont mis l’offrande des mousses. Et tous à genoux sur l’herbe rare Courbant leurs pesantes échines, – Comme font les boeufs au labour, – Ils prient et ils pleurent les admirables Humbles, Les enviables Humbles; Ils pleurent sans rancune, ils prient sans colère, A genoux sur l’herbe rare De la lande attristée – vers le ciel d’or glorieux. Voici nos douleurs, ô Christ Qui aimes la douleur; Bois nos larmes, Dieu Qui te plais aux larmes! Voici nos misères Et voici nos deuils Et l’opaque fumée de notre malice Qui monte vers Ta Face, ainsi Que la fumée des entrailles sanglantes D’un bouc égorgé pour le sacrifice. Et le crépuscule monte de la terre – Comme une vapeur d’encens Monte de l’encensoir – Une miraculeuse Paix efface l’horizon Et s’épand ainsi qu’une fraîche pluie Sur l’aride cœur qui souffre. Et, dans l’ombre commençante La vieille Croix agrandie Semble unir le sol au zenith – Comme un Pont jeté Sur les éthéréennes ondes – Comme un sublime et symbolique Pont, menant De la lande attristée – vers le ciel d’or glorieux. Marie Krysinska, Rythmes pittoresques  

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    Marie Krysinska

    @marieKrysinska

    Ève À Maurice Isabey Ève au corps ingénu lasse de jeux charmants Avec les biches rivales et les doux léopards Goûte à présent le repos extatique, Sur la riche brocatelle des mousses. Autour d’elle, le silence de midi Exalte la pamoison odorante des calices, Et le jeune soleil baise les feuillées neuves. Tout est miraculeux dans ce Jardin de Joie: Les branchages s’étoilent de fruits symboliques Rouges comme des cœurs et blancs comme des âmes; Les Roses d’Amour encore inécloses Dorment au beau Rosier; Les Lys premiers nés Balancent leurs fervents encensoirs Auprès Des chères coupes des Iris Où fermente le vin noir des mélancolies; Et le Lotus auguste rêve aux règnes futurs. Mais parmi les ramures, C’est la joie criante des oiseaux; Bleus comme les flammes vives du Désir, Roses comme de chastes Caresses Ornés d’or clair ainsi que des Poèmes Et vêtus d’ailes sombres comme les Trahisons. Ève repose, Et cependant que ses beaux flancs nus, Ignorants de leurs prodigieuses destinées, Dorment paisibles et par leurs grâces émerveillent La tribu docile des antilopes, Voici descendre des plus hautes branches Un merveilleux Serpent à la bouche lascive, Un merveilleux Serpent qu’attire et tente La douceur magnétique de ces beaux flancs nus, Et voici que pareil à un bras amoureux, Il s’enroule autour De ces beaux flancs nus Ignorants de leurs prodigieuses destinées.

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    M

    Max Elskamp

    @maxElskamp

    L’ange Et puis après, voici un ange, Un ange en blanc, un ange en bleu, Avec sa bouche et ses deux yeux, Et puis après voici un ange, Avec sa longue robe à manches, Son réseau d’or pour ses cheveux, Et ses ailes pliées en deux, Et puis ainsi voici un ange, Et puis aussi étant dimanche, Voici d’abord que doucement Il marche dans le ciel en long Et puis aussi étant dimanche, Voici qu’avec ses mains il prie Pour les enfants dans les prairies, Et qu’avec ses yeux il regarde Ceux de plus près qu’il faut qu’il garde ; Et tout alors étant en paix Chez les hommes et dans la vie, Au monde ainsi de son souhait, Voici qu’avec sa bouche il rit.

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    Max Jacob

    Max Jacob

    @maxJacob

    Angoisses et autres J'ai peur que tu ne t'offenses lorsque je mets en balance dans mon cœur et dans mes œuvres ton amour dont je me prive et l'autre amour dont je meurs Qu'écriras-tu en ces vers ou bien Dieu que tu déranges Dieu les prêtres et les anges ou bien tes amours d'enfer et leurs agonies gourmandes Justes rochers vieux molochs je pars je reviens j'approche de mon accessible mal mes amours sont dans ma poche je vais pleurer dans une barque Sur les remparts d'Édimbourg tant de douleur se marie ce soir avec tant d'amour que ton cheval Poésie en porte une voile noire

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Ma foi… Je n’en peux plus de partager ma foi avec des imbéciles, je n’en peux plus qu’ils la souillent de leurs crimes, de leur barbarie, de leur ignominie. Je n’en peux plus de leur haine et de leur ignorance, je n’en peux plus de la terreur qu’ils entendent répandre autour de nous, en son nom. Nous sommes loin de la pauvreté, nous sommes loin de la misère, nous avons de l’eau potable et de bonnes tables, nous vivons en liberté, dans un pays en paix. Nous sommes loin des camps de réfugiés, de la persécution et de la torture, loin de la dictature, de la mafia et des intempéries, nous sommes à l’abri, dans un pays aimé. À toujours regarder de loin la souffrance de son prochain, nous avons cru que celle-ci n’était qu’un autre drame de l’effroyable actualité. À toujours vivre dans une tour d’ivoire, sans se soucier du quotidien de l’orphelin, du réfugié et du sans-abri, nous avons cru que notre monde était parfait. Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix. Dans un monde sans paix, il ne peut y avoir de progrès. Dans un monde sans progrès, l’humanité se recroqueville. Alors, commençons par le commencement, qu’en est-il de la justice? De l’injustice, de l’inégalité et de l’impartialité? Mais encore… Dans un monde sans foi, il ne peut y avoir de loi. Dans un monde sans loi, il ne peut y avoir de justice. Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix! Nous y revenons. Alors, pour finir, qu’en est-il de la foi? De nos croyances, de notre tolérance et de notre abondance? Ma foi… Ce n’est pas aux ignorants de dicter leurs croyances, ni aux barbares d’afficher leurs ignorances; cette foi-là s’affranchit de tant d’aveuglement, de tant de bêtise, elle ne peut définitivement plus y être associée. Nous voilà face à la folie, la folie en l’état, la folie au mépris de la vie. Chaussez-donc vos verres et ouvrez bien grand vos yeux, la distance n’atténue ni la douleur, ni la tristesse; la géographie n’aplanit ni les divergences, ni les différences, ce qui se passe, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous! Ouvrez bien vos oreilles et laissez donc battre vos coeurs à l’unisson, la meilleure arme contre la barbarie, c’est la cohésion; le respect de la foi, l’union, la fraternité, l’humilité, l’entraide, le partage, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous! Car il en faut du courage, pour accepter l’autre dans sa diversité, lui ouvrir son coeur et lui témoigner du respect, faire face ensemble à la peur, à l’innommable et à l’inacceptable. Se tenir par la main, se prendre dans les bras et s’encourager ensemble… chercher son bonheur, mais pas seulement, s’assurer que l’autre aussi ne souffre pas… projeter de s’enrichir, mais pas seulement, se porter garant, afin que l’autre aussi puisse vivre à son aise… vivre sa foi, mais pas seulement, se soutenir mutuellement, de façon à ce que toutes les croyances puissent se faire l’écho, de cette humanité (divinité) qui vibre en chacun de nous (tout un chacun).

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    Nicolas Gilbert

    @nicolasGilbert

    Ode imitée de plusieurs psaumes J'ai révélé mon cœur au Dieu de l'innocence ; Il a vu mes pleurs pénitents. Il guérit mes remords, il m'arme de constance ; Les malheureux sont ses enfants. Mes ennemis, riant, ont dit dans leur colère : "Qu'il meure et sa gloire avec lui !" Mais à mon cœur calmé le Seigneur dit en père : "Leur haine sera ton appui. À tes plus chers amis ils ont prêté leur rage : Tout trompe ta simplicité ; Celui que tu nourris court vendre ton image Noire de sa méchanceté.

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