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Hugues de Loubens de Verdalle (1531-1582-1595) - Cardinal et Grand-Maître de l'Ordre de Malte | Alain Blondy
Hugues de Loubens de Verdalle (1531-1582-1595) - Cardinal et Grand-Maître de l'Ordre de Malte | Alain Blondy

Hugues de Loubens de Verdalle (1531-1582-1595) - Cardinal et Grand-Maître de l'Ordre de Malte

Publié par Bouchène (Editions), le 01 janvier 2005

226 pages

Résumé

Hugues de Verdalle fut accepté dans l'Ordre alors qu'il avait à peine quinze ans, en 1546, et nommé page du Grand Maître, prélude assuré d'une brillante carrière. D'un physique avantageux, aguerri à la vie militaire, le jeune Hugues fut aussi un spectateur attentif des ambiances tendues qui entourent tout pouvoir. Sa jeunesse maltaise le plaça au coeur des événements qui faisaient trembler l'Occident chrétien : l'avancée des Ottomans et de leurs vassaux les Barbaresques dans le bassin occidental de la Méditerranée... Alain Blondy s'est attaché à montrer son action dans tous les détails d'une vie de grand maître : bâtisseur, chef d'ordre religieux attaché aux préceptes de la toute nouvelle Contre-Réforme, mais aussi administrateur hors pair, veillant à la rentrée des revenus et à la gestion des biens de l'Ordre. Laborieux, pointilleux même, exigeant et autoritaire, Verdalle déplut souvent aux autres Frères de l'Ordre, habitués à un laxisme qu'ils estimaient être liberté. Sa grande idée fut la transformation de l'Ordre, pour l'asseoir parmi les puissances de la Méditerranée. Il fallait d'abord le doter d'un appareil administratif et politique centralisé, éloigné des vieilles habitudes monastiques héritées du Moyen Age : il fit des instances délibératives de simples appareils d'enregistrement de ses volontés, dépouillant de tout pouvoir les autorités "provinciales" de l'Ordre (Langues, prieurés...) au seul profit du grand magistère. En une dizaine d'années, il réussit à asseoir le pouvoir magistral de telle sorte que l'Ordre était devenu une principauté à l'instar de Gênes ou de Venise. Il restait à lui donner un rôle utile pour les autres pays catholiques. La contre-course chrétienne, appui essentiel au commerce de Méditerranée, justifia, du moins pour un siècle, l'existence de l'Ordre en son île... Entre Machiavel et Richelieu, il fut cependant souvent obligé de quémander la puissante protection du pape : la pourpre romaine fit du Grand Maître un prince d'Eglise, dont l'autorité fut ainsi patente.

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