La Belgique de papa

" J'ai eu de la chance dans la vie. J'ai réalisé ce rêve de faire profession de voyager. Mais, disait Diderot, il serait bien ridicule d'aller étudier des nations étrangères sans connaître la sienne. La Loire et ses châteaux sont, comme Venise, un des symboles culturels de la vieille Europe. En descendant le fleuve, nous remontons le cours de notre Histoire. En même temps, c'est le plus fantasque, le plus incontrôlable des fleuves d'Europe, le plus rebelle à la contrainte, le seul à n'être pas encore tristement bétonné d'un bout à l'autre. Sur ses rives encore vertes, j'ai rencontré des vieux pays de terroir où réussir son vin ou un fromage de chèvre est encore un titre de gloire. Le paysan est toujours là, avec ses vertu : millénaires de patience et d'obstination. J'ai vécu mon enfance en milieu rural. La Loire a réveillé en moi des nostalgies. "

Vallee De La Loire. De La Source A L'Ocean

En 2015, Mons sera "capitale européenne de la culture". A cette occasion, va s'ouvrir un Centre d'interprétation de la ducasse de Mons (familièrement le Doudou) où saint Georges et le dragon tiendront une place importante. Dans la continuité de ce projet, le présent livre rend compte de l'universalité et de l'extension du culte de saint Georges au-delà de nos frontières. Domicilié maintenant à Mons, Charles Henneghien accumule, depuis des années, recherches historiques, anecdotes, iconographies et reportages autour de saint Georges et du dragon. "Je me suis investi dans cette recherche et saint Georges m'a emmené beaucoup plus loin que prévu" confie l'auteur. Saint Georges nous est venu d'Orient dans le sillage des retours de croisades, adopté comme symbole de l'idéal chevaleresque par la noblesse et l'aristocratie. Son combat contre le dragon est un thème inlassablement traité tout au long de l'histoire de l'art. Il reste aussi présent dans les fêtes religieuses et le folklore populaire, d'un bout à l'autre de l'Europe. Son culte reste très vivace dans le monde hellénique et dans les pays slaves. Dans les pays arabes, il est vénéré aussi par les musulmans. Dans les communautés chrétiennes, un peu partout dans le monde, il devient un symbole identitaire : au Moyen-Orient, en Egypte, en Ethiopie, jusqu'en Inde du sud et au Brésil. C'est un saint protecteur redoutable. Ce que sa lance cloue au sol, c'est souvent l'ennemi à abattre mais, curieusement, il est aussi le patron des bergers, paisible protecteur de troupeaux. Etrange plasticité du mythe, adaptable selon les besoins et les circonstances. Ce tour du monde des Saint-Georges réserve bien des surprises.

Saint Georges et le Dragon - Enquête sur le succès d'un mythe

L'histoire de Compostelle réserve plus d'une surprise et plus d'un paradoxe. Au début du IXe siècle, à l'extrémité occidentale de la péninsule ibérique, un tombeau est miraculeusement identifié comme celui de l'apôtre Jacques, disciple de Jésus. Entre cette mystérieuse découverte et le renouveau actuel du pèlerinage aussi spectaculaire qu'inattendu, la tradition de Compostelle a intégré un ensemble complexe de facteurs historiques, religieux, légendaires, politiques et sociaux. Le présent ouvrage souhaite rente accessible à un large public les apports de l'historiographie la plus récente, qui remettent en cause un certain nombre d'idées reçues. Il se penche sur les origines et l'histoire de la tradition compostellane ; puis il décrit les Chemins de Saint-Jacques, dans leur richesse historique, patrimoniale, artistique et touristique ; il cherche ensuite à décrypter la diversité des motivations actuelles, en s'appuyant sur les témoignages de croyants, bien sûr, mais aussi de non-croyants ; enfin, il fait une place aux aspects pratiques qui font le quotidien des marcheurs durant des semaines, voire des mois. La spécificité de Compostelle est d'entremêler un héritage historique et religieux séculaire avec les quêtes actuelles de spiritualité et de sens. Pour mieux rendre le sujet dans sa diversité, ce livre s'appuie sur une illustration riche et variée : photographies originales, de lieux, de monuments, de documents historiques..., schémas d'itinéraires, complétés par une carte de l'ensemble des Chemins.

Compostelle - La Légende, l'Histoire, les Chemins, les Hommes

Lors d'un de mes voyages à New York, j'ai débarqué à Kennedy Airport à deux heures du matin. Dans le taxi qui m'amenait en ville, le chauffeur a lié conversation : nous avons parlé de sa Grèce natale. Sur le Queensborough Bridge, en entrant dans Manhattan, il a bouclé la sécurité des portières en disant "Here is New York ! Enjoy !"
Au lecteur qui ouvre ce livre, je suis tenté de dire, moi aussi, "Here is New York ! Enjoy !" sur le même ton de sympathie mêlée d'ironie et de défi. "Bon amusement. Allez-y. Débrouillez-vous. Bonne chance. Bon courage."
New York n'est pas une ville de charme. On n'y vient pas chercher le repos et la douceur de vivre ! Mais peut-on se prétendre citoyen du nouveau millénaire sans avoir vu New York ? C'est la ville des villes, le nombril du monde moderne, le creuset de notre futur. Cas limite de surpopulation urbaine, c'est le parfait modèle expérimental de tous les problèmes de société qui nous menacent. 
L'inattendu est que, dans cette jungle, les New-Yorkais parviennent à rester aimables et détendus. Je persiste à préférer le bœuf bourguignon au hamburger, le ketchup me donne la nausée et je déteste le coca. Pourtant, j'en suis le premier surpris, j'ai pris goût à New York. Contre toute logique, j'ai plaisir à y revenir. La nostalgie de New York, ça existe !

New York

J'ai toujours eu "la bougeotte", comme disait ma mère qui s'en désolait. J'ai eu beaucoup de chance : j'ai réussi à faire métier de voyager. La vie est un passionnant reportage. Je mourrai sans avoir épuisé le sujet. Mais pourquoi le Sahara ? La rentabilité aurait dû me dissuader d'y retourner si souvent. Il doit y avoir, dans mon subconscient, une attirance que je ne cherche pas trop à élucider. J'ai horreur des étalages de sentiments. Je ne suis pas de ceux qui dialoguent avec un paysage en imaginant être attendu depuis des millénaires. Au désert plus qu'ailleurs, j'ai plutôt l'impression de compter pour rien. La vie n'y tient qu'à un fil, mais qu'on y laisse ses os, l'événement n'aurait, somme toute, aucune importance. Comme disait Monod, "ce n'est pas en notre honneur que la machine fonctionne et nous ne sommes pas le centre du monde". A l'échelle du cosmos et du temps géologique dont on prend ici conscience, l'aventure de l'Homo sapiens paraît bien dérisoire. Toutefois, faisant partie de la tribu, je n'échappe pas à l'esprit de famille. Je suis devenu un photographe animalier spécialisé dans l'espèce humaine. Les visages m'intéressent plus que les paysages. Par chance, le Sahara est le désert le plus peuplé du monde. D'où ce livre. J'ai presque toujours voyagé seul. Non pas que je sois un solitaire, mais parce c'est le meilleur moyen de se faire accepter et d'entrer en contact avec les populations. La découverte du Sahara par Charles Henneghien est réalisée à travers les sept pays qui le composent ou qui bordent son massif : Tunisie, Maroc, Mauritanie, Algérie, Niger, Mali, Libye.

Sahara. Tunisie, Maroc, Mauritanie, Algerie, Niger, Mali, Libye

Maroc

L'Europe est-elle née au Moyen Age ? En tout cas, c'est à la fin du Moyen Age, aux 12e et 13e siècles, que se sont mis en place les grands axes commerciaux et les futures frontières des royaumes monarchiques et des Etats modernes. Si l'on accepte l'idée d'un "Moyen Age, enfance de l'Europe", les siècles qui suivent ressemblent à une grave crise d'adolescence au milieu de conflits incessants dans la Tour de Babel des cultures différentes. Il faudra l'horreur des deux guerres mondiales pour que naisse enfin une Europe unie où l'on cesse de s'entretuer. Mais sommes-nous bien certains d'être devenus adultes ? Après le Brexit, l'Europe s'inquiète et s'interroge sur son avenir. Nostalgies nationalistes et régionalistes sont de retour. Serge Hustache, dans la préface, précise : "Cet ouvrage très somptueusement illustré nous plonge dans cette période troublée de notre histoire. Les mille et une anecdotes qu'il nous livre nous en disent beaucoup plus que les doctes thèses de l'historiographie officielle. Notre époque aime les raccourcis et les stéréotypes. Et c'est ainsi que le Moyen Age est souvent associé, dans notre imaginaire collectif, à une période supposée sombre et mystérieuse. Une époque coincée et figée dans les parenthèses arbitraires de la chronologie et des frontières artificiellement statiques des géographes. Il existe pourtant une dynamique intrinsèque des idées et des peuples qui se développe selon une temporalité propre et qui s'inscrit dans le grand mouvement de l'histoire universelle. Si l'auteur nous décrit, avec réalisme, une société où l'esprit de tolérance, de justice et de fraternité n'était, de toute évidence, pas la marque de fabrique, il nous montre aussi que, plus qu'un simple trait d'union entre l'antiquité romaine et les "Lumières", elle sut aussi se montrer curieuse et ouverte sur le reste du monde."

La Belgique de papa

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