L'échange de Paul Claudel (première version) - Introduction, fragments inédits, variantes et notes

C'est un lieu commun que de rappeler cette prétendue caractéristique des Français: chez eux, la critique tournerait à l'esprit de critique. Cet ouvrage montre qu'il n'en est pas toujours ainsi. Il s'attache à analyser ce qui constitue moins une entreprise de démolition des oeuvres littéraires qu'une patiente reconstitution. D'Aristote à Blanchot, en passant par Horace, Baudelaire et Paul Valéry, et jusqu'à la crise supposée de la critique contemporaine, Pierre Brunel retrace le parcours de ce véritable art du discernement.

La critique littéraire

La dramaturgie claudelienne

Henry fielding - joseph andrews

Le Destin pourrait n'être qu'un mot, ou le prétexte d'une mise en mots. La tragédie antique et moderne, s'est pourtant proposé de la mettre en scène. A travers quatre oeuvres majeures (Odipe roi, Macbeth, Phèdre, Les Revenants), on suivra le renouvellement constant de cette tentative impossible pour représenter sur scène ce qui est pourtant, selon Hegel, l'abstrait par excellence.

La mise en scène du destin

Le Mythe D'Electre

On se souvient du célèbre tableau de Gustave Courbet, Bonjour Monsieur Zola! Pierre Brunel a voulu, d'une autre façon, saluer Monsieur Victor Hugo, avec la complicité d'un grand critique, Claude Roy, et du petit Momo, dans La Vie devant soi d'Emilie Ajar. Il a donc présenté un Victor Hugo digne, mais humain, sensible aux événements de son temps mais auteur d'une oeuvre riche en échos pour aujourd'hui. On suivra donc jusqu'à la dernière gerbe ce moissonneur qui, derrière Victor Hugo, s'avance à grands pas, mais sans rien perdre, tout en mettant l'accent sur les œuvres capitales. De l'Enfant sublime à l'Idylle du vieillard, Pierre Brunel a soufflé sur les formules les plus galvaudées pour leur rendre tout leur éclat.

Monsieur Victor Hugo

Le Bateau ivre, le poème de Rimbaud aimé entre tous, appelle une étude stylistique. Pierre Brunel l'a conçue comme une recherche permettant de retrouver, grâce à l'analyse du "texte", "la voix" de Rimbaud quand il allait avoir dix-sept ans. Et cette voix c'est celle d'un adolescent ivre de liberté, de ce qu'il appelait déjà un an avant la "liberté libre". Pourtant il n'use pas encore du vers libre et il a assurément quelque chose de volontaire dans le choix d'une série de quatrains rimés constituant exactement cent vers. A beaucoup d'égards ce poème, écrit sans doute au cours de l'été 1871, est une parfaite illustration des formules frappantes des deux lettres dites "du Voyant", écrites en mai 1871. Le style, c'est-à-dire l'écriture poétique en porte la marque. Il s'agissait bien de "se faire voyant", de "trouver une langue". L'élan du bateau ivre, qui peut sembler brisé à la fin, se poursuit pour Pierre Brunel au-delà d'un apparent échec. L'étude stylistique ouvre sur "le génie" de Rimbaud.

L'échange de Paul Claudel (première version) - Introduction, fragments inédits, variantes et notes

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